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La dénutrition chez les patients atteints de cancer
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La dénutrition est une complication fréquente du cancer. Elle touche environ 30 à 80% des personnes atteintes de cancer. Définition, causes, impact : découvrez comment l'anticiper et la prendre en charge.

La dénutrition est une complication fréquente du cancer. Elle touche environ 30 à 80% des personnes atteintes de cancer, avec une prévalence plus importante pour les cancers des voies aérodigestives supérieures, de l’estomac, du pancréas et du poumon. La dénutrition a un impact sur les arrêts de traitements, les retards de traitement, la diminution des doses de traitement et donc minore les chances de réussite du traitement. Aucune situation de cancérologie n’est indemne du risque de dénutrition. Toutes les localisations et tous les stades sont concernés.


1. Qu'est-ce que la dénutrition ?

Elle résulte d’un déséquilibre entre les apports alimentaires qui sont souvent diminués, et les besoins protéino-énergétiques de l’organisme, qui sont souvent augmentés, entraînant une perte de poids involontaire et une fonte des muscles. Cette perte musculaire est associée à un risque accru de complications des traitements (infections postopératoires, toxicités sévères de la chimiothérapie ou de l’immunothérapie, etc.).

En cancérologie, la perte d’appétit (anorexie) et l’augmentation de la dépense énergétique au repos participent fréquemment à l’amaigrissement et donc à la dénutrition.

2. Quelles sont les causes de la dénutrition ?

Diverses raisons, qu’elles soient liées à la maladie et/ou aux traitements administrés peuvent favoriser la dénutrition :

  • l'âge du patient au diagnostic;
  • les douleurs, et notamment les douleurs lors de la déglutition chez les patients atteints d’un cancer ORL ou un cancer de l’œsophage;
  • la fatigue, effet secondaire très fréquent des traitements;
  • les troubles du goût;
  • les troubles de l’odorat;
  • les troubles digestifs (nausée, vomissement, constipation, diarrhée).

3. Comment prendre en charge la dénutrition de l’adulte de moins de 70 ans ?

3.1. Lors de l’évaluation de l’état nutritionnel

Questionner le patient afin de diagnostiquer la dénutrition puis évaluer sa sévérité, par exemple avec les questions suivantes:

  • Faire repréciser les éléments suivants qui figurent dans le questionnaire : avez-vous perdu du poids sur la dernière semaine ? Et sur le dernier mois ? Quel poids et quelle taille faites-vous actuellement ?
  • Avez-vous des difficultés à vous alimenter ? Avez-vous réduit vos portions alimentaires dernièrement ? Si oui, de combien ?
  • Identifiez-vous des facteurs qui diminuent votre appétit ou vous empêchent de vous alimenter correctement (symptômes associés)?
  • Vous interdisez-vous certains aliments ?

3.2. Diagnostic de la dénutrition

Critères phénotypiques (1 seul suffit) :

  • Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • IMC < 18,5 kg/m2.
  • Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire.

Critères étiologiques (1 seul suffit) :

  • Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’une semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de deux semaines, par rapport à la consommation alimentaire habituelle quantifiée ou aux besoins protéino-énergétiques estimés.
  • Absorption réduite (maldigestion/malabsorption).
  • Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aiguë ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive.

3.3. Sévérité de la dénutrition

Dénutrition modérée (1 seul critère suffit)

  • 17 < IMC < 18,5 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* > 30 g/L et < 35 g/L.

Dénutrition sévère (1 seul critère suffit)

  • IMC ≤ 17 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 10 % en 1 mois ou ≥ 15 % en 6 mois ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* ≤ 30 g/L.


3.4. Un parcours de soin adapté

Voici les recommandations de prise en charge.

Patient non dénutri

  • Réévaluation à chaque consultation.
  • Prise en charge des facteurs favorisant : dysgueusie, hyposialie, troubles dentaires, troubles de la déglutition, dépression, difficultés motrices, douleur, troubles digestifs, isolement social, difficultés financières, habitudes alimentaires restrictives, etc.
  • Anticipation des situations à risque : chirurgie lourde, initiation d’un traitement oncologique systémique, etc.
  • Proposer un suivi diététique.
  • Si diminution des ingesta < 2/3 des besoins : initiation d’une alimentation enrichie ainsi que de compléments nutritionnels oraux. Initiation d’un suivi diététique.

Dénutrition modérée

Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :

  • Si ingesta> 2/3 des besoins:
    • Alimentation enrichie.
    • Initiation de compléments nutritionnels oraux.
  • Si ingesta < 2/3 des besoins:
    • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
    • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Dénutrition sévère

Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :

  • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
  • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Pour rappel, les besoins sont :

  • Besoins protéino-énergétiques totaux: environ 25 à 30 kcal/kg par jour en périopératoire et 30 à 35 kcal/kg par jour en oncologie médicale.
  • Besoins en protéines: 1,2 à 1,5 g/kg de protéines par jour.

Points de vigilance

Certains effets secondaires concomitants ou certains traitements doivent alerter et entraîner une prise en charge de plus haut niveau. Dans le cas présent :

  • Chez le sujet de plus de 70 ans : prise en charge particulière (cf arbre décisionnel dédié).
  • À l’initiation d’une nutrition artificielle : surveillance et prévention du syndrome de renutrition inapproprié.

En cas de doute, il est recommandé de s’adresser au médecin référent.

Important

Les bonnes pratiques ci-dessus sont données à titre indicatif et d'illustration. Il ne s’agit en aucun cas d’éléments contractuels. Chaque centre est responsable de la mise en œuvre du parcours de prise en charge du patient selon le contexte clinique. Ces bonnes pratiques seront amenées à évoluer dans le cadre de la co-construction de nos solutions avec nos partenaires, notamment avec Gustave Roussy.

4. Comment prendre en charge la dénutrition de l'adulte de plus de 70 ans ?

4.1. Lors de l’évaluation de l’état nutritionnel

Questionner le patient afin de diagnostiquer la dénutrition puis évaluer sa sévérité, par exemple avec les questions suivantes.

  • Faire repréciser les éléments suivants : avez-vous perdu du poids sur la dernière semaine ? Et sur le dernier mois ? Quel poids et quelle taille faites vous actuellement ?
  • Avez-vous des difficultés à vous alimenter ? Avez-vous réduit vos portions alimentaires dernièrement ? Si oui, de combien ?
  • Identifiez-vous des facteurs qui diminuent votre appétit ou vos empêchent de vous alimenter correctement (symptômes associés) ?
  • Vous interdisez-vous certains aliments?

4.2. Diagnostic de la dénutrition

Critères phénotypiques (1 seul suffit) :

  • Perte de poids ≥ 5 % en 1 mois ou ≥ 10 % en 6 mois ou ≥ 10 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • IMC < 22 kg/m2.
  • Réduction quantifiée de la masse musculaire et/ou de la fonction musculaire.

Critères étiologiques (1 seul suffit) :

  • Réduction de la prise alimentaire ≥ 50 % pendant plus d’une semaine, ou toute réduction des apports pendant plus de deux semaines, par rapport à la consommation alimentaire habituelle ou aux besoins protéino-énergétiques.
  • Absorption réduite (maldigestion/malabsorption).
  • Situation d’agression (hypercatabolisme protéique avec ou sans syndrome inflammatoire) : pathologie aiguë ou pathologie chronique évolutive ou pathologie maligne évolutive.

4.3. Sévérité de la dénutrition

Dénutrition modérée (1 seul critère suffit)

  • 20 < IMC < 22 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 5 % et < 10 % en un mois.
  • ou ≥ 10 % et < 15 % en six mois.
  • ou ≥ 10 % et < 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* ≥ 30 g/L.

Dénutrition sévère (1 seul critère suffit)

  • IMC < 20 kg/m2.
  • Perte de poids ≥ 10 % en un mois.
  • ou ≥ 15 % en six mois.
    ou ≥ 15 % par rapport au poids habituel avant le début de la maladie.
  • Albuminémie* ≤ 30 g/L.

4.4. Un parcours de soin adapté

Voici les recommandations de prise en charge.

Patient non dénutri

  • Réévaluation à chaque consultation.
  • Prise en charge des facteurs favorisant : dysgueusie, hyposialie, troubles dentaire, troubles de la déglutition, dépression, difficultés motrices, douleur, troubles digestifs, isolement social, difficultés financières, habitudes alimentaires restrictives, etc.
  • Anticipation des situations à risque : chirurgie lourde, initiation d’un traitement oncologique systémique, etc.
  • Proposer un suivi diététique.
  • Si diminution des ingesta < 2/3 des besoins : initiation d’une alimentation enrichie ainsi que de compléments nutritionnels oraux. Initiation d’un suivi diététique.

Dénutrition modérée

Les conseils sont les mêmes qu’en absence de dénutrition, à savoir, la mise en place d'un suivi diététique, ainsi que :

  • Si ingesta > 2/3 des besoins:
    • Alimentation enrichie.
    • Initiation de compléments nutritionnels oraux.
  • Si ingesta < 2/3 des besoins:
    • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
    • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Dénutrition sévère

Mêmes conseils qu’en absence de dénutrition, suivi diététique, plus :

  • Nutrition entérale si tube digestif fonctionnel.
  • Nutrition parentérale si tube digestif non fonctionnel.

Pour rappel, les besoins sont:

  • Besoins protéino-énergétiques totaux: environ 25 à 30 kcal/kg par jour en périopératoire et 30 à 35 kcal/kg par jour en oncologie médicale.
  • Besoins en protéines: 1,2 à 1,5 g/kg de protéines par jour.

Points de vigilance

Certains effets secondaires concomitants ou certains traitements doivent alerter et entraîner une prise en charge de plus haut niveau. Dans le cas présent :

  • Chez le sujet de plus de 70 ans : prise en charge particulière (cf arbre décisionnel dédié).
  • À l’initiation d’une nutrition artificielle : surveillance et prévention du syndrome de renutrition inapproprié.

En cas de doute, il est recommandé de s’adresser au médecin référent.

Important

Les bonnes pratiques ci-dessus sont données à titre indicatif et d'illustration. Il ne s’agit en aucun cas d’éléments contractuels. Chaque centre est responsable de la mise en œuvre du parcours de prise en charge du patient selon le contexte clinique. Ces bonnes pratiques seront amenées à évoluer dans le cadre de la co-construction de nos solutions avec nos partenaires, notamment avec Gustave Roussy.

Sources

Article rédigé par Valérie Royer-Garabige, diététicienne-nutritionniste, Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique.

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Quand et comment évaluer l’état nutritionnel d’un patient ?
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L'évaluation nutritionnelle des patients atteints de cancer constitue l'un des piliers essentiels de leur parcours de soins. Découvrez les enjeux qui sous-tendent celle-ci et et quels critères prendre en compte pour identifier une éventuelle dénutrition.

L'évaluation de l'état nutritionnel, pilier essentiel du parcours de soins

L’évaluation de l’état nutritionnel du patient est indispensable tout au long du parcours de soins. Elle doit être systématique au diagnostic, puis à chaque consultation :

  • Au début de la maladie, c’est un élément clé pour l’oncologue dans la décision des doses de chimiothérapie et des supports éventuels à mettre en place.
  • En cours de traitement, un bon état nutritionnel permet une meilleure tolérance des traitements.
  • Après les traitements et lors du suivi, l’état nutritionnel a un impact majeur sur la qualité de vie et la réduction du risque de rechute et de mortalité.

Cette évaluation repose essentiellement sur le poids, l’indice de masse corporelle (IMC) et l’évaluation des ingesta.

Quels sont les critères relatifs à la dénutrition ?

On parle de dénutrition si le patient présente au moins un des critères suivants :

  • Perte d’au moins 5% du poids en un mois
  • Perte d’au moins 10% du poids en six mois
  • IMC < 18.5 kg/m2 pour les patients de moins de 70 ans OU un IMC < 22 kg/m2 chez les plus de 70 ans.

On parle de dénutrition sévère si le patient présente au moins un des critères suivants :

  • Perte d’au moins 10% du poids en un mois
  • Perte d’au moins 15% du poids en six mois
  • IMC < 17 kg/m2 chez les patients âgés de moins de 70 ans OU un IMC < 20 kg/m2 chez les plus de 70 ans.

Les ingesta peuvent être estimés par une EVA (SEFI® pour Score d’Evaluation Facile des Ingesta) ou une échelle numérique avec laquelle le patient défini lui-même ses ingesta actuels entre zéro (je ne mange pas du tout) et dix (je mange comme d’habitude ou comme avant d’être malade). Une estimation des ingesta inférieure à sept est associée à un haut risque de dénutrition.

Quels enjeux sous-tendent l'évaluation nutritionnelle des patients ?

Selon le résultat de cette évaluation nutritionnelle et le traitement envisagé, l’oncologue pourra programmer une consultation spécialisée avec un diététicien et/ou un médecin nutritionniste s’il le juge nécessaire. Dans certains parcours de soins, cette consultation est systématiquement programmée (ORL, allogreffe, chirurgie digestive lourde,…).

Il est donc important de connaître le poids de référence qui correspond au poids avant la maladie ou entre trois et six mois avant le diagnostic.

En cours de traitement, il est conseillé au patient de se peser une à deux fois par semaine, toujours dans les mêmes conditions pour que le poids soit le plus représentatif possible.

De manière générale, il faut éviter toute perte de poids durant les traitements, que le patient soit en surpoids ou non au moment du diagnostic car il est possible d’être dénutri même chez les patients en surpoids. La perte de poids se fait majoritairement au dépens de la masse musculaire, et donc de l’état fonctionnel.

Sources

Article rédigé par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique

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Quels conseils donner aux patients qui doivent adapter leur alimentation ?
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Les patients atteints de cancer peuvent être sujets à la dénutrition. Pour l'anticiper ou éviter que celle-ci ne s'aggrave, voici quelques conseils à leur partager.

Quels besoins nutritionnels pour les patients atteints de cancer ?

Les besoins nutritionnels en oncologie sont les suivants :

  • Besoins caloriques : 30 à 35 kcal/kg/jour.
  • Besoins protéiques : 1,2 à 1,5 g/kg/jour (pour vous donner un exemple, cela correspond à 100 g de protéines par jour pour un poids de 70 kilos).

Le but des conseils alimentaires est d’aider le patient à maintenir des ingesta caloriques et protéiques les plus proches des besoins. Des conseils de première ligne peuvent être proposés mais une consultation avec un diététicien-nutritionniste est recommandée.

Éviter la dénutrition chez les patients atteints de cancer : quels conseils prodiguer ?

Voici quelques conseils à proposer aux patients pour prévenir la dénutrition ou éviter qu’elle ne s’aggrave :

  • Adapter l’alimentation en privilégiant des aliments qui font envie (que l'on se sent capable de manger) et en ajustant les portions à son appétit.
  • Fractionner les prises alimentaires en ajoutant des collations dans la journée.
  • Enrichir naturellement les repas avec des produits sucrés, des matières grasses et des protéines (beurre, crème fraîche, fromage râpé, dés de jambon, poudre de lait, etc).
  • Éviter le forcing alimentaire (la seule personne capable d’estimer qualitativement et quantitativement ce qu’il peut manger est le patient lui-même).
  • Inviter le patient à adapter son alimentation (textures, associations, horaires, etc.) selon ses symptômes.
  • Pratiquer une activité physique régulière, si besoin adaptée.
  • Optimiser les soins de bouche et/ou les traitements antiémétiques.
  • Éduquer les patients à l’importance de l’observance aux Compléments Nutritionnels Oraux (CNO) prescrits, et proposer des solutions en cas de difficulté. L'objectif des CNO est d'aider à compléter les besoins nutritionnels du patient dénutri, en plus de l'alimentation habituelle.


L'apport des Compléments Nutritionnels Oraux (CNO)

Les traitements peuvent entraîner une modification du goût et de l’odorat. Les dégoûts alimentaires qui en résultent portent souvent sur les aliments les plus protéiques. Il faut donc diversifier les sources de protéines et ne surtout pas se forcer à manger un aliment dont on est dégoûté.

Les CNO sont des préparations nutritives riches en énergie, en protéines, en vitamines et en minéraux. Il existe des compositions et formats variés : boissons lactées, boissons sans lactose, crèmes, jus de fruits, compotes, potages, biscuits, etc. Les CNO sont prescrits en fonction des besoins nutritionnels du patient. De plus, il est préférable de considérer les préférences du patient telles que les textures, les arômes ou bien le packaging. Il est donc nécessaire de tester différents CNO avant de mettre en place une prescription. Un suivi par un diététicien-nutritionniste permet de soutenir la prise en charge nutritionnelle et est essentielle dans ce contexte.

Il est recommandé de les consommer à distance des repas, notamment en collation, en milieu de matinée ou au goûter. Ces produits sont concentrés en protéines et peuvent amener à réduire les prises alimentaires s’ils sont pris peu de temps avant les repas. Pour en améliorer la tolérance, il est donc conseillé de les boire ou de les manger lentement, par petites quantités. Pour les boissons, elles peuvent être mises au frais et couplées avec de l’eau pour les rendre moins sucrées.

Sources

Article rédigé par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue médical, et Amélie Pelletier, journaliste scientifique.

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Dépister, suivre, accompagner : la prise en charge de la dénutrition à chaque étape du parcours de soins
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La dénutrition touche 80 % des patients atteints de cancer et peut compromettre les traitements. Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition via la télésurveillance au bénéfice des patients et des soignants.

La dénutrition touche jusqu’à 80 % des patients atteints de cancer¹ et peut compromettre les résultats cliniques, la réponse aux traitements et la survie globale des patients2. Pour y répondre, Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition chez les patients atteints de cancer, en intégrant un module dédié à la nutrition dans l’outil de télésurveillance* pour un suivi optimisé, au bénéfice des patients et des soignants.

Le défi : la dénutrition en oncologie, un enjeu sous-estimé

Dès le diagnostic du cancer, la dénutrition frappe fort : lors de la première consultation, près de deux patients sur trois présentent déjà une perte de poids3. Et sur l’ensemble du parcours de soins, ce sont jusqu’à 80 % des patients qui sont concernés¹.

La littérature est claire : le risque de mortalité est presque deux fois plus élevé chez les patients dénutris4, et le risque de toxicité liée aux traitements est doublé5. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir dès l’initiation de la prise en charge.

La dénutrition en oncologie ne se limite pas à une simple perte de poids. Elle résulte d’un enchaînement complexe : la maladie elle-même peut provoquer des altérations métaboliques, une inflammation chronique, une perte d’appétit, des troubles du goût, de l’odorat et des troubles digestifs qui réduisent les apports alimentaires et augmentent les besoins nutritionnels (nausées, satiété précoce, dysphagie)6,7. Les traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) aggravent encore ces difficultés. Les cancers ayant une localisation ORL ou digestive sont particulièrement exposés, du fait des atteintes locales (difficultés de mastication ou de déglutition, obstruction, atteintes de l’intestin, troubles digestifs tels que diarrhées, …) qui entravent l’ingestion et l’absorption des nutriments8,9 (→ En savoir plus sur la dénutrition en oncologie).

Parce qu’elle peut compromettre l’efficacité des traitements2, la dénutrition demande une vigilance constante et une personnalisation du parcours de soins à chaque étape. Sa prise en charge repose sur plusieurs leviers complémentaires :

  • Un dépistage systématique dès le diagnostic du cancer (→ En savoir plus) : il permet non seulement d’identifier rapidement les patients à risque, mais aussi d’orienter des décisions clés comme l’ajustement des doses de chimiothérapie ou la mise en place de soutiens nutritionnels adaptés.
  • Un suivi régulier à chaque consultation, afin d’ajuster la prise en charge en fonction de l’évolution et de prendre en compte les facteurs aggravants fréquents : troubles du goût, sécheresse buccale, douleurs, difficultés de mastication ou de déglutition, fatigue, dépression, etc.
  • Un accompagnement spécialisé, grâce à l’expertise d’un diététicien ou d’un médecin nutritionniste (→ En savoir plus) qui peut proposer un plan nutritionnel personnalisé et soutenant.
  • La prescription de compléments nutritionnels oraux (CNO), ajustés aux besoins énergétiques et protéiques, mais aussi aux préférences du patient (textures, saveurs, arômes) pour en faciliter l'observance (→ En savoir plus).
  • Le recours, dans les formes sévères, à la nutrition artificielle — entérale ou parentérale (→ En savoir plus)

Un dépistage précoce et une prise en charge nutritionnelle adaptée contribuent à limiter les complications et préserver les chances de succès des traitements6. De nouveaux outils comme la télésurveillance permettent désormais de renforcer cette vigilance, en offrant aux équipes soignantes un suivi nutritionnel plus réactif, continu et personnalisé.

Resilience x NUTRICIA : unir nos expertises pour mieux accompagner les patients

Depuis 2024, NUTRICIA et Resilience associent leur savoir-faire pour répondre à un enjeu majeur en oncologie : la prise en charge de la dénutrition.

Ce partenariat s’appuie sur une conviction commune : le dépistage et le suivi nutritionnel doivent s’intégrer au cœur du parcours de soins des patients atteints de cancer, de manière personnalisée et continue.

Chacun apporte une expertise clé, au service d’une prise en charge globale :

  • NUTRICIA met ses 40 ans d’expertise en nutrition médicale au service des besoins nutritionnels des patients dénutris et présentant des altérations du goût, avec une gamme unique de CNO** dédiée aux patients atteints de cancer.
  • Resilience apporte son expertise en suivi digital et télésurveillance, grâce à une solution qui permet d'identifier et détecter précocement les symptômes et effets secondaires et de renforcer le lien entre patients et soignants*.

Ce partenariat met à disposition des professionnels de santé un dispositif complet, conçu pour renforcer la vigilance face au risque de dénutrition et apporter un soutien continu aux patients dans leur quotidien.

 

Un accompagnement concret et bénéfique face à la dénutrition

Le partenariat Resilience x NUTRICIA se traduit par des solutions pratiques, intégrées directement au parcours de soins, qui apportent un impact tangible pour les professionnels de santé comme pour les patients :

  • Pour les équipes soignantes : une interface numérique de télésurveillance* qui centralise le suivi des symptômes et des effets secondaires liés à la maladie et aux traitements, tout en intégrant l’évaluation de l’état nutritionnel des patients en temps réel. Résultat :un suivi nutritionnel plus simple, proactif et pleinement intégré à la pratique clinique.
  • Pour les patients : un suivi enrichi grâce à des outils numériques pour structurer la prise des compléments nutritionnels oraux (à l’aide d’un pilulier numérique) et à des contenus pédagogiques pour les soutenir en complément de l'accompagnement de leur équipe soignante. Résultat : une meilleure qualité de vie10, avec une prise en charge personnalisée et mieux intégrée à leur quotidien.

 

La prise en charge nutritionnelle est une dimension essentielle en oncologie, encore trop souvent sous-estimée. Avec ce partenariat, Resilience et NUTRICIA montrent qu’il est possible d’allier expertise en nutrition médicale et innovation numérique en oncologie pour renforcer le dépistage, le suivi et l’accompagnement des patients. Au-delà de la nutrition, cette collaboration illustre une volonté plus large : intégrer de nouveaux leviers numériques et thérapeutiques pour soutenir, étape après étape, le parcours de soins en cancérologie.

Sources

  1. Ryan AM, et al. (2019). Nutrition, 67-68:110539. Arends J, et al. (2023). Critical Reviews in Oncology/Hematology,185:103965.
  2. Bossi P, Arends J, Baracos V, Caccialanza R, Calder PC, Schueren MVD, Zagonel V. (2022). Malnutrition management in oncology: An expert view on     controversial issues and future perspectives. Frontiers in Nutrition, 9:958430.
  3. Muscaritoli M, et al. (2019). Prevalence of malnutrition in patients at first medical oncology visit: The PreMiO study. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle, 10(3), 517-525.
  4. Zhang X, et al. (2019). Association between nutritional status and survival in older adults with cancer: A systematic review and meta-analysis. Journal of Geriatric Oncology, 10(6), 874-883.
  5. Prado CM, et al. (2016). Sarcopenia and cachexia in the era of obesity: Clinical and nutritional impact. Proceedings of the Nutrition Society, 75(2), 188-198.
  6. National Cancer Institute (NCI). (2025). Nutrition in Cancer Care (PDQ®) – Health Professional Version.
  7. Kim, D. H., Nutritional Support Team. (2019). Nutritional issues in patients with cancer. Korean Journal of Clinical Oncology, 15(2), 61–68.
  8. Vitaloni M, Fabbro E, Zanini B. (2022). The impact of nutrition on the lives of patients with digestive cancers: a narrative review. Supportive Care in Cancer,     30(12), 10129-10138.
  9. Delsoglio M, Genton L, Pichard C. (2025). High-protein oral nutritional supplement use in patients with cancer: prevalence, determinants, and clinical implications. Frontiers in Nutrition, 12:1654637.
  10. Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. (2016). Symptom monitoring with patient-reported outcomes during routine cancer treatment: A randomized controlled trial. Journal of Clinical Oncology, 34(6), 557-565.

* Resilience MD- 24 avenue Victor Hugo 64200 Biarritz - bonjour@resilience.care La solution Resilience comprend le module de télésurveillance Resilience PRO, indiqué pour le suivi de patients atteints de cancer, en permettant la surveillance des évènements indésirables afin de décider de la nécessité d'adapter la prise en charge du patient. Ce dispositif médical de classe IIa est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE 0459. Fabriqué par Resilience MD,Resilience PRO est un dispositif médical remboursé par l'Assurance Maladie. Lire attentivement la notice. Version 1, 26/09/2025. Resilience, RCS de Paris sous le numéro 893 834 713

COURRIER RÉSERVÉ ÀL’USAGE EXCLUSIF DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

** Les produitsFortimel sont des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spécialeshyperénergétiques pour les besoins nutritionnels en cas de dénutrition. Àutiliser sous contrôle médical.

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American Society of Clinical Oncology (ASCO), 2025
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Charge symptomatique, qualité de vie (QoL), caractéristiques sociales et comportementales chez les jeunes patients (<40 ans) atteints de cancer : une cohorte prospective de 7323 patients répartis sur 110 sites en France et en Belgique.

Auteurs

Kaissa Ouali1, Christophe Massard1, Antoine Hollebecque1, Yohann Loriot1, Aurélien Marabelle1, Capucine Baldini1, Ivan Panico2, Younes Youssfi2, Arlindo Ferreira2, Alexandre Yazigi2, Charles Ferté2, Fabrice Barlesi3, Fabrice André3,4, Maria Alice Franzoi3,5

Affiliation

1. Gustave Roussy, Drug Development Department (DITEP), Villejuif, France; 2.Resilience Care, Paris, France; 3.Gustave Roussy Institute, Villejuif, France; 4.Gustave Roussy, INSERM U981, Université Paris-Saclay, IHU-National PRecISion Medicine Center in Oncology, Villejuif, France; 5.Cancer Survivorship Program, INSERM Unit 981, Gustave Roussy, Villejuif, France.

Introduction

Le cancer chez les personnes de moins de 40 ans est en train de devenir un problème majeur de santé publique. Ces patients présentent des comportements de santé uniques, distincts de ceux observés chez les populations plus âgées. En parallèle, ils doivent souvent faire face à des défis physiques, psychosociaux et socio-économiques spécifiques, susceptibles d’influencer les résultats cliniques.


Pourtant, ces aspects sont souvent sous-estimés dans les soins standards. Les solutions de santé numérique, et en particulier la télésurveillance, offrent une opportunité de combler ces lacunes en permettant une évaluation continue, systématique et normalisée, et un suivi plus personnalisé.

Cette étude présentée à l’ASCO 2025 explore les comportements de santé de ces jeunes patients, leur impact sur la charge symptomatique perçue, ainsi que leur adhérence à la télésurveillance.

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Resilience et Bristol Myers Squibb annoncent leur partenariat
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Cette collaboration vise à développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par thérapie cellulaire CAR-T, afin d’améliorer leur parcours de soins et leur qualité de vie et de faciliter le quotidien des professionnels de santé.

Resilience et Bristol Myers Squibb unissent leurs expertises pour améliorer le parcours de soins des patients traités par cellules CAR-T

La collaboration entre Resilience et Bristol Myers Squibb (BMS) vise à améliorer l’expérience, l’éducation et la qualité de vie des patients en onco-hématologie traités par thérapies cellulaires CAR-T, tout en facilitant le quotidien des professionnels de santé. Les deux sociétés associent leurs savoir-faire pour construire et déployer un programme spécifique aux thérapies cellulaires afin d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins.

Une approche spécifique pour améliorer l’expérience des patients et des soignants

L’objectif est de développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par cellules CAR-T. Intégré à la solution de télésurveillance de Resilience, celui-ci comprendra des informations adaptées pour se préparer au traitement, mieux comprendre ses effets secondaires et apprendre à les gérer au quotidien. Il inclura également des questionnaires spécifiques administrés à des moments précis du parcours CAR-T, destinés à surveiller l'apparition de symptômes clés, tels que le syndrome de relargage cytokinique (CRS), les toxicités neurologiques et le risque infectieux. Ces questionnaires permettront de déclencher des alertes appropriées, facilitant ainsi une prise en charge rapide et adaptée en fonction des symptômes rapportés par les patients. Cette approche globale a pour but d’améliorer la compréhension et l’expérience des patients, de favoriser leur adhésion au traitement et d’améliorer leur qualité de vie.

Permettre au plus grand nombre de patients de bénéficier de traitements innovants

La thérapie CAR-T représente une innovation majeure dans le traitement des cancers en hématologie. Cependant, elle peut provoquer des effets indésirables sévères à court terme, nécessitant une hospitalisation, qui peut avoir une durée variable, et un suivi à long terme des patients. Administrer ce traitement innovant constitue également un défi en termes de ressources humaines, d’organisation et de logistique pour les établissements de santé (identification des patients éligibles ; coordination entre les services concernés mais aussi entre les hôpitaux, les centres habilités et le laboratoire ; hospitalisations des patients post administration).

La télésurveillance médicale est quant à elle une solution innovante, remboursée par l’Assurance Maladie, pouvant permettre de fluidifier et d’optimiser les parcours de soins en hématologie. En rendant possible l’identification précoce, depuis le domicile des patients, des symptômes de la maladie et des traitements, et leur prise en charge anticipée, elle permet de diminuer les toxicités sévères liés aux effets indésirables (1-3). Elle entraîne ainsi une réduction du recours aux urgences et de la durée d’hospitalisation des patients (1-4). Ces impacts directs de la télésurveillance permettent aux patients de connaître moins d’arrêt de leur traitement et donc une meilleure exposition à celui-ci (1), conduisant à l’allongement de leur survie globale (1-2) et à une amélioration de leur qualité de vie (1). La télésurveillance peut ainsi également contribuer à libérer du temps médical et la capacité d’accueil des établissements hospitaliers.

En associant l’expertise de BMS sur la thérapie cellulaire CAR-T et le savoir-faire de Resilience sur le déploiement en routine de la télésurveillance, les deux sociétés souhaitent ainsi répondre à un enjeu majeur à travers le développement de ce programme : fluidifier les parcours de soins en optimisant les ressources nécessaires à la prise en charge de ces thérapies innovantes afin de permettre à un maximum de patients d’en bénéficier.

Un partenariat en plusieurs phases

La première étape du partenariat est une phase d’exploration et de développement du projet sur six mois, en collaboration avec des professionnels de santé, des experts et des associations de patients en hématologie. La deuxième étape consistera à déployer, à partir de septembre 2025, le projet en routine dans les premiers établissements de santé et à en mesurer l’impact sur l’organisation des établissements de santé et sur la qualité de vie des patients, grâce aux données vie réelle.

Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans la mission de Resilience, dont la volonté est de permettre à chaque patient de bénéficier d’une médecine personnalisée, et lui permet de renforcer son approche spécifique du parcours de soins.

Sources : 1. Basch, JCO 2017 ; 2. Basch et al, JAMA 2022 ; 3. Mir et al, 2020 ; 4. Patt, JCO Clin Informatics 2023

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American Society of Clinical Oncology (ASCO), 2025
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Charge symptomatique, qualité de vie (QoL), caractéristiques sociales et comportementales chez les jeunes patients (<40 ans) atteints de cancer : une cohorte prospective de 7323 patients répartis sur 110 sites en France et en Belgique.

Auteurs

Kaissa Ouali1, Christophe Massard1, Antoine Hollebecque1, Yohann Loriot1, Aurélien Marabelle1, Capucine Baldini1, Ivan Panico2, Younes Youssfi2, Arlindo Ferreira2, Alexandre Yazigi2, Charles Ferté2, Fabrice Barlesi3, Fabrice André3,4, Maria Alice Franzoi3,5

Affiliation

1. Gustave Roussy, Drug Development Department (DITEP), Villejuif, France; 2.Resilience Care, Paris, France; 3.Gustave Roussy Institute, Villejuif, France; 4.Gustave Roussy, INSERM U981, Université Paris-Saclay, IHU-National PRecISion Medicine Center in Oncology, Villejuif, France; 5.Cancer Survivorship Program, INSERM Unit 981, Gustave Roussy, Villejuif, France.

Introduction

Le cancer chez les personnes de moins de 40 ans est en train de devenir un problème majeur de santé publique. Ces patients présentent des comportements de santé uniques, distincts de ceux observés chez les populations plus âgées. En parallèle, ils doivent souvent faire face à des défis physiques, psychosociaux et socio-économiques spécifiques, susceptibles d’influencer les résultats cliniques.


Pourtant, ces aspects sont souvent sous-estimés dans les soins standards. Les solutions de santé numérique, et en particulier la télésurveillance, offrent une opportunité de combler ces lacunes en permettant une évaluation continue, systématique et normalisée, et un suivi plus personnalisé.

Cette étude présentée à l’ASCO 2025 explore les comportements de santé de ces jeunes patients, leur impact sur la charge symptomatique perçue, ainsi que leur adhérence à la télésurveillance.

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Les directives anticipées : comment accompagner les patients ?
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Les directives anticipées permettent à une personne de consigner ses volontés pour sa prise en charge médicale, au cas où elle ne pourrait plus s’exprimer. Comment peut-on accompagner le dialogue sur ce sujet avec ses patients ?

Les directives anticipées représentent la possibilité pour toute personne, en situation de maladie ou en bonne santé, d’indiquer ce qu’elle souhaiterait en termes de prise en charge médicale, dans l’éventualité où elle ne serait plus en capacité de s’exprimer. Dans quel contexte peut-on être amené à se saisir de ce droit ? Sur quels éléments s’appuyer pour rédiger ses directives anticipées ?

1. Que sont les directives anticipées ?

Les directives anticipées sont un dispositif juridique promulgué par la loi du 22 avril 2005 et renforcé par la loi du 2 février 2016, dite loi Claeys-Leonetti. Ce droit s’inscrit dans la lignée du mouvement des droits des malades. Il s’agit d’un droit positif, ce qui signifie que nul n’est dans l’obligation de rédiger des directives anticipées. En revanche, toute personne majeure peut exercer ce droit.

Ce droit à rédiger des directives anticipées vise à permettre à toute personne de faire connaître sa volonté en matière de prise en charge médicale, particulièrement en fin de vie. Les directives anticipées sont sans limite de validité et opposables au médecin (c’est-à-dire qu’elles s’imposent au médecin), sauf si elles apparaissent manifestement inappropriées. Elles peuvent être modifiées ou révoquées à tout moment par la personne qui les a rédigées.

L’objectif de ce droit à rédiger des directives anticipées est de donner au corps médical des éléments qui lui permettront de prendre des décisions en accord avec la volonté de la personne, notamment dans son accompagnement de fin de vie. Il est important de noter que, dans toutes les situations, la parole du patient prime. Ce n’est pas parce que l’on a écrit des directives anticipées que la personne ne sera pas écoutée. Tant qu’elle peut s’exprimer, c’est sa voix seule qui compte.

2. Comment rédiger ses directives anticipées ?

Les directives anticipées peuvent être rédigées sur papier libre ou bien sur un formulaire existant. La Haute Autorité de Santé, certains établissements de soins ainsi que des associations proposent des formulaires. Dans tous les cas, elles doivent être datées et signées. Le document peut être conservé dans « Mon Espace Santé », il peut être partagé avec les équipes soignantes et le médecin traitant.

Au-delà de sa formalisation par écrit, ce droit a vocation à permettre à tout citoyen de réfléchir à l’étendue de la prise en charge médicale qu’il souhaite en fin de vie. Concrètement, il vise à pouvoir se poser des questions. À titre d’exemple, les questions indiquées ci-dessous peuvent servir de points d’appui pour réfléchir à ce que l’on souhaite ou, au contraire, ne souhaite pas.

  • Jusqu’où suis-je prêt à aller dans les traitements ?
  • Quelles sont mes limites ?
  • Ai-je un curseur qui me permet de fixer le cadre de ma prise en charge médicale si je ne peux pas la verbaliser moi-même ?

Une personne peut, par exemple, indiquer qu’elle souhaite ne pas être prise en charge en réanimation en phase terminale d’une maladie. Une autre personne peut indiquer qu’elle souhaite que les traitements soient limités si elle est hospitalisée et dans une situation où elle n’est plus en capacité de communiquer avec ses proches.

Il peut être utile d’échanger avec d’autres personnes sur ces questions qui ne sont pas toujours aisées à aborder. Certains privilégient une discussion avec des membres de leur famille, d’autres avec des amis. Il est aussi possible d’échanger avec son médecin traitant, un médecin hospitalier, un infirmier, ou encore une association de patients.

3. Directives anticipées : comment ouvrir et nourrir un dialogue ?

La possibilité d’établir des directives anticipées peut servir à ouvrir un dialogue entre un malade et son médecin, ou un autre professionnel de santé, dialogue qui sera alimenté tout au long du parcours de soins. Les professionnels peuvent ainsi indiquer aux patients que la discussion est possible, si et quand ils s’en sentent capables.

S’ils veulent aborder leurs craintes, leurs angoisses par rapport à l’évolution de la maladie et de leur prise en charge, la porte est ouverte pour en discuter, et pour échanger à nouveau à une autre étape du parcours de soins. Pour toute personne, c’est un processus qui vise à partager ses souhaits, ses critères de qualité de vie, ses choix de prise en charge (en termes de lieu, de limitation de traitement, etc.). Qu’ils soient formalisés sous forme de directives anticipées ou pas, l’important est d’offrir la possibilité à toute personne soignée d’évoquer ces sujets.

Le dispositif de directives anticipées s’articule à celui de la personne de confiance. Ils peuvent être complémentaires, l’un ou l’autre peut être préféré. Pour les patients qui ont choisi une personne de confiance, partager ses directives anticipées permet à celle-ci de pouvoir les relayer auprès des équipes médicales le cas échéant.

Sources

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Obstination déraisonnable : enjeux et perspectives
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L’obstination déraisonnable, parfois nommée acharnement thérapeutique, définit les traitements qui n’apportent plus de bénéfice médical aux patients. En pratique clinique, comment identifier l’obstination déraisonnable ? Comment aborder le sujet avec les patients ?

L’obstination déraisonnable est un terme qui a été introduit dans la loi de 2005 sur les droits des malades. Il englobe les pratiques médicales qui sont considérées, à un moment du parcours de soins, comme n’apportant pas ou plus de bénéfice au patient. À ce titre, la loi interdit l’obstination déraisonnable. C’est un élément clé dans l’arsenal des droits des malades. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Qu’est-ce que l’obstination déraisonnable ? Comment est-ce différent de l’acharnement thérapeutique, terme utilisé plus fréquemment par les patients et les professionnels de santé ?

1. Qu’est-ce que l’obstination déraisonnable ?

La loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie définit l’obstination déraisonnable de la manière suivante : les traitements impliquent une obstination déraisonnable « lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou lorsqu’ils n’ont d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie. » En d’autres termes, il s’agit de réfléchir et de s’accorder sur une limite à ne pas dépasser pour prendre une décision médicale. Tel ou tel traitement est-il utile ? Va-t-il apporter un bénéfice médical à la personne ? Ou, à l’inverse, risque-t-il de générer une souffrance qui ne sera pas compensée par une amélioration de l’état du patient ?

Il est à noter que l’obstination déraisonnable a remplacé le terme d’acharnement thérapeutique dans la loi et dans le code de santé publique. Ce changement marque un élargissement de l’ensemble des éléments pris en compte. Pour qualifier l’obstination déraisonnable, il n’est plus question de s’appuyer exclusivement sur les données médicales mais aussi sur les souhaits du patient. L’appréciation de la volonté du patient, ou des personnes qui peuvent rapporter sa parole, est importante et a été soulignée à plusieurs reprises par le Conseil d’Etat.

Il n’existe pas de règles spécifiques pour déterminer une situation d’obstination déraisonnable. Chaque situation est unique. La loi propose un cadre, il s’agit de l’interpréter en se basant sur des données médicales d’une part, de la volonté du patient d’autre part.

2. Quand parle-t-on d’obstination déraisonnable en cancérologie ?

En cancérologie, la difficulté est souvent de déterminer à quel moment d’un parcours de soins on entre dans une zone d’obstination déraisonnable. À partir de quand peut-on ou doit-on parler de disproportion, de traitements inutiles ?

Les parcours en oncologie et hématologie sont de plus en plus personnalisés, les possibilités de traitement augmentent avec l’arrivée de nouvelles molécules. Pour certains de ces traitements, les effets secondaires sont nouveaux, pas toujours aisés à anticiper ou à juguler.

Dans cette perspective, le caractère disproportionné est difficile à établir à un instant T. Des études montrent le glissement qui peut s’opérer au fil du temps et des parcours vers des situations d’obstination déraisonnable. La bascule peut se faire progressivement et être difficilement perceptible, aussi bien pour les équipes soignantes que pour les patients.

L’enjeu est de trouver des mécanismes pour mieux identifier les facteurs et les moments de glissement vers l’obstination déraisonnable. Les échanges réguliers entre le médecin et son patient sur les objectifs de traitement, les souhaits du patient, ses considérations en termes de qualité de vie, peuvent être des appuis pour s’interroger ensemble sur ce qui est attendu des traitements et sur les limites que l’on veut éventuellement se donner.

Sources

  • Loi n° 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie - https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000446240/
  • Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (2022) Fin de vie : S’informer pour agir. Document à destination du grand public, Paris : CNSPFV.
  • Centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (2020) Penser ensemble l’obstination déraisonnable. Les Cahiers du CNSPFV, Paris : CNSPFV.
  • Schneidermann, L et al. (1990) Medical futility: its meaning and ethical implications, Annals of Internal Medicine, Vol. 112, no.12: 949-954.
  • Temel, JS et al. (2018) Keeping expectations in check with immune checkpoint inhibitors, JCO, Vol. 36, no.17: 1654-1657.

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Étude de la faisabilité d'un système de télésurveillance médicale en hématologie
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Découvrez les résultats d’une étude menée sur 476 patients télésurveillés en France, présentée par le Dr Sophie Bernard (Hématologue au CH de la Côte Basque) lors du salon SFH.

Auteurs

J. Gay (1) ; S. Bernard (2) ; JB. Robin (1) ; K. Le Dû (3) ; A. Perrot (4) ; M. Autheman (5) ; A. Yazigi (5) ; C. Ferté (5) ; C. Araujo (6) ; S. Amorim (7) ; A. Morel (8)

Affiliation

(1) Hématologie, C .H. de la C ôte Basque, Bayonne; (2) Hématologie, C H de la côte basque, Bayonne; (3) Hématologie, Hôpital Privé du C onfluent, Nantes; (4) Hématologie, Oncopole, Toulouse; (5) Industriel, Resilience, Paris; (6) Hématologie, Clinique Belharra - Ramsay Santé, Bayonne; (7) Hématologie et thérapie cellulaire, Hôpital Saint Vincent de Paul, Lille; (8) Hématologie, Hôpital privé d'Antony - Ramsay Santé, Antony

Introduction

La télésurveillance médicale via electronic Patient-Reported Outcomes (ePROs) offre une opportunité unique de détecter précocement les symptômes rencontrés par les patients sous traitement anticancéreux et permet une prise en charge
proactive.

La télésurveillance en oncologie a démontré son efficacité dans la réduction de la morbidité et l'amélioration de la qualité de vie à travers plusieurs essais randomisés de phase III. Par conséquent, l’ European Society for Medical
Oncology (ESMO) a recommandé son utilisation en routine clinique depuis 2022. Cependant, la mise en œuvre et le niveau d’adhésion des patients et des soignants à la télésurveillance médicale en onco-hématologie restent méconnus.

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Les outils d'ePROs au service des essais précoces : quels impacts et perspectives ?
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Gestion des toxicités long terme, définition des Doses Limitantes Toxiques, détection des effets secondaires : quel rôle peuvent jouer les outils d'ePROs dans le cadre des essais précoces ?

Longtemps focalisés sur la détermination des Doses Limitantes Toxiques (DLT) sur une courte période, les essais cliniques précoces tendent désormais à intégrer une approche plus globale et continue de la toxicité des traitements.

Dans ce contexte, les outils d’ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) s’imposent comme de précieux alliés. En recueillant directement auprès des patients des données sur leur tolérance aux traitements, ces outils permettent notamment de caractériser les effets secondaires jusqu’alors non détectés ou sous-estimés 1-3 et peuvent contribuer à redéfinir les Doses Limitantes Toxiques (DLT), faisant ainsi évoluer la prise en charge globale des patients.

Le Pr Christophe Massard, oncologue médical, chef du Département de l’Innovation Thérapeutique et des Essais Précoces (DITEP) à Gustave Roussy et Professeur des universités à Paris Saclay nous livre son éclairage dans cette interview issue de notre conférence « L’innovation digitale au service de la recherche clinique en oncologie ». Merci à lui de nous avoir partagé sa réflexion sur le sujet.

 

Aujourd’hui, l’utilisation des PROs et des outils d’ePROS (electronic Patient-Reported Outcomes) dans le cadre des essais cliniques de phase I et II reste rare. Cela est amené à évoluer. Pourquoi ? 

Jusqu’alors, les phases I et II étaient très focalisées sur ce que l’on appelle les Doses Limitantes Toxiques (DLT), enregistrées durant les premiers jours et les premières semaines d’administration d’un médicament. Depuis une petite dizaine d’années, les mentalités évoluent : on adopte peu à peu une approche différente de la toxicité. Il y a une vraie prise de conscience sur la nécessité d’enregistrer la toxicité des médicaments sur le long terme.

Cela est notamment dû à l’apparition des thérapies ciblées, qui ont radicalement changé le pronostic de nombreux patients. Et si les médicaments administrés dans le cadre de ces thérapies donnent peu de DLT, ils impliquent beaucoup de toxicités tardives. Le recours à l’immunothérapie a également fait bouger les lignes : il s’agit de traitements dont les toxicités peuvent être décalées dans le temps. En effet, un certain nombre de papiers mettent aujourd’hui en lumière l’apparition de toxicités graves dans le temps : plus de la moitié d’entre elles apparaissent après le 1er cycle.

 

Par ailleurs, la Food and Drug Administration (FDA) a récemment demandé l’intégration du Design Optimus pour les phases I des essais cliniques afin d’optimiser les doses prescrites aux patients sans attendre la phase II ou III d’un essai. De fait, la plupart des phases I réalisées aujourd’hui testent plusieurs niveaux de doses, en fonction de différents profils de toxicités.

Aujourd’hui, la façon dont on aborde la phase I est donc en train d’évoluer. L’un des enjeux étant - notamment via les extensions de cohortes - de parvenir à mieux définir la dose optimale. Les données PROs ont à ce titre un vrai rôle à jouer dans le cadre des phases I : leur exploitation peut contribuer à définir le type de dose recommandée pour les phases II et III d’un essai. Cela permettrait notamment d’éviter certains échecs de médicaments en phase III, dûs à une mauvaise définition de la dose optimale.

Quels sont les bénéfices offerts par les PROs et les outils d’ePROS pour les phases I et II des essais cliniques ?

L’utilisation des PROs et des outils d’ePROs au cours des phases I et II présente trois avantages majeurs. Tout d’abord, elle permettrait de gagner en précision, de mieux définir la Dose Limitante Toxique (DLT) et la dose recommandée.

Par ailleurs, les publications démontrent le fait que les cliniciens ont tendance à sous-estimer un certain nombre d'effets secondaires, en particulier certains effets secondaires digestifs, cognitifs ou liés à la vie sexuelle. Or, l’utilisation des PROs et des outils d’ePROs permettrait de mettre en évidence des effets secondaires jusqu’alors non détectés ou sous-estimés 1-3. Il arrive en effet régulièrement que l’on approuve des médicaments et que l’on constate des effets secondaires a posteriori en vie réelle, tels que des hypothyroïdies sous-tutente, ou certaines pneumopathies.

 

Enfin, dans le cadre de leur suivi classique, les patients sont généralement vus toutes les semaines, voire tous les 15 jours ou tous les mois et ne reportent pas systématiquement tous leurs effets secondaires. Le bénéfice potentiel des outils d’ePROs est de pouvoir capter en temps réel des signaux faibles de quelque chose qui pourrait apparaître, pour mieux prendre en charge la toxicité chez le patient.

 

 

Dans quelles mesures le recours aux outils d’ePROs s’inscrit-il dans une logique de changement d’approche des différentes phases des essais cliniques ?

Jusqu’alors, il y avait une nette séparation entre les phases I, II et III des essais cliniques. Désormais, notre enjeu est d’adopter une logique de continuum, dans la lignée du Design Optimus. Et ce, afin de mieux définir, durant tout le développement du médicament, la dose qui sera administrée aux patients au cours de la phase III ou pendant la vie réelle. Cela implique de tenir compte de toutes les données collectées en phase I, II et III, et de les utiliser pour définir la dose optimale pour les patients.

 

On se rend compte aujourd'hui que l’on était resté sur des schémas liés à la chimiothérapie classique. Aujourd’hui, avec les nouvelles chimiothérapies et notamment ce que l'on appelle les anticorps couplés, d’autres effets secondaires apparaissent. Je suis persuadé que les outils d’ePROs vont nous permettre de mieux définir les doses de ces nouveaux médicaments.

Pour imager mon propos, ne pas y recourir reviendrait à circuler sur une départementale à bord d’une Formule 1 : aujourd’hui, les nouveaux médicaments dont nous disposons sont nos Formule 1. Pour en avoir le plein bénéfice, il faut rouler sur un circuit adapté : il est nécessaire de disposer d’outils qui nous permettent de mieux définir, caractériser et suivre les effets secondaires des patients qui bénéficient de ces nouveaux médicaments.

 

 

Finalement, l’enjeu essentiel des PROs et des outils d’ePROs réside donc dans leur capacité à contribuer à l’optimisation des doses administrés aux patients ?

Exactement. L’idée n’est pas de définir la dose la plus forte, mais plutôt d’identifier une dose optimisée suivant le médicament utilisé et son mode d’action. On s’aperçoit aujourd’hui de la nécessité de recourir à différents schémas de traitement 4,5 et notamment à des traitements intermittents administrés à forte dose sur quelques jours. Ce sont entre autres ces schémas de traitement que les outils d’ePROs vont nous permettre de modéliser.

 

Vous évoquiez la nécessité de mieux suivre et enregistrer la toxicité des médicaments. Dans quelles mesures les outils d’ePROs peuvent-ils contribuer à mieux détecter et définir les toxicités tardives ?

Jusqu’alors, les essais de phase I s’appuyaient sur le premier, voire le deuxième mois de traitement. Or, depuis dix ans, il a été démontré que les effets secondaires provenant des grades I et II - qui ne sont pas nécessairement des effets de toxicités sévères - s’accumulent et deviennent au cours du temps de plus en plus impactants pour le patient 6,7. L’usage des outils d’ePROs peut nous permettre d’avoir une image plus complète de ces effets de toxicité.

Par ailleurs, il y a clairement des domaines de la vie des patients qui étaient peu interrogés par les cliniciens et par les patients eux-mêmes (vie sexuelle, troubles cutanés et digestifs, etc.).

Et, au-delà de ces effets secondaires directement liés aux médicaments, il y a aussi tout ce qui a trait à la santé mentale et notamment l’apparition de dépression chez les patients atteints de cancer, qui font désormais partie intégrante de la prise en charge des patients. Ces effets, considérés comme annexes, étaient jusqu’alors peu reportés dans les essais cliniques. Via les outils d’ePROs, ils peuvent être décelés et pris en considération.

 

 

Au-delà des toxicités tardives, les nouvelles toxicités peuvent-elles être détectées et mesurées à l’aide des outils d’ePROs ? 

Tout à fait. Je crois beaucoup au fait que les outils digitaux vont nous permettre d'enregistrer certains paramètres jusqu’alors invisibles ou que l’on ne parvenait pas à corréler aux traitements administrés.

Typiquement, certains médicaments comme les anticorps couplés donnent beaucoup de pneumopathies particulières, de toxicités oculaires ou de dysgueusies. Ces effets étaient probablement sous-estimés et mal codifiés dans les critères classiques identifiés. Ils vont sans doute pouvoir être mieux décrits grâce aux outils d’ePROs, via le traitement des données collectées au fil de temps. Un patient sous anticorps couplés qui fait une pneumopathie par exemple, a probablement été sujet à d’autres événements les semaines qui ont précédé la déclaration de cette pneumopathie.

Les outils d’ePROs collectés vont ainsi nous permettre de mieux suivre ces événements et ces effets. Le fait de pouvoir détecter ces événements en vie réelle est essentiel. Cela serait une aberration de ne pas capitaliser sur le potentiel de ces outils d’ePROs dans le cadre des essais cliniques, qui doivent constituer le meilleur standard pour les patients. En outre, cela va nous permettre de générer de nouvelles données pour accompagner le développement des médicaments.

 

 

Les outils d’ePROs, et notamment les outils de télésurveillance médicale permettent donc via les remontées d’informations, de disposer de tous les éléments pour suivre et surveiller les effets des médicaments sur les patients. Serait-il possible de se passer de ces outils pour accéder à un tel niveau de connaissance et de compréhension ?

Nous sommes en 2024, nous avons accès à ces outils et à d’autres applications qui nous permettent de mieux suivre les patients à domicile. Aujourd’hui, envisager l’utilisation de ces outils dès les essais précoces est essentiel. Nous avons les moyens de mieux définir les schémas de traitement pour intégrer quantité de données relatives aux effets secondaires, à la vie à domicile, à l’activité physique des patients : ce sont des informations importantes. Pouvoir intégrer tous ces éléments dès le début du développement des médicaments constitue selon moi un enjeu majeur dans les années à venir.

Pour poursuivre la réflexion, nous vous invitions à consulter notre livre blanc dédié à l’innovation digitale et à la recherche clinique en oncologie.

Sources

1. Janse van Rensburg HJ, Liu Z, Watson GA, Veitch ZW, Shepshelovich D, Spreafico A, Abdul Razak AR, Bedard PL, Siu LL, Minasian L, Hansen AR. A tailored phase I-specificpatient-reported outcome (PRO) survey to capture the patient experience of symptomatic adverse events. Br J Cancer. 2023 Sep;129(4):612-619. doi: 10.1038/s41416-023-02307-w.Epub 2023 Jul 7. PMID: 37419999; PMCID:PMC10421959.

2. Veitch ZW, Shepshelovich D, Gallagher C, Wang L, Abdul Razak AR, Spreafico A, Bedard PL,Siu LL, Minasian L, Hansen AR. Underreporting of Symptomatic Adverse Events inPhase I Clinical Trials. J Natl Cancer Inst. 2021 Aug 2;113(8):980-988. doi:10.1093/jnci/djab015. PMID: 33616650; PMCID:PMC8502480.

3. Watson GA, Veitch ZW, Shepshelovich D, Liu ZA, Spreafico A, Abdul Razak AR, Bedard PL, Siu LL, Minasian L, Hansen AR. Evaluation of the patient experience of symptomatic adverse events on Phase I clinical trials using PRO-CTCAE. Br J Cancer. 2022Nov;127(9):1629-1635. doi: 10.1038/s41416-022-01926-z. Epub 2022 Aug 25. PMID:36008705; PMCID: PMC9596492.

4. Araujo D, Greystoke A, Bates S, Bayle A, Calvo E, Castelo-Branco L, de Bono J, Drilon A, Garralda E, IvyP, Kholmanskikh O, Melero I, Pentheroudakis G, Petrie J, Plummer R, Ponce S, Postel-Vinay S, Siu L, Spreafico A, Stathis A, Steeghs N, Yap C, Yap TA, Ratain M, Seymour L. Oncology phase I trial design and conduct: time for a change -MDICT Guidelines 2022. Ann Oncol. 2023 Jan;34(1):48-60. doi:10.1016/j.annonc.2022.09.158. Epub 2022 Sep 29. PMID: 36182023.

5. Postel-Vinay S,Collette L, Paoletti X, Rizzo E, Massard C, Olmos D, Fowst C, Levy B, Mancini P, Lacombe D, Ivy P, Seymour L, Le Tourneau C, Siu LL, Kaye SB, Verweij J,Soria JC. Towards new methods for the determination of dose limiting toxicities and the assessment of the recommended dose for further studies of molecularly targeted agents--dose-Limiting Toxicity and Toxicity Assessment RecommendationGroup for Early Trials of Targeted therapies, an European Organisation forResearch and Treatment of Cancer-led study. Eur J Cancer. 2014 Aug; 50(12):2040-9. doi: 10.1016/j.ejca.2014.04.031. Epub 2014 May 28. PMID:24880774.

6. Postel-Vinay S. Redefining dose-limiting toxicity. Clin Adv Hematol Oncol. 2015 Feb;13(2):87-9. PMID:25774476.

7. Cassel JB, Del Fabbro E, Arkenau T, Higginson IJ, Hurst S, Jansen LA, Poklepovic A, Rid A, Rodón J, StrasserF, Miller FG. Phase I Cancer Trials and Palliative Care: Antagonism,Irrelevance, or Synergy? JPain Symptom Manage. 2016 Sep;52(3):437-45. doi:10.1016/j.jpainsymman.2016.02.014. Epub 2016 May 24. PMID: 27233136.

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L'innovation digitale au service de la recherche clinique en oncologie
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Les outils d'ePROS et les données qu'ils permettent de collecter constituent une ressource précieuse pour la recherche clinique, et ce, au cours de toutes les phases d'un essai clinique. Découvrez pourquoi et comment y recourir.

Grâce à la télésurveillance médicale et aux réponses des patients aux questionnaires qui leur sont adressés, les professionnels de santé accèdent désormais à des données ePROs (electronic Patient-Reported Outcomes) d’une grande précision, quantitatives et longitudinales.

Ces informations permettent d’adapter la prise en charge des patients et de contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie. Mais le potentiel des ePROs va bien au-delà. Ces outils et les données qu’ils collectent représentent une ressource incontournable pour la recherche clinique, et ce, à chaque étape des essais cliniques.

Le Dr Nicolas Bertrand, le Pr Christophe Massard et le Dr Charles Ferté ont exploré ce sujet et partagent leur expertise sur l’impact des ePROs :

  • Pourquoi intégrer les outils d’ePROs dans les études de phase IV ?
  • Quelles perspectives offrent-ils dans le cadre des essais précoces ?
  • En quoi l’adhésion des patients à ces outils constitue-t-elle un atout majeur ?

Découvrez leur analyse dans ce livre blanc dédié à l’innovation digitale en oncologie.

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Soins oncologiques de support : que permet le digital ?
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Les soins de support constituent un pilier indispensable de la prise en charge du cancer. En compagnie de nos trois invités, découvrez le potentiel du digital et sa capacité à compléter la prise en charge physique proposée aux patients.

Offrir un accompagnement en soins de support aux personnes atteintes de cancer est un enjeu majeur pour les établissements de santé. Aujourd’hui, les solutions digitales constituent une voie innovante pour répondre à ce besoin et enrichir la prise en charge proposée aux patients.

En compagnie de nos invités, intéressons-nous aux soins de support digitaux en oncologie et tentons de répondre aux questions suivantes :

  • En quoi les soins de support sont-ils un pilier indispensable de la prise en charge du cancer ?
  • Quel rôle le digital peut-il jouer et comment les soins de support digitaux s’intègrent-ils dans les parcours de soins ? De quelle manière les professionnels de santé qui y recourent orientent-ils leurs patients ?
  • Comment le digital favorise-t-il l’accès à une offre holistique pour accompagner les patients tout au long du parcours et permet-il de les rendre acteurs de leur parcours de soins ?
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Structuration des données cliniques et médicales : l’excellence Resilience au service d’une interopérabilité de confiance
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Découvrez comment Resilience structure les données de santé pour une interopérabilité fiable, au service des soins et de la recherche. Explorez notre approche.

Chez Resilience, nous transformons la gestion des données de santé grâce à une interopérabilité pragmatique et une structuration rigoureuse. Nous plaçons au cœur de notre approche des partenariats clés, une participation active à l’amélioration des standards nationaux et internationaux, et une volonté forte de soutenir à la fois la recherche et l’optimisation des soins.

Des référentiels harmonisés pour des données réutilisables et comparables

L’uniformisation des référentiels de questionnaires est une priorité stratégique pour Resilience. Elle permet une collecte cohérente des données cliniques, quel que soit le parcours du patient ou l’établissement. Cette cohérence est essentielle pour valoriser les données et alimenter notre entrepôt de données de santé (EDS) dans une logique de recherche et d’aide à la décision.

Nous nous appuyons notamment sur :

  • Les référentiels internationaux PRO-CTCAE et CTCAE du NCI, pour structurer les effets secondaires rapportés par les patients (ePRO).
  • Des standards complémentaires tels que QLQ-C30 ou les SDH (Social Determinants of Health) pour enrichir la vision globale du patient.
  • Un entrepôt de données de santé (EDS) construit avec l’accompagnement de la CNIL dans le cadre du bac à sable santé numérique, garantissant un haut niveau de sécurité et de conformité.

Cette standardisation facilite l’intégration, l’analyse et la réutilisation des données, tout en renforçant la qualité scientifique de nos travaux cliniques.

Interopérabilité : une approche concrète et partenariale

L’interopérabilité est un levier essentiel pour faire dialoguer des systèmes hétérogènes.

Resilience s’appuie sur des partenaires technologiques de référence pour déployer rapidement et efficacement ses solutions :

  • Lifen et Intersystems pour la mise en œuvre de l’échange de données via FHIR.
  • Hoppen, pour une urbanisation des SI centrée sur le patient, avec un portail personnalisé facilitant la coordination des soins.
  • Vidal, pour garantir l’exactitude sémantique des données partagées, grâce à des dictionnaires médicaux constamment mis à jour.

Ces partenariats permettent une intégration fluide, homogène et évolutive dans les systèmesd’information hospitaliers

EN SAVOIR PLUS Interopérabilité Un membre de notre équipe reviendra vers vous.  {{ include_custom_fonts({"Sofia pro":["Black","Black Italic","Bold","Extra Light","Extra Light Italic","Light","Light Italic","Medium","Medium Italic","Regular","Regular Italic","Semi Bold","Semi Bold Italic","Thin","Thin Italic"],"Calluna":["Light","Regular Italic"]}) }}

Acteur engagé de l’amélioration des standards

Resilience ne se contente pas d’adopter les standards existants. Nous participons activement à leur évolution, notamment à travers notre engagement au sein de groupes de travail pilotés par l’ANS et Interop’Santé.

Nos contributions incluent :

  • Le guide d’implémentation de la télésurveillance, publié en collaboration avec l’ANS.
  • Une implication forte dans les discussions sur le futur patrimoine national des données de santé.
  • L’intégration du standard mCODE (minimal Common Oncology Data Elements) dans notre plateforme, pour structurer les données d’oncologie selon des critères reconnus à l’échelle internationale.

Nous nous inscrivons également dans une dynamique européenne avec des projets comme PHOENIX (Patient Health Oncological Expertise Network for International Exchange), qui visent à créer des standards partagés à l’échelle du continent.

Exploiter les données non structurées grâce à l’intelligence artificielle

L’acquisition de Gimli marque une avancée stratégique. Cette solution de traitement automatique du langage naturel (NLP) extrait et structure les informations des documents médicaux :

Ce travail s’aligne avec la stratégie nationale de déploiement de SNOMED CT, visant à homogénéiser la terminologie médicale, renforcer la qualité des données et améliorer l’interopérabilité.

Des perspectives concrètes pour les établissements de santé

Les travaux en cours sur la structuration des comptes-rendus de biologie illustrent notre engagement continu à améliorer l’efficience des processus cliniques. En facilitant l’accès, la structuration et l’analyse des données, Resilience simplifie les flux de travail et apporte une aide précieuse à la décision médicale.

En conclusion

Resilience se positionne comme un acteur de référence pour accompagner les établissements dans la transformation numérique de la santé. Grâce à une approche centrée sur les standards, l’interopérabilité et la valorisation des données, nous contribuons à une médecine plus personnalisée, plus collaborative, et plus intelligente.

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 Télésurveillance en oncologie : le retour d'expérience d'une IDEC, d'une IPA et d'une patiente
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Visionnez notre conférence en ligne en partenariat avec l'AFIC, dédiée aux infirmier.ère.s en oncologie. Explorez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique et échangez avec des experts du domaine.

Infirmier.ère.s en cancérologie : découvrez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique.

Conférence organisée en partenariat avec l'AFIC, l'Association Française des Infirmier.ère.s de Cancérologie.

Entrée dans le droit de commun il y a plus d’un an, la télésurveillance médicale en oncologie connaît aujourd’hui une forte accélération dans les établissements de santé. Une fois déployé, ce mode de prise en charge permet à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.

Lors de cette conférence, trois intervenants – une IPA, une IDE et un patient – ont partagé leur retour d’expérience et répondu aux grandes questions qui animent la communauté soignante :

  • Quels sont les bénéfices concrets de la télésurveillance pour les patients et les soignants ?
  • Quels ajustements sont nécessaires pour la déployer, comment les anticiper puis les intégrer au quotidien des équipes ?
  • Dans quelle mesure le déploiement de la télésurveillance modifie-t-il les interactions et constitue-t-il un vecteur de lien supplémentaire entre patients et soignants ?

Visionnez cette conférence pour mieux comprendre son cadre réglementaire, découvrir ses bénéfices concrets et les bonnes pratiques pour l’intégrer efficacement dans votre activité.

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Télésurveillance et traitements innovants : les Car-T cells et anticorps bispécifiques
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Dans quelle mesures le déploiement de la télésurveillance médicale en onco-hématologie peut-il permettre de répondre aux besoins des patients bénéficiant de ces thérapies et des professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge ?

Les thérapies par cellules CAR-T et anticorps bispécifiques constituent une avancée majeure pour les patients en onco-hématologie. Cependant, ces approches thérapeutiques s’accompagnent de toxicités nécessitant une surveillance rigoureuse et une prise en charge spécifique.

Via la collecte en temps réel de données cliniques et biologiques, la télésurveillance médicale représente un levier potentiel pour détecter précocement les complications et faciliter l'usage de ces nouvelles thérapies en réduisant les durées d'hospitalisation sans risque pour les patients, et en facilitant leur prise en charge.

En compagnie de nos invités, nous nous intéresserons à la façon dont la télésurveillance médicale peut contribuer à répondre aux besoins spécifiques des patients bénéficiant de ces thérapies innovantes et des professionnels de santé en onco-hématologie qui les accompagnent :

  • Quels sont les défis à relever pour optimiser le parcours de soins et le suivi des patients bénéficiant de ces thérapies ciblées ?
  • Comment la télésurveillance médicale peut-elle contribuer à la détection précoce des toxicités et à leur prise en charge ?
  • Quelles données cliniques et biologiques peuvent être collectées et exploitées pour renforcer le suivi des patients ?

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La télésurveillance médicale au Centre Hospitalier de Valenciennes
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Que permet la télésurveillance médicale en oncologie ? Chef de pôle, oncologues, infirmières : les professionnels de santé du Centre Hospitalier de Valenciennes nous livrent leur témoignage.

Le Centre Hospitalier de Valenciennes recourt à la télésurveillance médicale en oncologie au quotidien. Du point de vue des soignants comme des patients, ses effets sont nombreux. Six professionnels de santé ont accepté de nous parler de ses effets, d'un point de vue organisationnel et clinique :

  • Quels sont les atouts du suivi à distance ?
  • Comment s’intègre-t-il au parcours de soins standard proposé aux patients ?
  • Observance aux traitement, effets de toxicité : que permet la télésurveillance ?
  • Quelles informations peuvent être recueillies via les outils de télésurveillance ?

Avec l'aimable participation de :

  • Dr Antoine Lemaire, Chef de pôle Cancérologie et Spécialités Médicales, Centre Hospitalier de Valenciennes
  • Dr Joseph Rodriguez, Chargé du parcours de soin et Chirurgien oncologue, Centre Hospitalier de Valenciennes
  • Nathanëlle Leprevier et Emeline Zych, Infirmières coordinatrices, Centre Hospitalier de Valenciennes
  • Dr Florian Scotté,  Oncologue médical, Chef de département DIOPP et chercheur, Gustave Roussy
  • Ethan Basch, Md, MSc, Directeur de la recherche à l'Université de Caroline du Nord, oncologue médical et chercheur.
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La télésurveillance médicale en oncologie : quels bénéfices ?
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Bénéfices cliniques, organisationnels et économiques de la télésurveillance médicale en oncologie : découvrez le témoignage de professionnels de santé et d'une patiente.

Oncologue, chef de pôle, infirmière, directeur de recherche, patiente... Ils ont accepté de nous partager leur regard sur la télésurveillance médicale en oncologie et tentent via leur témoignage de répondre aux questions suivantes :

  • À quels enjeux la télésurveillance médicale en oncologie vient-elle répondre ?
  • Quels sont les bénéfices observés pour les soignants et les patients ?
  • Quel est l'apport du numérique, que permet-il ?
  • Comment la télésurveillance médicale vient-elle compléter le parcours de soins des patients atteints de cancer ?


Avec l'aimable participation de :

  • Dr Thomas Grellety, Oncologue médical et Chef de service, Centre Hospitalier de la Côté Basque
  • Dr Antoine Lemaire, Chef de pôle Cancérologie et Spécialités Médicales, Centre Hospitalier de Valenciennes
  • Eliane Ithurbide, Infirmière de Pratique Avancée, Centre Hospitalier de la Côté Basque
  • Ariane Cocq, Infirmière de formation et salariée chez Resilience, en appui des équipes médicales à Gustave Roussy
  • Vanessa, patiente télésuivie à Gustave Roussy
  • Pr Etienne Minvielle, Directeur de Recherche au CNRS, Docteur en Santé Publique et Responsable scientifique de CAPRI, Gustave Roussy
  • Dr Barbara Pistilli, Oncologue médicale spécialiste du cancer du sein et Cheffe du comité de pathologie mammaire, Gustave Roussy
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Remboursement de la télésurveillance : démarches et modalités
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Comment mettre en place le remboursement de la télésurveillance en oncologie dans votre établissement ? Processus, modalités, démarches à entreprendre : l'essentiel à retenir vous est présenté dans le cadre de cette conférence en ligne.

Comment mettre en place le remboursement de la télésurveillance en oncologie dans votre établissement ?

Nos deux intervenants vous expliquent les modalités à respecter et les démarches à entreprendre pour vous accompagner au mieux dans la mise en place du remboursement des actes de télésurveillance médicale :

  • Quelles conditions faut-il respecter pour accéder à la prise en charge ?
  • Comment réaliser votre déclaration d’activité de télésurveillance en oncologie à l'Agence Régionale de Santé ?
  • Comment fonctionne la prescription de télésurveillance et quels sont les forfaits actés par l’Assurance Maladie ?
  • Comment et à quelle fréquence s’effectue la facturation, à la fois pour les établissements de santé et les opérateurs libéraux ou centres de santé ?
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Dépister, suivre, accompagner : la prise en charge de la dénutrition à chaque étape du parcours de soins
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La dénutrition touche 80 % des patients atteints de cancer et peut compromettre les traitements. Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition via la télésurveillance au bénéfice des patients et des soignants.

La dénutrition touche jusqu’à 80 % des patients atteints de cancer¹ et peut compromettre les résultats cliniques, la réponse aux traitements et la survie globale des patients2. Pour y répondre, Resilience et NUTRICIA unissent leurs expertises pour inscrire la prise en charge de la dénutrition chez les patients atteints de cancer, en intégrant un module dédié à la nutrition dans l’outil de télésurveillance* pour un suivi optimisé, au bénéfice des patients et des soignants.

Le défi : la dénutrition en oncologie, un enjeu sous-estimé

Dès le diagnostic du cancer, la dénutrition frappe fort : lors de la première consultation, près de deux patients sur trois présentent déjà une perte de poids3. Et sur l’ensemble du parcours de soins, ce sont jusqu’à 80 % des patients qui sont concernés¹.

La littérature est claire : le risque de mortalité est presque deux fois plus élevé chez les patients dénutris4, et le risque de toxicité liée aux traitements est doublé5. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir dès l’initiation de la prise en charge.

La dénutrition en oncologie ne se limite pas à une simple perte de poids. Elle résulte d’un enchaînement complexe : la maladie elle-même peut provoquer des altérations métaboliques, une inflammation chronique, une perte d’appétit, des troubles du goût, de l’odorat et des troubles digestifs qui réduisent les apports alimentaires et augmentent les besoins nutritionnels (nausées, satiété précoce, dysphagie)6,7. Les traitements (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie) aggravent encore ces difficultés. Les cancers ayant une localisation ORL ou digestive sont particulièrement exposés, du fait des atteintes locales (difficultés de mastication ou de déglutition, obstruction, atteintes de l’intestin, troubles digestifs tels que diarrhées, …) qui entravent l’ingestion et l’absorption des nutriments8,9 (→ En savoir plus sur la dénutrition en oncologie).

Parce qu’elle peut compromettre l’efficacité des traitements2, la dénutrition demande une vigilance constante et une personnalisation du parcours de soins à chaque étape. Sa prise en charge repose sur plusieurs leviers complémentaires :

  • Un dépistage systématique dès le diagnostic du cancer (→ En savoir plus) : il permet non seulement d’identifier rapidement les patients à risque, mais aussi d’orienter des décisions clés comme l’ajustement des doses de chimiothérapie ou la mise en place de soutiens nutritionnels adaptés.
  • Un suivi régulier à chaque consultation, afin d’ajuster la prise en charge en fonction de l’évolution et de prendre en compte les facteurs aggravants fréquents : troubles du goût, sécheresse buccale, douleurs, difficultés de mastication ou de déglutition, fatigue, dépression, etc.
  • Un accompagnement spécialisé, grâce à l’expertise d’un diététicien ou d’un médecin nutritionniste (→ En savoir plus) qui peut proposer un plan nutritionnel personnalisé et soutenant.
  • La prescription de compléments nutritionnels oraux (CNO), ajustés aux besoins énergétiques et protéiques, mais aussi aux préférences du patient (textures, saveurs, arômes) pour en faciliter l'observance (→ En savoir plus).
  • Le recours, dans les formes sévères, à la nutrition artificielle — entérale ou parentérale (→ En savoir plus)

Un dépistage précoce et une prise en charge nutritionnelle adaptée contribuent à limiter les complications et préserver les chances de succès des traitements6. De nouveaux outils comme la télésurveillance permettent désormais de renforcer cette vigilance, en offrant aux équipes soignantes un suivi nutritionnel plus réactif, continu et personnalisé.

Resilience x NUTRICIA : unir nos expertises pour mieux accompagner les patients

Depuis 2024, NUTRICIA et Resilience associent leur savoir-faire pour répondre à un enjeu majeur en oncologie : la prise en charge de la dénutrition.

Ce partenariat s’appuie sur une conviction commune : le dépistage et le suivi nutritionnel doivent s’intégrer au cœur du parcours de soins des patients atteints de cancer, de manière personnalisée et continue.

Chacun apporte une expertise clé, au service d’une prise en charge globale :

  • NUTRICIA met ses 40 ans d’expertise en nutrition médicale au service des besoins nutritionnels des patients dénutris et présentant des altérations du goût, avec une gamme unique de CNO** dédiée aux patients atteints de cancer.
  • Resilience apporte son expertise en suivi digital et télésurveillance, grâce à une solution qui permet d'identifier et détecter précocement les symptômes et effets secondaires et de renforcer le lien entre patients et soignants*.

Ce partenariat met à disposition des professionnels de santé un dispositif complet, conçu pour renforcer la vigilance face au risque de dénutrition et apporter un soutien continu aux patients dans leur quotidien.

 

Un accompagnement concret et bénéfique face à la dénutrition

Le partenariat Resilience x NUTRICIA se traduit par des solutions pratiques, intégrées directement au parcours de soins, qui apportent un impact tangible pour les professionnels de santé comme pour les patients :

  • Pour les équipes soignantes : une interface numérique de télésurveillance* qui centralise le suivi des symptômes et des effets secondaires liés à la maladie et aux traitements, tout en intégrant l’évaluation de l’état nutritionnel des patients en temps réel. Résultat :un suivi nutritionnel plus simple, proactif et pleinement intégré à la pratique clinique.
  • Pour les patients : un suivi enrichi grâce à des outils numériques pour structurer la prise des compléments nutritionnels oraux (à l’aide d’un pilulier numérique) et à des contenus pédagogiques pour les soutenir en complément de l'accompagnement de leur équipe soignante. Résultat : une meilleure qualité de vie10, avec une prise en charge personnalisée et mieux intégrée à leur quotidien.

 

La prise en charge nutritionnelle est une dimension essentielle en oncologie, encore trop souvent sous-estimée. Avec ce partenariat, Resilience et NUTRICIA montrent qu’il est possible d’allier expertise en nutrition médicale et innovation numérique en oncologie pour renforcer le dépistage, le suivi et l’accompagnement des patients. Au-delà de la nutrition, cette collaboration illustre une volonté plus large : intégrer de nouveaux leviers numériques et thérapeutiques pour soutenir, étape après étape, le parcours de soins en cancérologie.

Sources

  1. Ryan AM, et al. (2019). Nutrition, 67-68:110539. Arends J, et al. (2023). Critical Reviews in Oncology/Hematology,185:103965.
  2. Bossi P, Arends J, Baracos V, Caccialanza R, Calder PC, Schueren MVD, Zagonel V. (2022). Malnutrition management in oncology: An expert view on     controversial issues and future perspectives. Frontiers in Nutrition, 9:958430.
  3. Muscaritoli M, et al. (2019). Prevalence of malnutrition in patients at first medical oncology visit: The PreMiO study. Journal of Cachexia, Sarcopenia and Muscle, 10(3), 517-525.
  4. Zhang X, et al. (2019). Association between nutritional status and survival in older adults with cancer: A systematic review and meta-analysis. Journal of Geriatric Oncology, 10(6), 874-883.
  5. Prado CM, et al. (2016). Sarcopenia and cachexia in the era of obesity: Clinical and nutritional impact. Proceedings of the Nutrition Society, 75(2), 188-198.
  6. National Cancer Institute (NCI). (2025). Nutrition in Cancer Care (PDQ®) – Health Professional Version.
  7. Kim, D. H., Nutritional Support Team. (2019). Nutritional issues in patients with cancer. Korean Journal of Clinical Oncology, 15(2), 61–68.
  8. Vitaloni M, Fabbro E, Zanini B. (2022). The impact of nutrition on the lives of patients with digestive cancers: a narrative review. Supportive Care in Cancer,     30(12), 10129-10138.
  9. Delsoglio M, Genton L, Pichard C. (2025). High-protein oral nutritional supplement use in patients with cancer: prevalence, determinants, and clinical implications. Frontiers in Nutrition, 12:1654637.
  10. Basch E, Deal AM, Dueck AC, et al. (2016). Symptom monitoring with patient-reported outcomes during routine cancer treatment: A randomized controlled trial. Journal of Clinical Oncology, 34(6), 557-565.

* Resilience MD- 24 avenue Victor Hugo 64200 Biarritz - bonjour@resilience.care La solution Resilience comprend le module de télésurveillance Resilience PRO, indiqué pour le suivi de patients atteints de cancer, en permettant la surveillance des évènements indésirables afin de décider de la nécessité d'adapter la prise en charge du patient. Ce dispositif médical de classe IIa est un produit de santé réglementé qui porte, au titre de cette réglementation, le marquage CE 0459. Fabriqué par Resilience MD,Resilience PRO est un dispositif médical remboursé par l'Assurance Maladie. Lire attentivement la notice. Version 1, 26/09/2025. Resilience, RCS de Paris sous le numéro 893 834 713

COURRIER RÉSERVÉ ÀL’USAGE EXCLUSIF DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

** Les produitsFortimel sont des denrées alimentaires destinées à des fins médicales spécialeshyperénergétiques pour les besoins nutritionnels en cas de dénutrition. Àutiliser sous contrôle médical.

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Resilience et Bristol Myers Squibb annoncent leur partenariat
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Cette collaboration vise à développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par thérapie cellulaire CAR-T, afin d’améliorer leur parcours de soins et leur qualité de vie et de faciliter le quotidien des professionnels de santé.

Resilience et Bristol Myers Squibb unissent leurs expertises pour améliorer le parcours de soins des patients traités par cellules CAR-T

La collaboration entre Resilience et Bristol Myers Squibb (BMS) vise à améliorer l’expérience, l’éducation et la qualité de vie des patients en onco-hématologie traités par thérapies cellulaires CAR-T, tout en facilitant le quotidien des professionnels de santé. Les deux sociétés associent leurs savoir-faire pour construire et déployer un programme spécifique aux thérapies cellulaires afin d’accompagner les patients tout au long de leur parcours de soins.

Une approche spécifique pour améliorer l’expérience des patients et des soignants

L’objectif est de développer et déployer un programme spécifique pour les patients traités par cellules CAR-T. Intégré à la solution de télésurveillance de Resilience, celui-ci comprendra des informations adaptées pour se préparer au traitement, mieux comprendre ses effets secondaires et apprendre à les gérer au quotidien. Il inclura également des questionnaires spécifiques administrés à des moments précis du parcours CAR-T, destinés à surveiller l'apparition de symptômes clés, tels que le syndrome de relargage cytokinique (CRS), les toxicités neurologiques et le risque infectieux. Ces questionnaires permettront de déclencher des alertes appropriées, facilitant ainsi une prise en charge rapide et adaptée en fonction des symptômes rapportés par les patients. Cette approche globale a pour but d’améliorer la compréhension et l’expérience des patients, de favoriser leur adhésion au traitement et d’améliorer leur qualité de vie.

Permettre au plus grand nombre de patients de bénéficier de traitements innovants

La thérapie CAR-T représente une innovation majeure dans le traitement des cancers en hématologie. Cependant, elle peut provoquer des effets indésirables sévères à court terme, nécessitant une hospitalisation, qui peut avoir une durée variable, et un suivi à long terme des patients. Administrer ce traitement innovant constitue également un défi en termes de ressources humaines, d’organisation et de logistique pour les établissements de santé (identification des patients éligibles ; coordination entre les services concernés mais aussi entre les hôpitaux, les centres habilités et le laboratoire ; hospitalisations des patients post administration).

La télésurveillance médicale est quant à elle une solution innovante, remboursée par l’Assurance Maladie, pouvant permettre de fluidifier et d’optimiser les parcours de soins en hématologie. En rendant possible l’identification précoce, depuis le domicile des patients, des symptômes de la maladie et des traitements, et leur prise en charge anticipée, elle permet de diminuer les toxicités sévères liés aux effets indésirables (1-3). Elle entraîne ainsi une réduction du recours aux urgences et de la durée d’hospitalisation des patients (1-4). Ces impacts directs de la télésurveillance permettent aux patients de connaître moins d’arrêt de leur traitement et donc une meilleure exposition à celui-ci (1), conduisant à l’allongement de leur survie globale (1-2) et à une amélioration de leur qualité de vie (1). La télésurveillance peut ainsi également contribuer à libérer du temps médical et la capacité d’accueil des établissements hospitaliers.

En associant l’expertise de BMS sur la thérapie cellulaire CAR-T et le savoir-faire de Resilience sur le déploiement en routine de la télésurveillance, les deux sociétés souhaitent ainsi répondre à un enjeu majeur à travers le développement de ce programme : fluidifier les parcours de soins en optimisant les ressources nécessaires à la prise en charge de ces thérapies innovantes afin de permettre à un maximum de patients d’en bénéficier.

Un partenariat en plusieurs phases

La première étape du partenariat est une phase d’exploration et de développement du projet sur six mois, en collaboration avec des professionnels de santé, des experts et des associations de patients en hématologie. La deuxième étape consistera à déployer, à partir de septembre 2025, le projet en routine dans les premiers établissements de santé et à en mesurer l’impact sur l’organisation des établissements de santé et sur la qualité de vie des patients, grâce aux données vie réelle.

Cette collaboration s’inscrit parfaitement dans la mission de Resilience, dont la volonté est de permettre à chaque patient de bénéficier d’une médecine personnalisée, et lui permet de renforcer son approche spécifique du parcours de soins.

Sources : 1. Basch, JCO 2017 ; 2. Basch et al, JAMA 2022 ; 3. Mir et al, 2020 ; 4. Patt, JCO Clin Informatics 2023

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Premier patient inclus dans l’étude randomisée contrôlée RC-102
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Cette première inclusion marque le lancement de l'étude RC-102, essai clinique multicentrique, randomisé et contrôlé comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique.

Communiqué de presse institutionnel

Resilience, acteur majeur de la télésurveillance et de la recherche clinique en oncologie, annonce l’inclusion du premier patient dans Resilience Care – 102 (RC-102), essai clinique multicentrique, randomisé et contrôlé comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique.  

Cette première inclusion, qui s’est déroulée le 7 avril 2025, marque le lancement de cette étude d’envergure. L'objectif principal de RC-102 est d’évaluer l'amélioration de la qualité de vie d’une large population de patients grâce à la télésurveillance avec Resilience PRO. Ses objectifs secondaires portent sur l’évaluation des bénéfices en termes de morbidité, sur le plan médico-économique ainsi que sur la satisfaction et l’expérience des patients et des professionnels de santé.  

Dr Charles Ferté, Chief Medical & Patient Experience Officer de Resilience : “Nous nous réjouissons de l’inclusion du premier patient dans RC-102 qui marque une étape clé pour le développement de la télésurveillance en oncologie. Grâce à un design rigoureux, nous apporterons un niveau d’évidence supplémentaire sur l’efficacité clinique et organisationnelle de cette approche et ce, pour l’ensemble de la population de malades atteints de cancer. Notre ambition est d'en faire la prochaine étude de référence sur la télésurveillance en oncologie.”

Pr Florian Scotté, Investigateur Principal et coordinateur de RC-102, Chef du DIOPP de Gustave Roussy, Professeur Associé à l’Université Paris Saclay : “Depuis le milieu des années 2010, plusieurs études prospectives randomisées ont démontré les bénéfices cliniques et organisationnels de l'outil digital de télésurveillance en oncologie. RC-102 vise à aller plus loin, avec l’évolution des thérapeutiques anticancéreuses, en apportant un niveau de preuves supplémentaire pour confirmer son intérêt pour les patients atteints de cancer, y compris ceux dont les traitements administrés sont les plus récents (thérapies ciblées, immunothérapie, anticorps drug conjugués, etc.).”

À propos de l’étude Resilience Care – 102 (RC – 102)  

RC-102 est une étude clinique multicentrique, randomisée et contrôlée comparant la télésurveillance par Resilience PRO à un suivi conventionnel (soins courants usuels) chez les patients atteints de cancer traités par traitement systémique.

L’essai prévoit l’inclusion de 1458 patients (stades localisés, localement avancés ou métastatiques) recevant tout type de traitement systémique, y compris les plus récents (chimiothérapie, hormonothérapie, immunothérapie, thérapies ciblées, etc.). Il sera mené au sein de 45 établissements de santé en France, en Belgique et en Allemagne. RC-102 est une étude randomisée 2 pour 1. Deux tiers des patients seront inclus dans le bras expérimental télésurveillance et un tiers des patients seront inclus dans le bras contrôle correspondant aux soins courants usuels.

L’équipe de Resilience est à votre écoute

Amina, Eugénie et Timothée, nos Responsables Partenariats, se tiennent à votre disposition pour vous renseigner sur Resilience, la télésurveillance en oncologie et ses impacts.

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