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Dépister, suivre, accompagner : la prise en charge de la dénutrition à chaque étape du parcours de soins
La dénutrition touche 80 % des patients atteints de cancer et peut compromettre les traitements. Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition via la télésurveillance au bénéfice des patients et des soignants.

La dénutrition touche 80 % des patients atteints de cancer et peut compromettre les traitements. Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition via la télésurveillance au bénéfice des patients et des soignants.
La dénutrition touche jusqu’à 80 % des patients atteints de cancer¹ et peut compromettre les résultats cliniques, la réponse aux traitements et la survie globale des patients2. Pour y répondre, Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition chez les patients atteints de cancer, en intégrant un module dédié à la nutrition dans l’outil de télésurveillance* pour un suivi optimisé, au bénéfice des patients et des soignants.
Le défi : la dénutrition en oncologie, un enjeu sous-estimé
Dès le diagnostic du cancer, la dénutrition frappe fort : lors de la première consultation, près de deux patients sur trois présentent déjà une perte de poids3. Et sur l’ensemble du parcours de soins, ce sont jusqu’à 80 % des patients qui sont concernés¹.
La littérature est claire : le risque de mortalité est presque deux fois plus élevé chez les patients dénutris4, et le risque de toxicité liée aux traitements est doublé5. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir dès l’initiation de la prise en charge.
La dénutrition en oncologie ne se limite pas à une simple perte de poids. Elle résulte d’un enchaînement complexe : la maladie elle-même peut provoquer des altérations métaboliques, une inflammation chronique, une perte d’appétit, des troubles du goût, de l’odorat et des troubles digestifs qui réduisent les apports alimentaires et augmentent les besoins nutritionnels (nausées, satiété précoce, dysphagie)6,7. Les traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) aggravent encore ces difficultés. Les cancers ayant une localisation ORL ou digestive sont particulièrement exposés, du fait des atteintes locales (difficultés de mastication ou de déglutition, obstruction, atteintes de l’intestin, troubles digestifs tels que diarrhées, …) qui entravent l’ingestion et l’absorption des nutriments8,9 (→ En savoir plus sur la dénutrition en oncologie).
Parce qu’elle peut compromettre l’efficacité des traitements2, la dénutrition demande une vigilance constante et une personnalisation du parcours de soins à chaque étape. Sa prise en charge repose sur plusieurs leviers complémentaires :
- Un dépistage systématique dès le diagnostic du cancer (→ En savoir plus) : il permet non seulement d’identifier rapidement les patients à risque, mais aussi d’orienter des décisions clés comme l’ajustement des doses de chimiothérapie ou la mise en place de soutiens nutritionnels adaptés.
- Un suivi régulier à chaque consultation, afin d’ajuster la prise en charge en fonction de l’évolution et de prendre en compte les facteurs aggravants fréquents : troubles du goût, sécheresse buccale, douleurs, difficultés de mastication ou de déglutition, fatigue, dépression, etc.
- Un accompagnement spécialisé, grâce à l’expertise d’un diététicien ou d’un médecin nutritionniste (→ En savoir plus) qui peut proposer un plan nutritionnel personnalisé et soutenant.
- La prescription de compléments nutritionnels oraux (CNO), ajustés aux besoins énergétiques et protéiques, mais aussi aux préférences du patient (textures, saveurs, arômes) pour en faciliter l'observance (→ En savoir plus).
- Le recours, dans les formes sévères, à la nutrition artificielle — entérale ou parentérale (→ En savoir plus)
Un dépistage précoce et une prise en charge nutritionnelle adaptée contribuent à limiter les complications et préserver les chances de succès des traitements6. De nouveaux outils comme la télésurveillance permettent désormais de renforcer cette vigilance, en offrant aux équipes soignantes un suivi nutritionnel plus réactif, continu et personnalisé.
Resilience x NUTRICIA : unir nos expertises pour mieux accompagner les patients
Depuis 2024, NUTRICIA et Resilience associent leur savoir-faire pour répondre à un enjeu majeur en oncologie : la prise en charge de la dénutrition.
Ce partenariat s’appuie sur une conviction commune : le dépistage et le suivi nutritionnel doivent s’intégrer au cœur du parcours de soins des patients atteints de cancer, de manière personnalisée et continue.
Chacun apporte une expertise clé, au service d’une prise en charge globale :
- NUTRICIA met ses 40 ans d’expertise en nutrition médicale au service des besoins nutritionnels des patients dénutris et présentant des altérations du goût, avec une gamme unique de CNO** dédiée aux patients atteints de cancer.
- Resilience apporte son expertise en suivi digital et télésurveillance, grâce à une solution qui permet d'identifier et détecter précocement les symptômes et effets secondaires et de renforcer le lien entre patients et soignants*.
Ce partenariat met à disposition des professionnels de santé un dispositif complet, conçu pour renforcer la vigilance face au risque de dénutrition et apporter un soutien continu aux patients dans leur quotidien.
Un accompagnement concret et bénéfique face à la dénutrition
Le partenariat Resilience x NUTRICIA se traduit par des solutions pratiques, intégrées directement au parcours de soins, qui apportent un impact tangible pour les professionnels de santé comme pour les patients :
- Pour les équipes soignantes : une interface numérique de télésurveillance* qui centralise le suivi des symptômes et des effets secondaires liés à la maladie et aux traitements, tout en intégrant l’évaluation de l’état nutritionnel des patients en temps réel. Résultat :un suivi nutritionnel plus simple, proactif et pleinement intégré à la pratique clinique.
- Pour les patients : un suivi enrichi grâce à des outils numériques pour structurer la prise des compléments nutritionnels oraux (à l’aide d’un pilulier numérique) et à des contenus pédagogiques pour les soutenir en complément de l'accompagnement de leur équipe soignante. Résultat : une meilleure qualité de vie10, avec une prise en charge personnalisée et mieux intégrée à leur quotidien.
La prise en charge nutritionnelle est une dimension essentielle en oncologie, encore trop souvent sous-estimée. Avec ce partenariat, Resilience et NUTRICIA montrent qu’il est possible d’allier expertise en nutrition médicale et innovation numérique en oncologie pour renforcer le dépistage, le suivi et l’accompagnement des patients. Au-delà de la nutrition, cette collaboration illustre une volonté plus large : intégrer de nouveaux leviers numériques et thérapeutiques pour soutenir, étape après étape, le parcours de soins en cancérologie.
Sources
- Ryan AM, et al. (2019). Nutrition, 67-68:110539. Arends J, et al. (2023). Critical Reviews in Oncology/Hematology,185:103965.
- Bossi P, Arends J, Baracos V, Caccialanza R, Calder PC, Schueren MVD, Zagonel V. (2022). Malnutrition management in oncology: An expert view on controversial issues and future perspectives. Frontiers in Nutrition, 9:958430.
- Muscaritoli M, et al. (2019). Prevalence of malnutrition in patients at first medical oncology visit: The PreMiO study. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle, 10(3), 517-525.
- Zhang X, et al. (2019). Association between nutritional status and survival in older adults with cancer: A systematic review and meta-analysis. Journal of Geriatric Oncology, 10(6), 874-883.
- Prado CM, et al. (2016). Sarcopenia and cachexia in the era of obesity: Clinical and nutritional impact. Proceedings of the Nutrition Society, 75(2), 188-198.
- National Cancer Institute (NCI). (2025). Nutrition in Cancer Care (PDQ®) – Health Professional Version.
- Kim, D. H., Nutritional Support Team. (2019). Nutritional issues in patients with cancer. Korean Journal of Clinical Oncology, 15(2), 61–68.
- Vitaloni M, Fabbro E, Zanini B. (2022). The impact of nutrition on the lives of patients with digestive cancers: a narrative review. Supportive Care in Cancer, 30(12), 10129-10138.
- Delsoglio M, Genton L, Pichard C. (2025). High-protein oral nutritional supplement use in patients with cancer: prevalence, determinants, and clinical implications. Frontiers in Nutrition, 12:1654637.
- Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. (2016). Symptom monitoring with patient-reported outcomes during routine cancer treatment: A randomized controlled trial. Journal of Clinical Oncology, 34(6), 557-565.
* Resilience MD- 24 avenue Victor Hugo 64200 Biarritz - bonjour@resilience.care La solution Resilience comprend le module de télésurveillance Resilience PRO, indiqué pour le suivi de patients atteints de cancer, en permettant la surveillance des évènements indésirables afin de décider de la nécessité d'adapter la prise en charge du patient. Ce dispositif médical de classe IIa est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE 0459. Fabriqué par Resilience MD,Resilience PRO est un dispositif médical remboursé par l'Assurance Maladie. Lire attentivement la notice. Version 1, 26/09/2025. Resilience, RCS de Paris sous le numéro 893 834 713
COURRIER RÉSERVÉ ÀL’USAGE EXCLUSIF DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
** Les produitsFortimel sont des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spécialeshyperénergétiques pour les besoins nutritionnels en cas de dénutrition. Àutiliser sous contrôle médical.
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Charge symptomatique, qualité de vie (QoL), caractéristiques sociales et comportementales chez les jeunes patients (<40 ans) atteints de cancer : une cohorte prospective de 7323 patients répartis sur 110 sites en France et en Belgique.
Auteurs
Kaissa Ouali1, Christophe Massard1, Antoine Hollebecque1, Yohann Loriot1, Aurélien Marabelle1, Capucine Baldini1, Ivan Panico2, Younes Youssfi2, Arlindo Ferreira2, Alexandre Yazigi2, Charles Ferté2, Fabrice Barlesi3, Fabrice André3,4, Maria Alice Franzoi3,5
Affiliation
1. Gustave Roussy, Drug Development Department (DITEP), Villejuif, France; 2.Resilience Care, Paris, France; 3.Gustave Roussy Institute, Villejuif, France; 4.Gustave Roussy, INSERM U981, Université Paris-Saclay, IHU-National PRecISion Medicine Center in Oncology, Villejuif, France; 5.Cancer Survivorship Program, INSERM Unit 981, Gustave Roussy, Villejuif, France.
Introduction
Le cancer chez les personnes de moins de 40 ans est en train de devenir un problème majeur de santé publique. Ces patients présentent des comportements de santé uniques, distincts de ceux observés chez les populations plus âgées. En parallèle, ils doivent souvent faire face à des défis physiques, psychosociaux et socio-économiques spécifiques, susceptibles d’influencer les résultats cliniques.
Pourtant, ces aspects sont souvent sous-estimés dans les soins standards. Les solutions de santé numérique, et en particulier la télésurveillance, offrent une opportunité de combler ces lacunes en permettant une évaluation continue, systématique et normalisée, et un suivi plus personnalisé.
Cette étude présentée à l’ASCO 2025 explore les comportements de santé de ces jeunes patients, leur impact sur la charge symptomatique perçue, ainsi que leur adhérence à la télésurveillance.

Cette collaboration vise à développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par thérapie cellulaire CAR-T, afin d’améliorer leur parcours de soins et leur qualité de vie et de faciliter le quotidien des professionnels de santé.
Resilience et Bristol Myers Squibb unissent leurs expertises pour améliorer le parcours de soins des patients traités par cellules CAR-T
La collaboration entre Resilience et Bristol Myers Squibb (BMS) vise à améliorer l’expérience, l’éducation et la qualité de vie des patients en onco-hématologie traités par thérapies cellulaires CAR-T, tout en facilitant le quotidien des professionnels de santé. Les deux sociétés associent leurs savoir-faire pour construire et déployer un programme spécifique aux thérapies cellulaires afin d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins.
Une approche spécifique pour améliorer l’expérience des patients et des soignants
L’objectif est de développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par cellules CAR-T. Intégré à la solution de télésurveillance de Resilience, celui-ci comprendra des informations adaptées pour se préparer au traitement, mieux comprendre ses effets secondaires et apprendre à les gérer au quotidien. Il inclura également des questionnaires spécifiques administrés à des moments précis du parcours CAR-T, destinés à surveiller l'apparition de symptômes clés, tels que le syndrome de relargage cytokinique (CRS), les toxicités neurologiques et le risque infectieux. Ces questionnaires permettront de déclencher des alertes appropriées, facilitant ainsi une prise en charge rapide et adaptée en fonction des symptômes rapportés par les patients. Cette approche globale a pour but d’améliorer la compréhension et l’expérience des patients, de favoriser leur adhésion au traitement et d’améliorer leur qualité de vie.
Permettre au plus grand nombre de patients de bénéficier de traitements innovants
La thérapie CAR-T représente une innovation majeure dans le traitement des cancers en hématologie. Cependant, elle peut provoquer des effets indésirables sévères à court terme, nécessitant une hospitalisation, qui peut avoir une durée variable, et un suivi à long terme des patients. Administrer ce traitement innovant constitue également un défi en termes de ressources humaines, d’organisation et de logistique pour les établissements de santé (identification des patients éligibles ; coordination entre les services concernés mais aussi entre les hôpitaux, les centres habilités et le laboratoire ; hospitalisations des patients post administration).
La télésurveillance médicale est quant à elle une solution innovante, remboursée par l’Assurance Maladie, pouvant permettre de fluidifier et d’optimiser les parcours de soins en hématologie. En rendant possible l’identification précoce, depuis le domicile des patients, des symptômes de la maladie et des traitements, et leur prise en charge anticipée, elle permet de diminuer les toxicités sévères liés aux effets indésirables (1-3). Elle entraîne ainsi une réduction du recours aux urgences et de la durée d’hospitalisation des patients (1-4). Ces impacts directs de la télésurveillance permettent aux patients de connaître moins d’arrêt de leur traitement et donc une meilleure exposition à celui-ci (1), conduisant à l’allongement de leur survie globale (1-2) et à une amélioration de leur qualité de vie (1). La télésurveillance peut ainsi également contribuer à libérer du temps médical et la capacité d’accueil des établissements hospitaliers.
En associant l’expertise de BMS sur la thérapie cellulaire CAR-T et le savoir-faire de Resilience sur le déploiement en routine de la télésurveillance, les deux sociétés souhaitent ainsi répondre à un enjeu majeur à travers le développement de ce programme : fluidifier les parcours de soins en optimisant les ressources nécessaires à la prise en charge de ces thérapies innovantes afin de permettre à un maximum de patients d’en bénéficier.
Un partenariat en plusieurs phases
La première étape du partenariat est une phase d’exploration et de développement du projet sur six mois, en collaboration avec des professionnels de santé, des experts et des associations de patients en hématologie. La deuxième étape consistera à déployer, à partir de septembre 2025, le projet en routine dans les premiers établissements de santé et à en mesurer l’impact sur l’organisation des établissements de santé et sur la qualité de vie des patients, grâce aux données vie réelle.
Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans la mission de Resilience, dont la volonté est de permettre à chaque patient de bénéficier d’une médecine personnalisée, et lui permet de renforcer son approche spécifique du parcours de soins.
Sources : 1. Basch, JCO 2017 ; 2. Basch et al, JAMA 2022 ; 3. Mir et al, 2020 ; 4. Patt, JCO Clin Informatics 2023

La dénutrition est une complication fréquente du cancer. Elle touche environ 30 à 80% des personnes atteintes de cancer. Définition, causes, impact : découvrez comment l'anticiper et la prendre en charge.
La dénutrition est une complication fréquente du cancer. Elle touche environ 30 à 80% des personnes atteintes de cancer, avec une prévalence plus importante pour les cancers des voies aérodigestives supérieures, de l’estomac, du pancréas et du poumon. La dénutrition a un impact sur les arrêts de traitements, les retards de traitement, la diminution des doses de traitement et donc minore les chances de réussite du traitement. Aucune situation de cancérologie n’est indemne du risque de dénutrition. Toutes les localisations et tous les stades sont concernés.
1. Qu'est-ce que la dénutrition ?
Elle résulte d’un déséquilibre entre les apports alimentaires qui sont souvent diminués, et les besoins protéino-énergétiques de l’organisme, qui sont souvent augmentés, entraînant une perte de poids involontaire et une fonte des muscles. Cette perte musculaire est associée à un risque accru de complications des traitements (infections postopératoires, toxicités sévères de la chimiothérapie ou de l’immunothérapie, etc.).
En cancérologie, la perte d’appétit (anorexie) et l’augmentation de la dépense énergétique au repos participent fréquemment à l’amaigrissement et donc à la dénutrition.
2. Quelles sont les causes de la dénutrition ?
Diverses raisons, qu’elles soient liées à la maladie et/ou aux traitements administrés peuvent favoriser la dénutrition :
- l'âge du patient au diagnostic;
- les douleurs, et notamment les douleurs lors de la déglutition chez les patients atteints d’un cancer ORL ou un cancer de l’œsophage;
- la fatigue, effet secondaire très fréquent des traitements;
- les troubles du goût;
- les troubles de l’odorat;
- les troubles digestifs (nausée, vomissement, constipation, diarrhée).
3. Comment prendre en charge la dénutrition de l’adulte de moins de 70 ans ?
3.1. Lors de l’évaluation de l’état nutritionnel
Questionner le patient afin de diagnostiquer la dénutrition puis évaluer sa sévérité, par exemple avec les questions suivantes:
- Faire repréciser les éléments suivants qui figurent dans le questionnaire : avez-vous perdu du poids sur la dernière semaine ? Et sur le dernier mois ? Quel poids et quelle taille faites-vous actuellement ?
- Avez-vous des difficultés à vous alimenter ? Avez-vous réduit vos portions alimentaires dernièrement ? Si oui, de combien ?
- Identifiez-vous des facteurs qui diminuent votre appétit ou vous empêchent de vous alimenter correctement (symptômes associés)?
- Vous interdisez-vous certains aliments ?
3.2. Diagnostic de la dénutrition
Critères phénotypiques (1 seul suffit) :
- Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
- IMC < 18,5 kg/m2.
- Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire.
Critères étiologiques (1 seul suffit) :
- Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’une semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de deux semaines, par rapport à la consommation alimentaire habituelle quantifiée ou aux besoins protéino-énergétiques estimés.
- Absorption réduite (maldigestion/malabsorption).
- Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aiguë ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive.
3.3. Sévérité de la dénutrition
Dénutrition modérée (1 seul critère suffit)
- 17 < IMC < 18,5 kg/m2.
- Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
- Albuminémie* > 30 g/L et < 35 g/L.
Dénutrition sévère (1 seul critère suffit)
- IMC ≤ 17 kg/m2.
- Perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
- Albuminémie* ≤ 30 g/L.
3.4. Un parcours de soin adapté
Voici les recommandations de prise en charge.
Patient non dénutri
- Réévaluation à chaque consultation.
- Prise en charge des facteurs favorisant : dysgueusie, hyposialie, troubles dentaires, troubles de la déglutition, dépression, difficultés motrices, douleur, troubles digestifs, isolement social, difficultés financières, habitudes alimentaires restrictives, etc.
- Anticipation des situations à risque : chirurgie lourde, initiation d’un traitement oncologique systémique, etc.
- Proposer un suivi diététique.
- Si diminution des ingesta < 2/3 des besoins : initiation d’une alimentation enrichie ainsi que de compléments nutritionnels oraux. Initiation d’un suivi diététique.
Dénutrition modérée
Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :
- Si ingesta> 2/3 des besoins:
- Alimentation enrichie.
- Initiation de compléments nutritionnels oraux.
- Si ingesta < 2/3 des besoins:
- Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
- Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.
Dénutrition sévère
Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :
- Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
- Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.
Pour rappel, les besoins sont :
- Besoins protéino-énergétiques totaux: environ 25 à 30 kcal/kg par jour en périopératoire et 30 à 35 kcal/kg par jour en oncologie médicale.
- Besoins en protéines: 1,2 à 1,5 g/kg de protéines par jour.
Points de vigilance
Certains effets secondaires concomitants ou certains traitements doivent alerter et entraîner une prise en charge de plus haut niveau. Dans le cas présent :
- Chez le sujet de plus de 70 ans : prise en charge particulière (cf arbre décisionnel dédié).
- À l’initiation d’une nutrition artificielle : surveillance et prévention du syndrome de renutrition inapproprié.
En cas de doute, il est recommandé de s’adresser au médecin référent.
Important
Les bonnes pratiques ci-dessus sont données à titre indicatif et d'illustration. Il ne s’agit en aucun cas d’éléments contractuels. Chaque centre est responsable de la mise en œuvre du parcours de prise en charge du patient selon le contexte clinique. Ces bonnes pratiques seront amenées à évoluer dans le cadre de la co-construction de nos solutions avec nos partenaires, notamment avec Gustave Roussy.
4. Comment prendre en charge la dénutrition de l'adulte de plus de 70 ans ?
4.1. Lors de l’évaluation de l’état nutritionnel
Questionner le patient afin de diagnostiquer la dénutrition puis évaluer sa sévérité, par exemple avec les questions suivantes.
- Faire repréciser les éléments suivants : avez-vous perdu du poids sur la dernière semaine ? Et sur le dernier mois ? Quel poids et quelle taille faites vous actuellement ?
- Avez-vous des difficultés à vous alimenter ? Avez-vous réduit vos portions alimentaires dernièrement ? Si oui, de combien ?
- Identifiez-vous des facteurs qui diminuent votre appétit ou vos empêchent de vous alimenter correctement (symptômes associés) ?
- Vous interdisez-vous certains aliments?
4.2. Diagnostic de la dénutrition
Critères phénotypiques (1 seul suffit) :
- Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
- IMC < 22 kg/m2.
- Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire.
Critères étiologiques (1 seul suffit) :
- Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’une semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de deux semaines, par rapport à la consommation alimentaire habituelle ou aux besoins protéino-énergétiques.
- Absorption réduite (maldigestion/malabsorption).
- Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aiguë ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive.
4.3. Sévérité de la dénutrition
Dénutrition modérée (1 seul critère suffit)
- 20 < IMC < 22 kg/m2.
- Perte de poids ≥ 5 % et < 10 % en un mois.
- ou ≥ 10 % et < 15 % en six mois.
- ou ≥ 10 % et < 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
- Albuminémie* ≥ 30 g/L.
Dénutrition sévère (1 seul critère suffit)
- IMC < 20 kg/m2.
- Perte de poids ≥ 10 % en un mois.
- ou ≥ 15 % en six mois.
ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie. - Albuminémie* ≤ 30 g/L.
4.4. Un parcours de soin adapté
Voici les recommandations de prise en charge.
Patient non dénutri
- Réévaluation à chaque consultation.
- Prise en charge des facteurs favorisant : dysgueusie, hyposialie, troubles dentaire, troubles de la déglutition, dépression, difficultés motrices, douleur, troubles digestifs, isolement social, difficultés financières, habitudes alimentaires restrictives, etc.
- Anticipation des situations à risque : chirurgie lourde, initiation d’un traitement oncologique systémique, etc.
- Proposer un suivi diététique.
- Si diminution des ingesta < 2/3 des besoins : initiation d’une alimentation enrichie ainsi que de compléments nutritionnels oraux. Initiation d’un suivi diététique.
Dénutrition modérée
Les conseils sont les mêmes qu’en absence de dénutrition, à savoir, la mise en place d'un suivi diététique, ainsi que :
- Si ingesta > 2/3 des besoins:
- Alimentation enrichie.
- Initiation de compléments nutritionnels oraux.
- Si ingesta < 2/3 des besoins:
- Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
- Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.
Dénutrition sévère
Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :
- Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
- Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.
Pour rappel, les besoins sont:
- Besoins protéino-énergétiques totaux: environ 25 à 30 kcal/kg par jour en périopératoire et 30 à 35 kcal/kg par jour en oncologie médicale.
- Besoins en protéines: 1,2 à 1,5 g/kg de protéines par jour.
Points de vigilance
Certains effets secondaires concomitants ou certains traitements doivent alerter et entraîner une prise en charge de plus haut niveau. Dans le cas présent :
- Chez le sujet de plus de 70 ans : prise en charge particulière (cf arbre décisionnel dédié).
- À l’initiation d’une nutrition artificielle : surveillance et prévention du syndrome de renutrition inapproprié.
En cas de doute, il est recommandé de s’adresser au médecin référent.
Important
Les bonnes pratiques ci-dessus sont données à titre indicatif et d'illustration. Il ne s’agit en aucun cas d’éléments contractuels. Chaque centre est responsable de la mise en œuvre du parcours de prise en charge du patient selon le contexte clinique. Ces bonnes pratiques seront amenées à évoluer dans le cadre de la co-construction de nos solutions avec nos partenaires, notamment avec Gustave Roussy.
Sources
- European Society for Clinical Nutrition and Metabolism (ESPEN), [https://2www.espen.org/about/home]
- European Society for Medical Oncology (ESMO), [https://www.esmo.org/]
- L'Institut National du Cancer (INCa), "Alimentation : pendant et après le cancer", [https://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Facteurs-de-risque-et-de-protection/Alimentation/Alimentation-pendant-et-apres-le-cancer#toc--valuer-l-tat-nutritionnel-tout-au-long-du-parcours-de-soins-de-votre-patient]
- Gustave Roussy, "Nutrition et cancer, croyances et idées reçues", [https://www.gustaveroussy.fr/sites/default/files/brochure_cancer-alimentation2021.pdf]
- Gustave Roussy, "Dénutrition et cancer : sensibiliser et agir", [https://www.gustaveroussy.fr/fr/denutrition-et-cancer-sensibiliser-et-agir]
- Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS), "Nutrition chez le patient adulte atteint de cancer", [https://www.afsos.org/wp-content/uploads/2016/09/Referentiel_AFSOS_Nutrition_chez_le_patient_adulte_atteint_de_cancer.pdf]
- Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS), "Dénutrition/réalimentation et cancer (VADS)", [https://www.afsos.org/wp-content/uploads/2017/12/Dénutrition_réalimentation-et-cancer_AFSOS.pdf]
Article rédigé par Valérie Royer-Garabige, diététicienne-nutritionniste, Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique.

Combinée à la télésurveillance médicale, la voie sous-cutanée constitue une piste prometteuse pour fluidifier les parcours de soins des patients atteints de cancer. Découvrez via cette conférence quels en sont les impacts organisationnels et cliniques.
Si la voie d’administration intraveineuse est courante en oncologie, certains traitements peuvent désormais être administrés par voie sous-cutanée. Moins invasive, la voie sous-cutanée permet une administration efficace des traitements, réalisée en hôpital de jour ou dans le cadre d’une hospitalisation à domicile.
En parallèle, le recours à la télésurveillance médicale permet de renforcer le suivi des patients et de détecter de façon précoce les événements cliniques liés aux toxicités des traitements. L’adoption de cette approche combinée permet ainsi de fluidifier les parcours de soins des patients. Pour autant, elle implique une conduite du changement, et des impacts organisationnels sont à prévoir.
En nous appuyant sur le retour d’expérience de nos deux invités, tentons de répondre aux questions suivantes :
- Dans quelles mesures ces innovations constituent-elles une piste prometteuse pour fluidifier les parcours de soins des patients ?
- Quels en sont les impacts organisationnels et cliniques ?
- Quelle organisation mettre en place pour faciliter le déploiement de ce type d’approche en sénologie et en onco-thoracique ?

Les traitements par voie sous-cutanée permettent un parcours simplifié pour certains patients en cancérologie. Découvrez les traitements disponibles via ce mode d'administration de traitement et quels en sont les effets secondaires associés.
Les traitements par voie sous cutanée permettent un parcours simplifié pour certains patients en cancérologie. Cette modalité de traitement se traduit par une simple injection. L’administration de ces molécules peut être réalisée en Hôpital De Jour (HDJ) mais aussi à domicile, dans le cadre d’une hospitalisation à domicile (HAD).
Quels sont les traitements disponibles par voie sous-cutanée ?
Depuis le milieu des années 2010, les autorités sanitaires états-uniennes et européennes autorisent la délivrance de certains médicaments en oncologie et en hématologie (immunothérapies, chimiothérapies) par voie sous cutanée, et non plus uniquement par voie intraveineuse. Ils ont été développés et testés dans des essais cliniques et ont montré une efficacité et une sécurité similaires à la forme intraveineuse.
Concrètement, une forme galénique spécifique permet d’injecter directement le médicament par le biais d’une piqûre. Cette injection ne dure que quelques minutes. Ces formes de traitement par voie sous-cutanée existent actuellement pour certains traitements du cancer du sein et pour des hémopathies. D’autres molécules sont en cours de développement.
Le plan de traitement et la fréquence d’injection sont les mêmes que pour la voie intraveineuse. S’il s’agit d’un traitement qui requiert une perfusion toutes les trois semaines, la forme sous-cutanée du même traitement sera administrée par une injection une fois toutes les trois semaines également.
Les temps d’injection sont spécifiques à chaque traitement mais sont habituellement de quelques minutes. Un temps de surveillance est ensuite nécessaire. Il varie de 15 à 45 minutes.
Un traitement par voie sous-cutanée est toujours initié en HDJ. Il est ensuite maintenu en HDJ ou basculé au domicile du patient accompagné d’une hospitalisation à domicile.
En termes organisationnels, le mode d’administration sous-cutané présente des avantages. C’est un soin technique plus simple que le traitement par voie intraveineuse. Ce n’est pas un soin stérile, il nécessite donc moins de matériel. Une paire de gants, des compresses pour désinfecter le site d’injection suffisent.
Quels sont les effets secondaires des traitements par voie sous-cutanée ?
Le mode d’administration par voie sous-cutanée génère peu d’effets secondaires spécifiques. En revanche, ils sont quasiment immédiats. L’effet secondaire le plus important est le risque d’une réaction allergique. Peu nombreuses, la plupart des réactions allergiques ne sont pas graves. Concrètement, cela peut se manifester par une sensation de brûlure, une éruption cutanée, une sensation de démangeaison. Ce n’est pas inquiétant mais cela peut être gênant pour le patient. Cela génère des douleurs modérées et transitoires qui durent peu de temps et disparaissent dans les heures suivant l’injection.
Dans de rares cas, il peut y avoir une réaction allergique grave, qui correspond à une réaction du corps au produit et qui entraîne des détresses respiratoires ou cardiaques. Cela peut nécessiter l’intervention d’une équipe médicale en urgence. Ce cas de figure est très minoritaire. En réalisant les premières injections à l’hôpital, le protocole de soins a pour objectif de détecter la probabilité de ce type d’effets secondaires graves.
Au-delà de ces effets localisés, les médicaments utilisés peuvent avoir des effets secondaires à plus long terme. Certains traitements pour le cancer du sein – qu’ils soient administrés par voie intraveineuse ou par voie sous-cutanée – peuvent provoquer une toxicité cardiaque. Un suivi cardiologique par le biais d’échographies du cœur est prévu dans le protocole de soins afin de surveiller ce risque de toxicité. Les traitements utilisés en hématologie, pour le myélome en particulier, peuvent provoquer des neuropathies.
Les effets secondaires à court terme ainsi que les toxicités à plus long terme ont fait l’objet d’études cliniques lorsque les formes de traitements par voie sous-cutanée ont été testées. Les résultats de ces études montrent que ces effets sont similaires aux effets identifiés lorsque les traitements sont administrés par voie intraveineuse. Leur administration dans le cadre du domicile a également été évaluée.
Les études montrent que cette voie d’administration génère moins de stress et de fatigue chez les personnes traitées que la voie d’administration intraveineuse. Les indicateurs de qualité de vie sont équivalents. Dans certains cas, le mode d’administration par voie sous-cutanée est préféré par les patients.
Ce type de traitement permet de mettre en place un circuit plus rapide pour les patients puisque l’administration du produit est très rapide. Il permet une organisation plus souple de l’HDJ.
En cancérologie contemporaine, les parcours des patients s’ouvrent ainsi à différentes options et permettent une plus grande flexibilité dans la prescription et l’administration de certains traitements du cancer. Selon les objectifs d’un traitement, les formes galéniques disponibles, l’état général du patient ainsi que ses besoins, l’une ou l’autre de ces voies d’administration peut être proposée par l’oncologue ou l’hématologue et choisie en concertation avec le patient.
Sources
Cet article a été rédigé sur la base d’entretiens avec Dre Pailler, Dre Leonor Matos, Alexandra Pinaudeau-Garans et Laurent Olivier.
- M. Burotto, Z. Zvirbule, A. Mochalova, Y. Runglodvatana, L. Herraez-Baranda, S. N. Liu, P. Chan, E. Shearer-Kang, X. Liu, N. Tosti, J. A. Zanghi, B. Leutgeby & E. Felip, IMscin001 Part 2 : a randomised phase III, open-label, multicentre study examining the pharmacokinetics, efficacy, immunogenicity, and safety of atezolizumab subcutaneous versus intravenous administration in previously treated locally advanced or metastatic non-small-cell lung cancer and pharmacokinetics comparison with other approved indications, Annals of Oncology, Volume 38, Issue 8. DOI: https://doi.org/10.1016/j.annonc.2023.05.009
- C. Pailler, N. Gandrille, M. Poterre, P. Cottu, S. Delaloge, L’administration conjointe de pertuzumab et trastuzumab est faisable en hospitalisation à domicile, Bulletin du Cancer, Volume 110, Issue 4, 2023,pp :463-466, ISSN 0007-4551 https://doi.org/10.1016/j.bulcan.2023.01.006.(https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0007455123000486)
- C. Pailler, T. Chapot, S. Softa, N. Gandrille, D. Ruiz, S. Mathieu, S. Delaloge, Administration de trastuzumab par voie sous-cutanée à domicile : retour d’expérience des patientes traitées en 2016 par l’hospitalisation à domicile Santé Service, Bulletin du Cancer, Volume 105, Issue 12, 2018, pp : 1126-1134, ISSN 0007-4551 https://doi.org/10.1016/j.bulcan.2018.10.005. (https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0007455118303114)

L'adoption de la télésurveillance médicale en radiothérapie oncologique : une étude en vie réelle auprès de 102 patients dans 23 centres en France.
Auteurs
Jessica Selz 1, Thomas Leroy 2, Alexandra Suissa 1, Rémi Bourdais 1, Adrien Paix 3, Élodie Nouhaud 4, Carlota Ganzarain 4, Oscar Berges 1, Caroline Daveau 1, Angélique Ducteil 5, Jérôme Chamois 6, Yohan Pointreau 7, Éric Deutsch 8.
Affiliation
1. Institut de Cancérologie de Seine-et-Marne, Jossigny ; 2. Centre de Cancérologie Les Dentelières, Valenciennes ; 3. Centre de Radiothérapie de Bobigny ; 4. Resilience, Paris ; 5. Centre d’Oncologie et de Radiothérapie du Pays Basque, Bayonne ; 6. Institut de Cancérologie et Radiothérapie Bretilien, Rennes ; 7. Centre de Cancérologie de la Sarthe, Le Mans ; 8. Gustave Roussy, Villejuif.
Introduction
Les ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) utilisés dans le cadre de la télésurveillance médicale ont prouvé leur efficacité à travers des études cliniques randomisées et contrôlées de phase III [1-4]. Ces études mettent en lumière des avantages cliniques et organisationnels, notamment :
- une meilleure gestion des symptômes,
- une amélioration de la qualité de vie,
- une augmentation de l'intensité relative des doses administrées,
- une réduction des hospitalisations,
- un allongement de la survie globale.
En 2022, l'ESMO (European Society for Medical Oncology) a émis ses recommandations sur l'intégration de la télésurveillance médicale en routine durant les traitements anti-cancéreux 5.
Cependant, son application dans le domaine de la radiothérapie reste largement inexplorée. Cette étude vise à évaluer l’adhésion des patients à ce mode de prise en charge ainsi que ses bénéfices cliniques.
Poster présenté lors de l'édition 2024 du Congrès de la Société Française de Radiothérapie Oncologique (SFRO).
Sources
1. Mir O, Ferrua M, Fourcade A, et al. Digital remote monitoring plus usual care versus usual care in patients treated with oral anticancer agents: the randomized phase 3 CAPRI trial. Nat Med.2022;28(6):1224-1231.
2. Basch E, Schrag D, Henson S, et al. Effect of Electronic Symptom Monitoring on Patient-Reported Outcomes Among Patients With Metastatic Cancer: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2022;327(24):2413-2422.
3. Basch E, Deal AM, Kris MG, et al. Symptom Monitoring With Patient-Reported Outcomes During Routine Cancer Treatment: A Randomized Controlled Trial. J Clin Oncol. 2019 Feb20;37(6):528.
4. Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. Overall Survival Results of a Trial Assessing Patient-Reported Outcomes for Symptom Monitoring During Routine Cancer Treatment. JAMA.2017;318(2):197-198.
5. Di Maio M, Basch E, Denis F, et al. The role of patient-reported outcome measures in the continuum of cancer clinical care: ESMO Clinical Practice Guideline. Ann Oncol. 2022;33(9):878-892. doi:10.1016/j.annonc.2022.04.007

Évaluation des comportements de santé rapportés par 1850 patients bénéficiant de la télésurveillance médicale en oncologie.
Auteurs
Maria Alice Franzoi 1, Antonio Di Meglio 1, Mario Di Palma 2, Thomas Grellety 3, Eliane Ithurbide-Dachary 3, Xavier Artignan 4, Elsa Blanchard 4, Anne Thirot-Bidault 5, Pénélope Lacombe 5, Joseph Rodriguez 6, Antoine Lemaire 6, Laura Polastro 7, Laurence Caravella 7, Jessica Grosjean 8, Charles Ferté 9, Amine Diab 9, Arlindo R. Ferreira 9,10, Ethan Basch 11, Florian Scotte 2, Ines Vaz-Luis 1,2.
Affiliation
1. INSERM Unit 981 - Molecular predictors and new targets in oncology, Gustave Roussy, 94805 Villejuif, France ; 2. Département Interdisciplinaire d’Organisation des Parcours Patients (DIOPP), Gustave Roussy Cancer Center, 94805, Villejuif, France ; 3. Centre Hospitalier de la Côte Basque, Bayonne, France ; 4. Institut de Cancérologie et Radiothérapie Brétillien, Rennes, France ; 5. Hôpital privé d’Antony - Ramsay, Antony, France ; 6. Centre Hospitalier de Valenciennes, Valenciennes, France ; 7. Institut Jules Bordet, Brussels, Belgium ; 8. Center Cancer Les Dentellières – Elsan, Valenciennes, France ; 9. Resilience, Paris, France ; 10. Catolica Medical School, Universidade Católica Portuguesa, Lisbon, Portugal ; 11. University of North Carolina,Chapel Hill, North Carolina, USA.
Introduction
L'activité physique, le tabagisme et la consommation d'alcool sont des comportements susceptibles d’affecter la santé et la qualité de vie des patients. Le dépistage de ces facteurs repose principalement sur les professionnels de santé. Pour autant, la détection de ces comportements n'est pas systématiquement prise en compte de la même manière au sein des établissements de santé, ce qui peut générer des disparités dans la prise en charge des patients (Di Meglio A. Cancer 2021).
La télésurveillance médicale basée sur les informations rapportées par les patients (ePROs) permet de suivre les patients et d’identifier leurs symptômes, améliorant ainsi la communication entre patients et professionnels de santé.
Après avoir étudié l’impact des déterminants de santé rapportés par les patients au sein d’une solution de télésurveillance médicale et les risques sociaux liés à leur santé (Franzoi MA. ASCO 2023), cette étude vise à :
- Étudier la faisabilité de l'évaluation des comportements de santé rapportés par les patients via une solution de télésurveillance médicale déployée en routine.
- Explorer leur association avec les symptômes des patients, leur adhésion à la solution de télésurveillance et aux ressources numériques éducatives qui leur sont proposés.

Mise en œuvre la télésurveillance médicale en oncologie thoracique : étude en vie réelle auprès de 835 patients dans 51 centres en France et en Belgique.
Auteurs
Laurent Greillier 1, Hervé Pegliasco 2, Simon Deshayes 3, Jean-Marc Vernejoux 4, Dimitri Leite Ferreira 3, Benjamin Huret 5, Claire Tissot 6, Myriam Delaunay 7, Otilia Stamerra 8, Maximilien Autheman 9, Claudia Parisi 10, Benjamin Besse 10, Julien Mazières 11.
Affiliation
1. Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, Marseille, France ; 2. Hôpital Européen de Marseille, Marseille, France ; 3. Centre Hospitaler Universitaire Caen Normandie , Caen, France ; 4. Clinique La Croix du Sud, Quint-Fonsegrives, France ; 5. Hôpital Privé La Louvière, Lille, France ; 6. Hôpital Privé de la Loire, Saint-Etienne, France ; 7. Clinique de l’Union, Saint-Jean, France ; 8. Hôpital Privé Armand Brillard, Nogent-sur-Marne, France ; 9. Resilience, Paris, France ; 10. Gustave Roussy,Villejuif, France ; 11. Centre Hospitalier Universitaire de Toulouse, Toulouse, France.
Introduction
La télésurveillance médicale basée sur les ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) a démontré des bénéfices cliniques et organisationnels via des études cliniques randomisées, contrôlées de phase III [1-4]. Ces bénéfices sont :
• le contrôle des symptômes,
• la qualité de vie,
• l’augmentation de la dose intensité relative,
• la diminution du nombre d'hospitalisations,
• l’allongement de la survie globale.
Ainsi, l’ESMO a publié en 2022 ses recommandations concernant la télésurveillance médicale pour la routine clinique pendant les traitements anticancéreux 5.
Cependant, l’adhésion des patients et les bénéfices de la télésurveillance en oncologie thoracique demeurent inconnus. Cette étude présente et analyse le déploiement de la télésurveillance dans ce contexte et ses impacts.
Poster présenté lors de l'édition 2024 de l’ESMO (European Society of Medical Oncology).
Sources
1. Mir O, Ferrua M, Fourcade A, et al. Digital remote monitoring plus usual care versus usual care in patients treated with oral anticancer agents: the randomized phase 3 CAPRI trial. Nat Med.2022;28(6):1224-1231.
2. Basch E, Schrag D, Henson S, et al. Effect of Electronic Symptom Monitoring on Patient-Reported Outcomes Among Patients With Metastatic Cancer: A Randomized Clinical Trial. JAMA. 2022;327(24):2413-2422.
3. Basch E, Deal AM, Kris MG, et al. Symptom Monitoring With Patient-Reported Outcomes During Routine Cancer Treatment: A Randomized Controlled Trial. J Clin Oncol. 2019 Feb20;37(6):528.
4. Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. Overall Survival Results of a Trial Assessing Patient-Reported Outcomes for Symptom Monitoring During Routine Cancer Treatment. JAMA.2017;318(2):197-198.
5. Di Maio M, Basch E, Denis F, et al. The role of patient-reported outcome measures in the continuum of cancer clinical care: ESMO Clinical Practice Guideline. Ann Oncol. 2022;33(9):878-892. doi:10.1016/j.annonc.2022.04.007.

Les soins de support constituent un pilier indispensable de la prise en charge du cancer. En compagnie de nos trois invités, découvrez le potentiel du digital et sa capacité à compléter la prise en charge physique proposée aux patients.
Offrir un accompagnement en soins de support aux personnes atteintes de cancer est un enjeu majeur pour les établissements de santé. Aujourd’hui, les solutions digitales constituent une voie innovante pour répondre à ce besoin et enrichir la prise en charge proposée aux patients.
En compagnie de nos invités, intéressons-nous aux soins de support digitaux en oncologie et tentons de répondre aux questions suivantes :
- En quoi les soins de support sont-ils un pilier indispensable de la prise en charge du cancer ?
- Quel rôle le digital peut-il jouer et comment les soins de support digitaux s’intègrent-ils dans les parcours de soins ? De quelle manière les professionnels de santé qui y recourent orientent-ils leurs patients ?
- Comment le digital favorise-t-il l’accès à une offre holistique pour accompagner les patients tout au long du parcours et permet-il de les rendre acteurs de leur parcours de soins ?

Découvrez comment Resilience structure les données de santé pour une interopérabilité fiable, au service des soins et de la recherche. Explorez notre approche.
Chez Resilience, nous transformons la gestion des données de santé grâce à une interopérabilité pragmatique et une structuration rigoureuse. Nous plaçons au cœur de notre approche des partenariats clés, une participation active à l’amélioration des standards nationaux et internationaux, et une volonté forte de soutenir à la fois la recherche et l’optimisation des soins.
Des référentiels harmonisés pour des données réutilisables et comparables
L’uniformisation des référentiels de questionnaires est une priorité stratégique pour Resilience. Elle permet une collecte cohérente des données cliniques, quel que soit le parcours du patient ou l’établissement. Cette cohérence est essentielle pour valoriser les données et alimenter notre entrepôt de données de santé (EDS) dans une logique de recherche et d’aide à la décision.
Nous nous appuyons notamment sur :
- Les référentiels internationaux PRO-CTCAE et CTCAE du NCI, pour structurer les effets secondaires rapportés par les patients (ePRO).
- Des standards complémentaires tels que QLQ-C30 ou les SDH (Social Determinants of Health) pour enrichir la vision globale du patient.
- Un entrepôt de données de santé (EDS) construit avec l’accompagnement de la CNIL dans le cadre du bac à sable santé numérique, garantissant un haut niveau de sécurité et de conformité.
Cette standardisation facilite l’intégration, l’analyse et la réutilisation des données, tout en renforçant la qualité scientifique de nos travaux cliniques.
Interopérabilité : une approche concrète et partenariale
L’interopérabilité est un levier essentiel pour faire dialoguer des systèmes hétérogènes.
Resilience s’appuie sur des partenaires technologiques de référence pour déployer rapidement et efficacement ses solutions :
- Lifen et Intersystems pour la mise en œuvre de l’échange de données via FHIR.
- Hoppen, pour une urbanisation des SI centrée sur le patient, avec un portail personnalisé facilitant la coordination des soins.
- Vidal, pour garantir l’exactitude sémantique des données partagées, grâce à des dictionnaires médicaux constamment mis à jour.
Ces partenariats permettent une intégration fluide, homogène et évolutive dans les systèmesd’information hospitaliers
Acteur engagé de l’amélioration des standards
Resilience ne se contente pas d’adopter les standards existants. Nous participons activement à leur évolution, notamment à travers notre engagement au sein de groupes de travail pilotés par l’ANS et Interop’Santé.
Nos contributions incluent :
- Le guide d’implémentation de la télésurveillance, publié en collaboration avec l’ANS.
- Une implication forte dans les discussions sur le futur patrimoine national des données de santé.
- L’intégration du standard mCODE (minimal Common Oncology Data Elements) dans notre plateforme, pour structurer les données d’oncologie selon des critères reconnus à l’échelle internationale.
Nous nous inscrivons également dans une dynamique européenne avec des projets comme PHOENIX (Patient Health Oncological Expertise Network for International Exchange), qui visent à créer des standards partagés à l’échelle du continent.
Exploiter les données non structurées grâce à l’intelligence artificielle
L’acquisition de Gimli marque une avancée stratégique. Cette solution de traitement automatique du langage naturel (NLP) extrait et structure les informations des documents médicaux :

Ce travail s’aligne avec la stratégie nationale de déploiement de SNOMED CT, visant à homogénéiser la terminologie médicale, renforcer la qualité des données et améliorer l’interopérabilité.
Des perspectives concrètes pour les établissements de santé
Les travaux en cours sur la structuration des comptes-rendus de biologie illustrent notre engagement continu à améliorer l’efficience des processus cliniques. En facilitant l’accès, la structuration et l’analyse des données, Resilience simplifie les flux de travail et apporte une aide précieuse à la décision médicale.
En conclusion
Resilience se positionne comme un acteur de référence pour accompagner les établissements dans la transformation numérique de la santé. Grâce à une approche centrée sur les standards, l’interopérabilité et la valorisation des données, nous contribuons à une médecine plus personnalisée, plus collaborative, et plus intelligente.
Visionnez notre conférence en ligne en partenariat avec l'AFIC, dédiée aux infirmier.ère.s en oncologie. Explorez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique et échangez avec des experts du domaine.
Infirmier.ère.s en cancérologie : découvrez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique.
Conférence organisée en partenariat avec l'AFIC, l'Association Française des Infirmier.ère.s de Cancérologie.
Entrée dans le droit de commun il y a plus d’un an, la télésurveillance médicale en oncologie connaît aujourd’hui une forte accélération dans les établissements de santé. Une fois déployé, ce mode de prise en charge permet à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.
Lors de cette conférence, trois intervenants – une IPA, une IDE et un patient – ont partagé leur retour d’expérience et répondu aux grandes questions qui animent la communauté soignante :
- Quels sont les bénéfices concrets de la télésurveillance pour les patients et les soignants ?
- Quels ajustements sont nécessaires pour la déployer, comment les anticiper puis les intégrer au quotidien des équipes ?
- Dans quelle mesure le déploiement de la télésurveillance modifie-t-il les interactions et constitue-t-il un vecteur de lien supplémentaire entre patients et soignants ?
Visionnez cette conférence pour mieux comprendre son cadre réglementaire, découvrir ses bénéfices concrets et les bonnes pratiques pour l’intégrer efficacement dans votre activité.

Dans quelle mesures le déploiement de la télésurveillance médicale en onco-hématologie peut-il permettre de répondre aux besoins des patients bénéficiant de ces thérapies et des professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge ?
Les thérapies par cellules CAR-T et anticorps bispécifiques constituent une avancée majeure pour les patients en onco-hématologie. Cependant, ces approches thérapeutiques s’accompagnent de toxicités nécessitant une surveillance rigoureuse et une prise en charge spécifique.
Via la collecte en temps réel de données cliniques et biologiques, la télésurveillance médicale représente un levier potentiel pour détecter précocement les complications et faciliter l'usage de ces nouvelles thérapies en réduisant les durées d'hospitalisation sans risque pour les patients, et en facilitant leur prise en charge.
En compagnie de nos invités, nous nous intéresserons à la façon dont la télésurveillance médicale peut contribuer à répondre aux besoins spécifiques des patients bénéficiant de ces thérapies innovantes et des professionnels de santé en onco-hématologie qui les accompagnent :
- Quels sont les défis à relever pour optimiser le parcours de soins et le suivi des patients bénéficiant de ces thérapies ciblées ?
- Comment la télésurveillance médicale peut-elle contribuer à la détection précoce des toxicités et à leur prise en charge ?
- Quelles données cliniques et biologiques peuvent être collectées et exploitées pour renforcer le suivi des patients ?

Comment la télésurveillance transforme-t-elle le suivi des patients en oncologie ? Un oncologue, une IDE et un patient nous partagent leur expérience et s'intéressent aux impacts de celle-ci sur la prise en charge des patients et l'organisation des soins.
Plus d’un an après son entrée dans le droit commun, la télésurveillance en oncologie connaît une forte accélération dans les établissements de santé. Ce nouveau mode de prise en charge permet aujourd’hui à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.
Lors de cette conférence, trois intervenants – un oncologue, une IDE et un patient utilisateurs de la télésurveillance – partagent leur expérience et répondent aux grandes questions qui animent la communauté soignante :
1. Réorganisation des services
- Comment structurer efficacement son service pour intégrer la télésurveillance ?
- Quels ajustements organisationnels sont nécessaires et comment les anticiper ?
2. Impacts sur le parcours de soins
- Quels bénéfices concrets pour les patients et les équipes soignantes ?
- Comment la télésurveillance fluidifie-t-elle la coordination et la qualité de la prise en charge ?
3. Évolution de la relation patient-soignant
- En quoi ce suivi à distance modifie-t-il les interactions et renforce le lien entre patients et soignants ?

Approche, enjeux, impacts : que permet la télésurveillance médicale en oncologie ? Découvrez le fonctionnement d'une solution de télésurveillance médicale et décryptez les rouages de ce nouveau mode de prise en charge.
Détection et gestion des effets secondaires liés aux traitements, suivi et accompagnement des patients à distance : utilisé en complément du suivi classique proposé aux patients atteints de cancer, ce nouveau mode de prise en charge revêt de nombreux enjeux. Aujourd'hui, l'impact clinique est organisationnel de la télésurveillance médicale en oncologie est d'ailleurs démontré via plusieurs travaux de recherche, comme en témoignent l'étude CAPRI et l'étude STAR.
Entrée dans le droit commun en 2023, la télésurveillance médicale est désormais éligible à une prise en charge par l'Assurance Maladie. Ainsi, les établissements et professionnels de santé ont la possibilité de proposer la télésurveillance médicale à leurs patient.e.s dans le cadre de leurs parcours de soins classique, et de prétendre à un remboursement pour chaque patient.e télésuivi.e.
À l'heure où l'usage de la télésurveillance médicale tend à se démocratiser, faisons toute la lumière sur ses multiples facettes :
- Dans quelles mesures l'usage de la télésurveillance médicale en oncologie s'avère-t-il pertinent ?
- Quel est son fonctionnement pour les professionnel.le.s de santé comme pour les patient.e.s ?
- Quels sont ses impacts cliniques et organisationnels ?


Impacts cliniques et organisationnels, conduite du changement, enjeux techniques : comment la télésurveillance redessine-t-elle l’accompagnement des patients en oncologie, et comment faciliter son déploiement ?
Si l'usage de la télésurveillance médicale tend à se démocratiser, le fonctionnement des solutions qui y sont dédiées, leurs modalités de déploiement et de remboursement n'en demeurent pas moins des sujets opaques pour nombre de professionnels de santé.
Conçu pour répondre à toutes vos questions et vous permettre d'implémenter et de déployer la télésurveillance dans les meilleures conditions, ce livre blanc met en lumière les fondamentaux de la télésurveillance médicale en oncologie :
- En quoi consiste la télésurveillance dans un parcours de soins en oncologie ?
- Quels sont ses impacts cliniques et organisationnels ?
- Comment mener une conduite du changement auprès de ses équipes soignantes pour adopter et généraliser son usage ?
- Quels sont les enjeux techniques liés au déploiement de ces dispositifs numériques médicaux ?
- En quoi cette innovation, alliant humain et digital, change-t-elle la donne pour les personnes atteintes d’un cancer ?

La dénutrition touche 80 % des patients atteints de cancer et peut compromettre les traitements. Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition via la télésurveillance au bénéfice des patients et des soignants.
La dénutrition touche jusqu’à 80 % des patients atteints de cancer¹ et peut compromettre les résultats cliniques, la réponse aux traitements et la survie globale des patients2. Pour y répondre, Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition chez les patients atteints de cancer, en intégrant un module dédié à la nutrition dans l’outil de télésurveillance* pour un suivi optimisé, au bénéfice des patients et des soignants.
Le défi : la dénutrition en oncologie, un enjeu sous-estimé
Dès le diagnostic du cancer, la dénutrition frappe fort : lors de la première consultation, près de deux patients sur trois présentent déjà une perte de poids3. Et sur l’ensemble du parcours de soins, ce sont jusqu’à 80 % des patients qui sont concernés¹.
La littérature est claire : le risque de mortalité est presque deux fois plus élevé chez les patients dénutris4, et le risque de toxicité liée aux traitements est doublé5. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir dès l’initiation de la prise en charge.
La dénutrition en oncologie ne se limite pas à une simple perte de poids. Elle résulte d’un enchaînement complexe : la maladie elle-même peut provoquer des altérations métaboliques, une inflammation chronique, une perte d’appétit, des troubles du goût, de l’odorat et des troubles digestifs qui réduisent les apports alimentaires et augmentent les besoins nutritionnels (nausées, satiété précoce, dysphagie)6,7. Les traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) aggravent encore ces difficultés. Les cancers ayant une localisation ORL ou digestive sont particulièrement exposés, du fait des atteintes locales (difficultés de mastication ou de déglutition, obstruction, atteintes de l’intestin, troubles digestifs tels que diarrhées, …) qui entravent l’ingestion et l’absorption des nutriments8,9 (→ En savoir plus sur la dénutrition en oncologie).
Parce qu’elle peut compromettre l’efficacité des traitements2, la dénutrition demande une vigilance constante et une personnalisation du parcours de soins à chaque étape. Sa prise en charge repose sur plusieurs leviers complémentaires :
- Un dépistage systématique dès le diagnostic du cancer (→ En savoir plus) : il permet non seulement d’identifier rapidement les patients à risque, mais aussi d’orienter des décisions clés comme l’ajustement des doses de chimiothérapie ou la mise en place de soutiens nutritionnels adaptés.
- Un suivi régulier à chaque consultation, afin d’ajuster la prise en charge en fonction de l’évolution et de prendre en compte les facteurs aggravants fréquents : troubles du goût, sécheresse buccale, douleurs, difficultés de mastication ou de déglutition, fatigue, dépression, etc.
- Un accompagnement spécialisé, grâce à l’expertise d’un diététicien ou d’un médecin nutritionniste (→ En savoir plus) qui peut proposer un plan nutritionnel personnalisé et soutenant.
- La prescription de compléments nutritionnels oraux (CNO), ajustés aux besoins énergétiques et protéiques, mais aussi aux préférences du patient (textures, saveurs, arômes) pour en faciliter l'observance (→ En savoir plus).
- Le recours, dans les formes sévères, à la nutrition artificielle — entérale ou parentérale (→ En savoir plus)
Un dépistage précoce et une prise en charge nutritionnelle adaptée contribuent à limiter les complications et préserver les chances de succès des traitements6. De nouveaux outils comme la télésurveillance permettent désormais de renforcer cette vigilance, en offrant aux équipes soignantes un suivi nutritionnel plus réactif, continu et personnalisé.
Resilience x NUTRICIA : unir nos expertises pour mieux accompagner les patients
Depuis 2024, NUTRICIA et Resilience associent leur savoir-faire pour répondre à un enjeu majeur en oncologie : la prise en charge de la dénutrition.
Ce partenariat s’appuie sur une conviction commune : le dépistage et le suivi nutritionnel doivent s’intégrer au cœur du parcours de soins des patients atteints de cancer, de manière personnalisée et continue.
Chacun apporte une expertise clé, au service d’une prise en charge globale :
- NUTRICIA met ses 40 ans d’expertise en nutrition médicale au service des besoins nutritionnels des patients dénutris et présentant des altérations du goût, avec une gamme unique de CNO** dédiée aux patients atteints de cancer.
- Resilience apporte son expertise en suivi digital et télésurveillance, grâce à une solution qui permet d'identifier et détecter précocement les symptômes et effets secondaires et de renforcer le lien entre patients et soignants*.
Ce partenariat met à disposition des professionnels de santé un dispositif complet, conçu pour renforcer la vigilance face au risque de dénutrition et apporter un soutien continu aux patients dans leur quotidien.
Un accompagnement concret et bénéfique face à la dénutrition
Le partenariat Resilience x NUTRICIA se traduit par des solutions pratiques, intégrées directement au parcours de soins, qui apportent un impact tangible pour les professionnels de santé comme pour les patients :
- Pour les équipes soignantes : une interface numérique de télésurveillance* qui centralise le suivi des symptômes et des effets secondaires liés à la maladie et aux traitements, tout en intégrant l’évaluation de l’état nutritionnel des patients en temps réel. Résultat :un suivi nutritionnel plus simple, proactif et pleinement intégré à la pratique clinique.
- Pour les patients : un suivi enrichi grâce à des outils numériques pour structurer la prise des compléments nutritionnels oraux (à l’aide d’un pilulier numérique) et à des contenus pédagogiques pour les soutenir en complément de l'accompagnement de leur équipe soignante. Résultat : une meilleure qualité de vie10, avec une prise en charge personnalisée et mieux intégrée à leur quotidien.
La prise en charge nutritionnelle est une dimension essentielle en oncologie, encore trop souvent sous-estimée. Avec ce partenariat, Resilience et NUTRICIA montrent qu’il est possible d’allier expertise en nutrition médicale et innovation numérique en oncologie pour renforcer le dépistage, le suivi et l’accompagnement des patients. Au-delà de la nutrition, cette collaboration illustre une volonté plus large : intégrer de nouveaux leviers numériques et thérapeutiques pour soutenir, étape après étape, le parcours de soins en cancérologie.
Sources
- Ryan AM, et al. (2019). Nutrition, 67-68:110539. Arends J, et al. (2023). Critical Reviews in Oncology/Hematology,185:103965.
- Bossi P, Arends J, Baracos V, Caccialanza R, Calder PC, Schueren MVD, Zagonel V. (2022). Malnutrition management in oncology: An expert view on controversial issues and future perspectives. Frontiers in Nutrition, 9:958430.
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* Resilience MD- 24 avenue Victor Hugo 64200 Biarritz - bonjour@resilience.care La solution Resilience comprend le module de télésurveillance Resilience PRO, indiqué pour le suivi de patients atteints de cancer, en permettant la surveillance des évènements indésirables afin de décider de la nécessité d'adapter la prise en charge du patient. Ce dispositif médical de classe IIa est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE 0459. Fabriqué par Resilience MD,Resilience PRO est un dispositif médical remboursé par l'Assurance Maladie. Lire attentivement la notice. Version 1, 26/09/2025. Resilience, RCS de Paris sous le numéro 893 834 713
COURRIER RÉSERVÉ ÀL’USAGE EXCLUSIF DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
** Les produitsFortimel sont des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spécialeshyperénergétiques pour les besoins nutritionnels en cas de dénutrition. Àutiliser sous contrôle médical.
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Cette collaboration vise à développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par thérapie cellulaire CAR-T, afin d’améliorer leur parcours de soins et leur qualité de vie et de faciliter le quotidien des professionnels de santé.
Resilience et Bristol Myers Squibb unissent leurs expertises pour améliorer le parcours de soins des patients traités par cellules CAR-T
La collaboration entre Resilience et Bristol Myers Squibb (BMS) vise à améliorer l’expérience, l’éducation et la qualité de vie des patients en onco-hématologie traités par thérapies cellulaires CAR-T, tout en facilitant le quotidien des professionnels de santé. Les deux sociétés associent leurs savoir-faire pour construire et déployer un programme spécifique aux thérapies cellulaires afin d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins.
Une approche spécifique pour améliorer l’expérience des patients et des soignants
L’objectif est de développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par cellules CAR-T. Intégré à la solution de télésurveillance de Resilience, celui-ci comprendra des informations adaptées pour se préparer au traitement, mieux comprendre ses effets secondaires et apprendre à les gérer au quotidien. Il inclura également des questionnaires spécifiques administrés à des moments précis du parcours CAR-T, destinés à surveiller l'apparition de symptômes clés, tels que le syndrome de relargage cytokinique (CRS), les toxicités neurologiques et le risque infectieux. Ces questionnaires permettront de déclencher des alertes appropriées, facilitant ainsi une prise en charge rapide et adaptée en fonction des symptômes rapportés par les patients. Cette approche globale a pour but d’améliorer la compréhension et l’expérience des patients, de favoriser leur adhésion au traitement et d’améliorer leur qualité de vie.
Permettre au plus grand nombre de patients de bénéficier de traitements innovants
La thérapie CAR-T représente une innovation majeure dans le traitement des cancers en hématologie. Cependant, elle peut provoquer des effets indésirables sévères à court terme, nécessitant une hospitalisation, qui peut avoir une durée variable, et un suivi à long terme des patients. Administrer ce traitement innovant constitue également un défi en termes de ressources humaines, d’organisation et de logistique pour les établissements de santé (identification des patients éligibles ; coordination entre les services concernés mais aussi entre les hôpitaux, les centres habilités et le laboratoire ; hospitalisations des patients post administration).
La télésurveillance médicale est quant à elle une solution innovante, remboursée par l’Assurance Maladie, pouvant permettre de fluidifier et d’optimiser les parcours de soins en hématologie. En rendant possible l’identification précoce, depuis le domicile des patients, des symptômes de la maladie et des traitements, et leur prise en charge anticipée, elle permet de diminuer les toxicités sévères liés aux effets indésirables (1-3). Elle entraîne ainsi une réduction du recours aux urgences et de la durée d’hospitalisation des patients (1-4). Ces impacts directs de la télésurveillance permettent aux patients de connaître moins d’arrêt de leur traitement et donc une meilleure exposition à celui-ci (1), conduisant à l’allongement de leur survie globale (1-2) et à une amélioration de leur qualité de vie (1). La télésurveillance peut ainsi également contribuer à libérer du temps médical et la capacité d’accueil des établissements hospitaliers.
En associant l’expertise de BMS sur la thérapie cellulaire CAR-T et le savoir-faire de Resilience sur le déploiement en routine de la télésurveillance, les deux sociétés souhaitent ainsi répondre à un enjeu majeur à travers le développement de ce programme : fluidifier les parcours de soins en optimisant les ressources nécessaires à la prise en charge de ces thérapies innovantes afin de permettre à un maximum de patients d’en bénéficier.
Un partenariat en plusieurs phases
La première étape du partenariat est une phase d’exploration et de développement du projet sur six mois, en collaboration avec des professionnels de santé, des experts et des associations de patients en hématologie. La deuxième étape consistera à déployer, à partir de septembre 2025, le projet en routine dans les premiers établissements de santé et à en mesurer l’impact sur l’organisation des établissements de santé et sur la qualité de vie des patients, grâce aux données vie réelle.
Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans la mission de Resilience, dont la volonté est de permettre à chaque patient de bénéficier d’une médecine personnalisée, et lui permet de renforcer son approche spécifique du parcours de soins.
Sources : 1. Basch, JCO 2017 ; 2. Basch et al, JAMA 2022 ; 3. Mir et al, 2020 ; 4. Patt, JCO Clin Informatics 2023

Cette première inclusion marque le lancement de l'étude RC-102, essai clinique multicentrique, randomisé et contrôlé comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique.
Communiqué de presse institutionnel
Resilience, acteur majeur de la télésurveillance et de la recherche clinique en oncologie, annonce l’inclusion du premier patient dans Resilience Care – 102 (RC-102), essai clinique multicentrique, randomisé et contrôlé comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique.
Cette première inclusion, qui s’est déroulée le 7 avril 2025, marque le lancement de cette étude d’envergure. L'objectif principal de RC-102 est d’évaluer l'amélioration de la qualité de vie d’une large population de patients grâce à la télésurveillance avec Resilience PRO. Ses objectifs secondaires portent sur l’évaluation des bénéfices en termes de morbidité, sur le plan médico-économique ainsi que sur la satisfaction et l’expérience des patients et des professionnels de santé.
Dr Charles Ferté, Chief Medical & Patient Experience Officer de Resilience : “Nous nous réjouissons de l’inclusion du premier patient dans RC-102 qui marque une étape clé pour le développement de la télésurveillance en oncologie. Grâce à un design rigoureux, nous apporterons un niveau d’évidence supplémentaire sur l’efficacité clinique et organisationnelle de cette approche et ce, pour l’ensemble de la population de malades atteints de cancer. Notre ambition est d'en faire la prochaine étude de référence sur la télésurveillance en oncologie.”
Pr Florian Scotté, Investigateur Principal et coordinateur de RC-102, Chef du DIOPP de Gustave Roussy, Professeur Associé à l’Université Paris Saclay : “Depuis le milieu des années 2010, plusieurs études prospectives randomisées ont démontré les bénéfices cliniques et organisationnels de l'outil digital de télésurveillance en oncologie. RC-102 vise à aller plus loin, avec l’évolution des thérapeutiques anticancéreuses, en apportant un niveau de preuves supplémentaire pour confirmer son intérêt pour les patients atteints de cancer, y compris ceux dont les traitements administrés sont les plus récents (thérapies ciblées, immunothérapie, anticorps drug conjugués, etc.).”
À propos de l’étude Resilience Care – 102 (RC – 102)
RC-102 est une étude clinique multicentrique, randomisée et contrôlée comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel (soins courants usuels) chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique.
L’essai prévoit l’inclusion de 1458 patients (stades localisés, localement avancés ou métastatiques) recevant tout type de traitement systémique, y compris les plus récents (chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, etc.). Il sera mené au sein de 45 établissements de santé en France, en Belgique et en Allemagne. RC-102 est une étude randomisée 2 pour 1. Deux tiers des patients seront inclus dans le bras expérimental télésurveillance et un tiers des patients seront inclus dans le bras contrôle correspondant aux soins courants usuels.
Amina, Eugénie et Timothée, nos Responsables Partenariats, se tiennent à votre disposition pour vous renseigner sur Resilience, la télésurveillance en oncologie et ses impacts.
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