Comment libérer du temps dédié aux activités de télésurveillance ?

Inclusion des patients, gestion des alertes : quelle organisation mettre en place pour consacrer du temps aux activités associées à la télésurveillance ? Catherine Guillemain, cadre de santé à la Polyclinique de Limoges nous livre son retour d'expérience.

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VIDÉO TÉMOIGNAGE

Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

1Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients de la Polyclinique de Limoges - 02/24

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Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

1Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients de la Polyclinique de Limoges - 02/24

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Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

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Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

1Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients de la Polyclinique de Limoges - 02/24

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Pour plus d’information concernant l’étude RC-102, rendez-vous sur ClinicalTrials.gov (NCT06867705).

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Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

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Comment libérer du temps dédié aux activités de télésurveillance ?

Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

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Comment libérer du temps dédié aux activités de télésurveillance ?

Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

1Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients de la Polyclinique de Limoges - 02/24

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Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

1Données issues des enquêtes de satisfaction envoyées aux patients de la Polyclinique de Limoges - 02/24

Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

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Fin 2023, alors que la mise en place de la télésurveillance médicale à l’hôpital de jour de la Polyclinique de Limoges est initiée, Resilience obtient l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour l’inscription en nom de marque de son dispositif médical de classe IIa sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM).

Le déploiement de la plateforme de télésurveillance médicale Resilience au sein de l’établissement s’accélère, et face à la croissance rapide de la file active de patients télésuivis, la nécessité de dégager du temps dédié émerge. La création d’un nouveau poste infirmier est alors envisagée. La mise en place de la facturation et du remboursement des actes de télésurveillance médicale permet à la direction de la Polyclinique de Limoges de financer la création de ce nouvel Équivalent Temps Plein (ETP) dédié au soin. Les infirmières ont ainsi la possibilité de dédier du temps aux activités associées à la télésurveillance, et notamment à l’inclusion des patients et à la gestion des alertes remontées dans la plateforme. 

Catherine Guillemain, Cadre de Santé à la Polyclinique de Limoges, a accepté de partager avec nous son retour d’expérience. Du déploiement de la télésurveillance à la mise en place d’une nouvelle organisation, elle revient avec nous sur les étapes clés du projet. Merci à elle pour son précieux témoignage !

La solution Resilience est mise en place au sein de l’hôpital de jour depuis octobre 2023. Quels étaient les enjeux identifiés au lancement du projet ?

À l’origine, la volonté de recourir à une solution de télésurveillance médicale émanait des médecins du service. Le déploiement de la solution Resilience a été envisagé dans un premier temps pour disposer de capacités de surveillance accrues et optimiser le suivi des patients. Par ailleurs, son adoption permettait de proposer aux patients une offre de soins plus étendue, plus complète.

Au lancement du projet, les médecins ont été les premiers interlocuteurs de Resilience. Ils ont piloté une première phase de test au cours de laquelle les infirmières ont été impliquées et ont pu tester la plateforme en parallèle de leurs activités de suivi classique des patients. 

Quelles problématiques ont été mises en lumière au cours du déploiement de la solution ? Comment y avez-vous répondu ?

Dès le lancement, les oncologues ont prescrit la télésurveillance à un grand nombre de patients de leur file active. Cela a mis en lumière la nécessité de cadrer davantage la démarche, de réfléchir à l’organisation que nous devions mettre en place pour porter le projet et déployer la solution sans surcharger les équipes. Il est apparu primordial de repenser globalement le déploiement de la solution à l’échelle du service pour qu’il opère dans les meilleures conditions possibles.

Nous avons mis en place des groupes de travail avec les infirmières et les médecins impliqués dans le projet pour redéfinir les pathologies et le profil des patients à cibler en priorité. Cela nous a permis de restructurer cette première phase de déploiement et de nous concentrer sur le périmètre identifié afin de pouvoir proposer la télésurveillance à tous les patients concernés.

Pour quelles raisons la création d’un nouveau poste infirmier a-t-elle été envisagée ?

La création d’un poste infirmier a été pensée pour permettre le détachement d’une infirmière chaque jour de la semaine sur des activités associées à la télésurveillance médicale, telles que l’inclusion des patients et le traitement des alertes. 

En effet, ces activités demandent du temps. Or, les équipes infirmières faisaient d’ores et déjà un travail de suivi des patients soutenu, et leur charge de travail quotidienne était - et demeure - très dense. Afin que les activités relatives à la télésurveillance ne se fassent pas au détriment d’autres activités liées au soin dont les équipes infirmières ont la charge, la création d’un Équivalent Temps Plein était incontournable. Cela permettait d’intégrer la télésurveillance médicale au quotidien des équipes de façon pérenne et pertinente. Encore fallait-il pouvoir financer la création de cet ETP !

Quand et comment cette création de poste a-t-elle pu se concrétiser ?

L’entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun et la mise en place de son remboursement ont été des facteurs décisifs. La direction a étudié l’opportunité de financement que constituait le remboursement de la télésurveillance médicale en oncologie. Dans le même temps, Resilience a obtenu l’avis favorable de la Haute Autorité de Santé pour l’inscription en nom de marque de sa solution sur la Liste des Activités de Télésurveillance Médicale (LATM) et est devenue la première solution de télésurveillance en oncologie à obtenir un remboursement pérenne. La création de poste a ainsi pu être actée. 

Nous disposons de ce nouvel ETP depuis janvier 2024, c’est très récent. Aujourd’hui, cela permet aux infirmières impliquées dans le projet de dégager du temps pour s’y consacrer.

À date, comment la télésurveillance médicale est intégrée au parcours de soins des patients à l’échelle de votre service ?

Les infirmières sont au cœur de cette organisation. Détachées à tour de rôle, elles ciblent les patients à inclure, leur expliquent le fonctionnement de la télésurveillance médicale, les accompagnent dans leurs premiers pas sur Resilience, et assurent ensuite le suivi des alertes. Au préalable, les oncologues donnent bien entendu leur accord pour prescrire la télésurveillance à tous les patients qui répondent aux critères d’inclusion préalablement définis. 

Les modalités de mise en place de la télésurveillance s'adaptent à chaque parcours de soin, selon le traitement du patient et son mode d'administration. Pour les patients sous traitement intraveineux, la télésurveillance leur est présentée lors de la consultation d’annonce paramédicale ou lors de leur venue en première cure. Dans le cadre des thérapies orales, les patients sont vus au cours d’une première consultation pour présenter le programme d’éducation thérapeutique. C’est la plupart du temps à l’occasion de ce diagnostic éducatif que les infirmières évoquent la possibilité de mettre en place la télésurveillance. Dès que le patient est inclus, une prescription médicale est générée et adressée au médecin référent pour signature électronique, via un mode opératoire sécurisé.

Nous avons encore peu de recul sur cette nouvelle organisation. Néanmoins, je peux dire que nous en sommes satisfaits à date. Nous réfléchissons actuellement à réévaluer le temps dédié à l’inclusion des patients et la gestion des alertes : il semble que ces activités ne nécessitent pas de mobiliser en permanence une infirmière à temps plein.

 

Quel a été le rôle de Resilience du lancement du projet à son déploiement ?

L’équipe nous a très bien accompagnés au cours des différentes étapes nécessaires à la mise en œuvre de la télésurveillance médicale. Plusieurs ateliers ont été menés avec les équipes, de l’implémentation au déploiement de la solution jusqu’à la prise en main de l’outil. D’un point de vue administratif, elle a également contribué à la mise en place de la facturation et du remboursement. Aujourd'hui, l’équipe est toujours à nos côtés pour suivre le déploiement de la solution, recueillir nos besoins et répondre à nos questions. Nous échangeons au cours d’une réunion mensuelle qui nous permet de faire le point sur la situation et suivre de près les avancées du projet.

Aujourd’hui quels impacts observez-vous sur les patients et les équipes soignantes ?

La télésurveillance médicale et l’organisation mise en place permettent de procurer aux patients un sentiment de sécurité supplémentaire : ils savent que quelqu'un pourra réagir rapidement en cas de problème, notamment en cas d’apparition d’effets secondaires liés au traitement. Et ce, sans avoir à contacter directement le service. Le fait de remplir régulièrement un questionnaire générant des alertes en cas de problème les rassure. Les infirmières peuvent prendre contact directement, et c’est un soulagement pour eux. D’un point de vue infirmier, on observe notamment une baisse du nombre d’appels des patients, ce qui permet de soulager les infirmières.1

Quel conseil donneriez-vous aux professionnels de santé qui envisagent de mettre en place la télésurveillance médicale en oncologie au sein de leur établissement ?

Selon moi, deux aspects majeurs sont à prendre en compte lorsqu’on s’apprête à implémenter une solution de télésurveillance médicale. Tout d’abord, l’implémentation comme le déploiement de la télésurveillance s’envisage comme un projet collectif à l’échelle du service, voire de l’établissement. Celui-ci implique une diversité d’acteurs. Les équipes médicales, initiatrices et porteuses du projet, la direction, dont le soutien est indispensable, et, bien entendu, les équipes infirmières, qui jouent un rôle clé dans le déploiement de la solution auprès des patients au quotidien. La mise en œuvre de la télésurveillance médicale implique un effort collectif, et nécessite un alignement entre ces différents acteurs pour que la démarche puisse aboutir et se pérenniser. 

Cette réflexion et ce travail de concertation permettent également de faciliter la mise en place de la télésurveillance médicale d’un point de vue organisationnel, qui est selon moi le second enjeu majeur à prendre en compte. Nous l’avons évoqué : les équipes infirmières sont bien souvent placées au cœur du dispositif. Au-delà de la nécessité de recueillir leur adhésion au projet et de les accompagner dans la prise en main de l’outil, il est indispensable d’anticiper la façon dont les activités associées à la télésurveillance médicale vont venir impacter leur quotidien. Il est à ce titre primordial d’évaluer le temps qui devra y être consacré et d’anticiper les aménagements nécessaires au regard de l’organisation déjà en place. Et, si le temps manque, il faudra trouver des solutions pour permettre de dégager du temps dédié. Cette donne est à mon sens essentielle pour bénéficier de tout le potentiel de la télésurveillance médicale, pour l’intégrer dans les parcours de soins et en faire un véritable atout pour la prise en charge des patients. 

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Structuration des données cliniques et médicales : l’excellence Resilience au service d’une interopérabilité de confiance
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Découvrez comment Resilience structure les données de santé pour une interopérabilité fiable, au service des soins et de la recherche. Explorez notre approche.

Chez Resilience, nous transformons la gestion des données de santé grâce à une interopérabilité pragmatique et une structuration rigoureuse. Nous plaçons au cœur de notre approche des partenariats clés, une participation active à l’amélioration des standards nationaux et internationaux, et une volonté forte de soutenir à la fois la recherche et l’optimisation des soins.

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L’uniformisation des référentiels de questionnaires est une priorité stratégique pour Resilience. Elle permet une collecte cohérente des données cliniques, quel que soit le parcours du patient ou l’établissement. Cette cohérence est essentielle pour valoriser les données et alimenter notre entrepôt de données de santé (EDS) dans une logique de recherche et d’aide à la décision.

Nous nous appuyons notamment sur :

  • Les référentiels internationaux PRO-CTCAE et CTCAE du NCI, pour structurer les effets secondaires rapportés par les patients (ePRO).
  • Des standards complémentaires tels que QLQ-C30 ou les SDH (Social Determinants of Health) pour enrichir la vision globale du patient.
  • Un entrepôt de données de santé (EDS) construit avec l’accompagnement de la CNIL dans le cadre du bac à sable santé numérique, garantissant un haut niveau de sécurité et de conformité.

Cette standardisation facilite l’intégration, l’analyse et la réutilisation des données, tout en renforçant la qualité scientifique de nos travaux cliniques.

Interopérabilité : une approche concrète et partenariale

L’interopérabilité est un levier essentiel pour faire dialoguer des systèmes hétérogènes.

Resilience s’appuie sur des partenaires technologiques de référence pour déployer rapidement et efficacement ses solutions :

  • Lifen et Intersystems pour la mise en œuvre de l’échange de données via FHIR.
  • Hoppen, pour une urbanisation des SI centrée sur le patient, avec un portail personnalisé facilitant la coordination des soins.
  • Vidal, pour garantir l’exactitude sémantique des données partagées, grâce à des dictionnaires médicaux constamment mis à jour.

Ces partenariats permettent une intégration fluide, homogène et évolutive dans les systèmesd’information hospitaliers

EN SAVOIR PLUS Interopérabilité Un membre de notre équipe reviendra vers vous.  {{ include_custom_fonts({"Sofia pro":["Black","Black Italic","Bold","Extra Light","Extra Light Italic","Light","Light Italic","Medium","Medium Italic","Regular","Regular Italic","Semi Bold","Semi Bold Italic","Thin","Thin Italic"],"Calluna":["Light","Regular Italic"]}) }}

Acteur engagé de l’amélioration des standards

Resilience ne se contente pas d’adopter les standards existants. Nous participons activement à leur évolution, notamment à travers notre engagement au sein de groupes de travail pilotés par l’ANS et Interop’Santé.

Nos contributions incluent :

  • Le guide d’implémentation de la télésurveillance, publié en collaboration avec l’ANS.
  • Une implication forte dans les discussions sur le futur patrimoine national des données de santé.
  • L’intégration du standard mCODE (minimal Common Oncology Data Elements) dans notre plateforme, pour structurer les données d’oncologie selon des critères reconnus à l’échelle internationale.

Nous nous inscrivons également dans une dynamique européenne avec des projets comme PHOENIX (Patient Health Oncological Expertise Network for International Exchange), qui visent à créer des standards partagés à l’échelle du continent.

Exploiter les données non structurées grâce à l’intelligence artificielle

L’acquisition de Gimli marque une avancée stratégique. Cette solution de traitement automatique du langage naturel (NLP) extrait et structure les informations des documents médicaux :

Ce travail s’aligne avec la stratégie nationale de déploiement de SNOMED CT, visant à homogénéiser la terminologie médicale, renforcer la qualité des données et améliorer l’interopérabilité.

Des perspectives concrètes pour les établissements de santé

Les travaux en cours sur la structuration des comptes-rendus de biologie illustrent notre engagement continu à améliorer l’efficience des processus cliniques. En facilitant l’accès, la structuration et l’analyse des données, Resilience simplifie les flux de travail et apporte une aide précieuse à la décision médicale.

En conclusion

Resilience se positionne comme un acteur de référence pour accompagner les établissements dans la transformation numérique de la santé. Grâce à une approche centrée sur les standards, l’interopérabilité et la valorisation des données, nous contribuons à une médecine plus personnalisée, plus collaborative, et plus intelligente.

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 Télésurveillance en oncologie : le retour d'expérience d'une IDEC, d'une IPA et d'une patiente
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Visionnez notre conférence en ligne en partenariat avec l'AFIC, dédiée aux infirmier.ère.s en oncologie. Explorez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique et échangez avec des experts du domaine.

Infirmier.ère.s en cancérologie : découvrez l'impact de la télésurveillance sur votre pratique.

Conférence organisée en partenariat avec l'AFIC, l'Association Française des Infirmier.ère.s de Cancérologie.

Entrée dans le droit de commun il y a plus d’un an, la télésurveillance médicale en oncologie connaît aujourd’hui une forte accélération dans les établissements de santé. Une fois déployé, ce mode de prise en charge permet à un plus grand nombre de patients de bénéficier d’un suivi global et personnalisé, tout en transformant profondément les pratiques des équipes soignantes.

Lors de cette conférence, trois intervenants – une IPA, une IDE et un patient – ont partagé leur retour d’expérience et répondu aux grandes questions qui animent la communauté soignante :

  • Quels sont les bénéfices concrets de la télésurveillance pour les patients et les soignants ?
  • Quels ajustements sont nécessaires pour la déployer, comment les anticiper puis les intégrer au quotidien des équipes ?
  • Dans quelle mesure le déploiement de la télésurveillance modifie-t-il les interactions et constitue-t-il un vecteur de lien supplémentaire entre patients et soignants ?

Visionnez cette conférence pour mieux comprendre son cadre réglementaire, découvrir ses bénéfices concrets et les bonnes pratiques pour l’intégrer efficacement dans votre activité.

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Télésurveillance et traitements innovants : les Car-T cells et anticorps bispécifiques
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Dans quelle mesures le déploiement de la télésurveillance médicale en onco-hématologie peut-il permettre de répondre aux besoins des patients bénéficiant de ces thérapies et des professionnels de santé impliqués dans leur prise en charge ?

Les thérapies par cellules CAR-T et anticorps bispécifiques constituent une avancée majeure pour les patients en onco-hématologie. Cependant, ces approches thérapeutiques s’accompagnent de toxicités nécessitant une surveillance rigoureuse et une prise en charge spécifique.

Via la collecte en temps réel de données cliniques et biologiques, la télésurveillance médicale représente un levier potentiel pour détecter précocement les complications et faciliter l'usage de ces nouvelles thérapies en réduisant les durées d'hospitalisation sans risque pour les patients, et en facilitant leur prise en charge.

En compagnie de nos invités, nous nous intéresserons à la façon dont la télésurveillance médicale peut contribuer à répondre aux besoins spécifiques des patients bénéficiant de ces thérapies innovantes et des professionnels de santé en onco-hématologie qui les accompagnent :

  • Quels sont les défis à relever pour optimiser le parcours de soins et le suivi des patients bénéficiant de ces thérapies ciblées ?
  • Comment la télésurveillance médicale peut-elle contribuer à la détection précoce des toxicités et à leur prise en charge ?
  • Quelles données cliniques et biologiques peuvent être collectées et exploitées pour renforcer le suivi des patients ?

L’équipe de Resilience est à votre écoute

Amina, Eugénie et Timothée, nos Responsables Partenariats, se tiennent à votre disposition pour vous renseigner sur Resilience, la télésurveillance en oncologie et ses impacts.

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