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Category

Oncologie
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Written by

Claire Morrow

Content Manager, Resilience

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Qu’est-ce que la télésurveillance médicale ?

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Dec 2, 2025

4 minutes

De l’amélioration de la prise en charge à l’optimisation du parcours de soin, la télésurveillance médicale constitue un véritable atout, notamment dans le cadre de la prise en charge médicale en oncologie, pour les patients comme pour les équipes soignantes qui les accompagnent.

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Télésurveillance médicale : définition et cadre légal

Qu'est-ce que la télésurveillance médicale ?

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine défini par l'article R.60316-1 du code de la santé publique. La Haute Autorité de Santé (HAS) en donne la définition suivante : elle a “pour objet de permettre à un professionnel médical d'interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d'un patient et, le cas échéant, de prendre des mesures relatives à la prise en charge de ce patient”. La transmission et le partage des données peuvent être automatisés, mais ils peuvent également être réalisés par le patient lui-même, ou encore par un professionnel de santé. Elle permet donc un suivi à distance de l'état de santé du patient. Sa mise en place est soumise à prescription médicale, sa mise en œuvre et son suivi sont généralement pilotés par l'infirmier où l'infirmière de coordination (IDEC).

En décembre 2020, la Haute Autorité de Santé a émis un rapport d'évaluation concluant au gain de la télésurveillance. À la suite de ces études, l’Assurance Maladie annonce fin 2021 l'entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun. Dès le 1er janvier 2022, après publication du décret d’application, les éditeurs de logiciels ainsi que les établissements opérateurs de la télésurveillance médicale peuvent prétendre à un remboursement pour ce nouvel acte médical. Depuis le 1er juillet 2023, toute activité de télésurveillance médicale portant sur une pathologie ayant reçu un avis favorable de la HAS et faisant l’objet d’une publication au Journal Officiel par arrêté ministériel est directement pris en charge par l’Assurance Maladie.

Télésurveillance médicale : un dispositif médical à part en tière

Au même titre qu’un stéthoscope, qu’une paire de lunettes ou qu’un dispositif d’imagerie (scanner, IRM) la télésurveillance médicale est ce que l’on appelle un dispositif médical, ou DM. Autrement dit, la télésurveillance est “un produit de santé destiné, par son fabricant, à être utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure.

On distingue quatre grandes catégories de dispositifs médicaux. Celles-ci répondent à des règles de classification et des exigences de conformité strictes, relatives notamment au niveau de risque associé à chaque produit.

La télésurveillance en oncologie, quels bénéfices démontrés ?

En oncologie, les essais débutent en 2018, via des programmes d'expérimentation tels que décrits dans l’article 51 de la loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 portant sur l’innovation médicale. Mises en place par l’Assurance Maladie, ces dernières sont vouées à tester de nouvelles organisations en santé de façon à – entre autres – améliorer le parcours de soin. Celles-ci sont appuyées par des études scientifiques ayant permis de démontrer les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale des patients.

L’étude menée par Ethan Basch en 2017 par exemple, a notamment pu démontrer que le suivi des symptômes et effets secondaires via la télésurveillance médicale améliore la qualité de vie et la survie globale des patients. En moyenne ces derniers gagneraient 5,2 mois de vie et 31% d'entre eux ont déclaré avoir une meilleure qualité de vie. Par ailleurs, l'étude Capri menée par l’Institut Gustave Roussy a également démontré des bénéfices cliniques et organisationnels : en moyenne, les patients suivis étaient hospitalisés 1,62 jours en moins que les autres et avait recours 6,9 % moins aux urgences, tandis que la dose intensité des traitements était augmentée de 4%.

Où qu'il se trouve, quel que soit son traitement, le patient est accompagné et sa prise en charge est personnalisée. Semaine après semaine, l'évolution de l'état de santé des patients est scrutée de près. La détection des effets secondaires et des toxicités est ainsi beaucoup plus précoce. La sévérité des symptômes est donc davantage anticipée et mieux gérée, le nombre d'hospitalisation peut être réduit. En oncologie, la télésurveillance médicale permet ainsi d'améliorer le suivi et la qualité de vie des patients.

La télésurveillance médicale en oncologie : le rôle central des IDEC et des IPA

La télésurveillance est une activité qui peut être mise en place par les établissements de santé comme par les médecins libéraux. Dans tous les cas, le parcours de soins du patient est simplifié et fluidifié entre le domicile, la ville et l'hôpital. Les nouveaux métiers de la coordination émergent dans le secteur hospitalier comme dans les maisons de santé. Considérées comme des personnes pivots en matière de prise en charge, les IDECs (Infirmiers de Coordination) et IPAs (Infirmiers de Pratique Avancée) sont les garants de la vision globale du parcours de santé du patient, du diagnostic à la fin du suivi. De l’hôpital au domicile, l’amélioration de la coordination des soins vise à éviter les ruptures de parcours et optimiser les prises en charge. Mobilisés et impliqués, ces professionnels de proximité facilitent la mise en place d'un meilleur suivi, du diagnostic à l'après cancer.

De façon assez naturelle, les IDEC et les IPA sont ainsi bien souvent les premiers utilisateurs des solutions de télésurveillance. Au-delà de leur usage quotidien de l’outil dans le cadre du suivi des patients, ils peuvent jouer un rôle central dans l’inclusion et l’accompagnement des patients au sein d’un dispositif de télésurveillance. Du fait de leur fonction, ils seront à même d’informer les patients de l’existence d’un tel dispositif, de les sensibiliser et de favoriser leur adhésion. De fait, lorsque l’implémentation d’un outil de télésurveillance est envisagé, les inclure et leur donner toutes les clés pour leur permettre d’adhérer au projet et de s’approprier l’outil est primordial.

Dans le même temps, la télésurveillance médicale confère au patient un nouveau statut. Ce dernier acquiert la capacité de devenir acteur de son parcours de soin, tout en étant accompagné par les oncologues et les infirmiers. Les informations le concernant sont disponibles à tout moment et peuvent être partagées entre professionnels de santé afin d'assurer la qualité de son suivi. Les rapports de santé générés via les questionnaires auxquels il répond peuvent à terme venir enrichir le Dossier Médical Patient (DMP). Et ce, tout au long de son parcours.

La télésurveillance médicale : comprendre et surveiller pour mieux soigner

Le passage dans le droit commun des dispositifs de télésurveillance n'est pas dû au hasard : il est le fruit de plusieurs années d'expérimentation qui en ont démontré les bienfaits, tant du point de vue des établissements et des professionnels de santé que de celui des patients.

La télésurveillance est avant tout un outil qui nous aide à être plus efficace et à voir le parcours de soins comme un cycle continu ce qui permet d'éviter les ruptures dans l'accompagnement médical voire les erreurs de soins liées à certains patients.”Docteur Antoine Lemaire, Chef du pôle cancérologie et spécialité médicale du Centre Hospitalier de Valenciennes

Les liens avec mon équipe médicale ont pu être renforcés et la communication a été facilitée grâce à cette application.”Charlotte, patiente télésuivie, Institut Jules Bordet (H.U.B)

Aujourd’hui, l’efficacité de la télésurveillance médicale en oncologie est ainsi explicitement démontrée * et le déploiement de solutions dédiées au sein des établissement de santé progresse. Pour autant, l’implémentation d’un tel outil peut, à bien des égards, paraître fastidieuse. Mais si le recours à de nouvelles formes de prises en charge peut être intimidant, il n’en est pas moins utile et bénéfique.

Et si, ensemble, nous franchissions le pas ?

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Qu’est-ce que la télésurveillance médicale ?

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Dec 2, 2025

4 minutes

De l’amélioration de la prise en charge à l’optimisation du parcours de soin, la télésurveillance médicale constitue un véritable atout, notamment dans le cadre de la prise en charge médicale en oncologie, pour les patients comme pour les équipes soignantes qui les accompagnent.

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Télésurveillance médicale : définition et cadre légal

Qu'est-ce que la télésurveillance médicale ?

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine défini par l'article R.60316-1 du code de la santé publique. La Haute Autorité de Santé (HAS) en donne la définition suivante : elle a “pour objet de permettre à un professionnel médical d'interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d'un patient et, le cas échéant, de prendre des mesures relatives à la prise en charge de ce patient”. La transmission et le partage des données peuvent être automatisés, mais ils peuvent également être réalisés par le patient lui-même, ou encore par un professionnel de santé. Elle permet donc un suivi à distance de l'état de santé du patient. Sa mise en place est soumise à prescription médicale, sa mise en œuvre et son suivi sont généralement pilotés par l'infirmier où l'infirmière de coordination (IDEC).

En décembre 2020, la Haute Autorité de Santé a émis un rapport d'évaluation concluant au gain de la télésurveillance. À la suite de ces études, l’Assurance Maladie annonce fin 2021 l'entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun. Dès le 1er janvier 2022, après publication du décret d’application, les éditeurs de logiciels ainsi que les établissements opérateurs de la télésurveillance médicale peuvent prétendre à un remboursement pour ce nouvel acte médical. Depuis le 1er juillet 2023, toute activité de télésurveillance médicale portant sur une pathologie ayant reçu un avis favorable de la HAS et faisant l’objet d’une publication au Journal Officiel par arrêté ministériel est directement pris en charge par l’Assurance Maladie.

Télésurveillance médicale : un dispositif médical à part en tière

Au même titre qu’un stéthoscope, qu’une paire de lunettes ou qu’un dispositif d’imagerie (scanner, IRM) la télésurveillance médicale est ce que l’on appelle un dispositif médical, ou DM. Autrement dit, la télésurveillance est “un produit de santé destiné, par son fabricant, à être utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure.

On distingue quatre grandes catégories de dispositifs médicaux. Celles-ci répondent à des règles de classification et des exigences de conformité strictes, relatives notamment au niveau de risque associé à chaque produit.

La télésurveillance en oncologie, quels bénéfices démontrés ?

En oncologie, les essais débutent en 2018, via des programmes d'expérimentation tels que décrits dans l’article 51 de la loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 portant sur l’innovation médicale. Mises en place par l’Assurance Maladie, ces dernières sont vouées à tester de nouvelles organisations en santé de façon à – entre autres – améliorer le parcours de soin. Celles-ci sont appuyées par des études scientifiques ayant permis de démontrer les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale des patients.

L’étude menée par Ethan Basch en 2017 par exemple, a notamment pu démontrer que le suivi des symptômes et effets secondaires via la télésurveillance médicale améliore la qualité de vie et la survie globale des patients. En moyenne ces derniers gagneraient 5,2 mois de vie et 31% d'entre eux ont déclaré avoir une meilleure qualité de vie. Par ailleurs, l'étude Capri menée par l’Institut Gustave Roussy a également démontré des bénéfices cliniques et organisationnels : en moyenne, les patients suivis étaient hospitalisés 1,62 jours en moins que les autres et avait recours 6,9 % moins aux urgences, tandis que la dose intensité des traitements était augmentée de 4%.

Où qu'il se trouve, quel que soit son traitement, le patient est accompagné et sa prise en charge est personnalisée. Semaine après semaine, l'évolution de l'état de santé des patients est scrutée de près. La détection des effets secondaires et des toxicités est ainsi beaucoup plus précoce. La sévérité des symptômes est donc davantage anticipée et mieux gérée, le nombre d'hospitalisation peut être réduit. En oncologie, la télésurveillance médicale permet ainsi d'améliorer le suivi et la qualité de vie des patients.

La télésurveillance médicale en oncologie : le rôle central des IDEC et des IPA

La télésurveillance est une activité qui peut être mise en place par les établissements de santé comme par les médecins libéraux. Dans tous les cas, le parcours de soins du patient est simplifié et fluidifié entre le domicile, la ville et l'hôpital. Les nouveaux métiers de la coordination émergent dans le secteur hospitalier comme dans les maisons de santé. Considérées comme des personnes pivots en matière de prise en charge, les IDECs (Infirmiers de Coordination) et IPAs (Infirmiers de Pratique Avancée) sont les garants de la vision globale du parcours de santé du patient, du diagnostic à la fin du suivi. De l’hôpital au domicile, l’amélioration de la coordination des soins vise à éviter les ruptures de parcours et optimiser les prises en charge. Mobilisés et impliqués, ces professionnels de proximité facilitent la mise en place d'un meilleur suivi, du diagnostic à l'après cancer.

De façon assez naturelle, les IDEC et les IPA sont ainsi bien souvent les premiers utilisateurs des solutions de télésurveillance. Au-delà de leur usage quotidien de l’outil dans le cadre du suivi des patients, ils peuvent jouer un rôle central dans l’inclusion et l’accompagnement des patients au sein d’un dispositif de télésurveillance. Du fait de leur fonction, ils seront à même d’informer les patients de l’existence d’un tel dispositif, de les sensibiliser et de favoriser leur adhésion. De fait, lorsque l’implémentation d’un outil de télésurveillance est envisagé, les inclure et leur donner toutes les clés pour leur permettre d’adhérer au projet et de s’approprier l’outil est primordial.

Dans le même temps, la télésurveillance médicale confère au patient un nouveau statut. Ce dernier acquiert la capacité de devenir acteur de son parcours de soin, tout en étant accompagné par les oncologues et les infirmiers. Les informations le concernant sont disponibles à tout moment et peuvent être partagées entre professionnels de santé afin d'assurer la qualité de son suivi. Les rapports de santé générés via les questionnaires auxquels il répond peuvent à terme venir enrichir le Dossier Médical Patient (DMP). Et ce, tout au long de son parcours.

La télésurveillance médicale : comprendre et surveiller pour mieux soigner

Le passage dans le droit commun des dispositifs de télésurveillance n'est pas dû au hasard : il est le fruit de plusieurs années d'expérimentation qui en ont démontré les bienfaits, tant du point de vue des établissements et des professionnels de santé que de celui des patients.

La télésurveillance est avant tout un outil qui nous aide à être plus efficace et à voir le parcours de soins comme un cycle continu ce qui permet d'éviter les ruptures dans l'accompagnement médical voire les erreurs de soins liées à certains patients.”Docteur Antoine Lemaire, Chef du pôle cancérologie et spécialité médicale du Centre Hospitalier de Valenciennes

Les liens avec mon équipe médicale ont pu être renforcés et la communication a été facilitée grâce à cette application.”Charlotte, patiente télésuivie, Institut Jules Bordet (H.U.B)

Aujourd’hui, l’efficacité de la télésurveillance médicale en oncologie est ainsi explicitement démontrée * et le déploiement de solutions dédiées au sein des établissement de santé progresse. Pour autant, l’implémentation d’un tel outil peut, à bien des égards, paraître fastidieuse. Mais si le recours à de nouvelles formes de prises en charge peut être intimidant, il n’en est pas moins utile et bénéfique.

Et si, ensemble, nous franchissions le pas ?

Qu’est-ce que la télésurveillance médicale ?

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Dec 2, 2025

4 minutes

De l’amélioration de la prise en charge à l’optimisation du parcours de soin, la télésurveillance médicale constitue un véritable atout, notamment dans le cadre de la prise en charge médicale en oncologie, pour les patients comme pour les équipes soignantes qui les accompagnent.

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Télésurveillance médicale : définition et cadre légal

Qu'est-ce que la télésurveillance médicale ?

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine défini par l'article R.60316-1 du code de la santé publique. La Haute Autorité de Santé (HAS) en donne la définition suivante : elle a “pour objet de permettre à un professionnel médical d'interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d'un patient et, le cas échéant, de prendre des mesures relatives à la prise en charge de ce patient”. La transmission et le partage des données peuvent être automatisés, mais ils peuvent également être réalisés par le patient lui-même, ou encore par un professionnel de santé. Elle permet donc un suivi à distance de l'état de santé du patient. Sa mise en place est soumise à prescription médicale, sa mise en œuvre et son suivi sont généralement pilotés par l'infirmier où l'infirmière de coordination (IDEC).

En décembre 2020, la Haute Autorité de Santé a émis un rapport d'évaluation concluant au gain de la télésurveillance. À la suite de ces études, l’Assurance Maladie annonce fin 2021 l'entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun. Dès le 1er janvier 2022, après publication du décret d’application, les éditeurs de logiciels ainsi que les établissements opérateurs de la télésurveillance médicale peuvent prétendre à un remboursement pour ce nouvel acte médical. Depuis le 1er juillet 2023, toute activité de télésurveillance médicale portant sur une pathologie ayant reçu un avis favorable de la HAS et faisant l’objet d’une publication au Journal Officiel par arrêté ministériel est directement pris en charge par l’Assurance Maladie.

Télésurveillance médicale : un dispositif médical à part en tière

Au même titre qu’un stéthoscope, qu’une paire de lunettes ou qu’un dispositif d’imagerie (scanner, IRM) la télésurveillance médicale est ce que l’on appelle un dispositif médical, ou DM. Autrement dit, la télésurveillance est “un produit de santé destiné, par son fabricant, à être utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure.

On distingue quatre grandes catégories de dispositifs médicaux. Celles-ci répondent à des règles de classification et des exigences de conformité strictes, relatives notamment au niveau de risque associé à chaque produit.

La télésurveillance en oncologie, quels bénéfices démontrés ?

En oncologie, les essais débutent en 2018, via des programmes d'expérimentation tels que décrits dans l’article 51 de la loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 portant sur l’innovation médicale. Mises en place par l’Assurance Maladie, ces dernières sont vouées à tester de nouvelles organisations en santé de façon à – entre autres – améliorer le parcours de soin. Celles-ci sont appuyées par des études scientifiques ayant permis de démontrer les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale des patients.

L’étude menée par Ethan Basch en 2017 par exemple, a notamment pu démontrer que le suivi des symptômes et effets secondaires via la télésurveillance médicale améliore la qualité de vie et la survie globale des patients. En moyenne ces derniers gagneraient 5,2 mois de vie et 31% d'entre eux ont déclaré avoir une meilleure qualité de vie. Par ailleurs, l'étude Capri menée par l’Institut Gustave Roussy a également démontré des bénéfices cliniques et organisationnels : en moyenne, les patients suivis étaient hospitalisés 1,62 jours en moins que les autres et avait recours 6,9 % moins aux urgences, tandis que la dose intensité des traitements était augmentée de 4%.

Où qu'il se trouve, quel que soit son traitement, le patient est accompagné et sa prise en charge est personnalisée. Semaine après semaine, l'évolution de l'état de santé des patients est scrutée de près. La détection des effets secondaires et des toxicités est ainsi beaucoup plus précoce. La sévérité des symptômes est donc davantage anticipée et mieux gérée, le nombre d'hospitalisation peut être réduit. En oncologie, la télésurveillance médicale permet ainsi d'améliorer le suivi et la qualité de vie des patients.

La télésurveillance médicale en oncologie : le rôle central des IDEC et des IPA

La télésurveillance est une activité qui peut être mise en place par les établissements de santé comme par les médecins libéraux. Dans tous les cas, le parcours de soins du patient est simplifié et fluidifié entre le domicile, la ville et l'hôpital. Les nouveaux métiers de la coordination émergent dans le secteur hospitalier comme dans les maisons de santé. Considérées comme des personnes pivots en matière de prise en charge, les IDECs (Infirmiers de Coordination) et IPAs (Infirmiers de Pratique Avancée) sont les garants de la vision globale du parcours de santé du patient, du diagnostic à la fin du suivi. De l’hôpital au domicile, l’amélioration de la coordination des soins vise à éviter les ruptures de parcours et optimiser les prises en charge. Mobilisés et impliqués, ces professionnels de proximité facilitent la mise en place d'un meilleur suivi, du diagnostic à l'après cancer.

De façon assez naturelle, les IDEC et les IPA sont ainsi bien souvent les premiers utilisateurs des solutions de télésurveillance. Au-delà de leur usage quotidien de l’outil dans le cadre du suivi des patients, ils peuvent jouer un rôle central dans l’inclusion et l’accompagnement des patients au sein d’un dispositif de télésurveillance. Du fait de leur fonction, ils seront à même d’informer les patients de l’existence d’un tel dispositif, de les sensibiliser et de favoriser leur adhésion. De fait, lorsque l’implémentation d’un outil de télésurveillance est envisagé, les inclure et leur donner toutes les clés pour leur permettre d’adhérer au projet et de s’approprier l’outil est primordial.

Dans le même temps, la télésurveillance médicale confère au patient un nouveau statut. Ce dernier acquiert la capacité de devenir acteur de son parcours de soin, tout en étant accompagné par les oncologues et les infirmiers. Les informations le concernant sont disponibles à tout moment et peuvent être partagées entre professionnels de santé afin d'assurer la qualité de son suivi. Les rapports de santé générés via les questionnaires auxquels il répond peuvent à terme venir enrichir le Dossier Médical Patient (DMP). Et ce, tout au long de son parcours.

La télésurveillance médicale : comprendre et surveiller pour mieux soigner

Le passage dans le droit commun des dispositifs de télésurveillance n'est pas dû au hasard : il est le fruit de plusieurs années d'expérimentation qui en ont démontré les bienfaits, tant du point de vue des établissements et des professionnels de santé que de celui des patients.

La télésurveillance est avant tout un outil qui nous aide à être plus efficace et à voir le parcours de soins comme un cycle continu ce qui permet d'éviter les ruptures dans l'accompagnement médical voire les erreurs de soins liées à certains patients.”Docteur Antoine Lemaire, Chef du pôle cancérologie et spécialité médicale du Centre Hospitalier de Valenciennes

Les liens avec mon équipe médicale ont pu être renforcés et la communication a été facilitée grâce à cette application.”Charlotte, patiente télésuivie, Institut Jules Bordet (H.U.B)

Aujourd’hui, l’efficacité de la télésurveillance médicale en oncologie est ainsi explicitement démontrée * et le déploiement de solutions dédiées au sein des établissement de santé progresse. Pour autant, l’implémentation d’un tel outil peut, à bien des égards, paraître fastidieuse. Mais si le recours à de nouvelles formes de prises en charge peut être intimidant, il n’en est pas moins utile et bénéfique.

Et si, ensemble, nous franchissions le pas ?

Qu’est-ce que la télésurveillance médicale ?

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Dec 2, 2025

4 minutes

De l’amélioration de la prise en charge à l’optimisation du parcours de soin, la télésurveillance médicale constitue un véritable atout, notamment dans le cadre de la prise en charge médicale en oncologie, pour les patients comme pour les équipes soignantes qui les accompagnent.

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Télésurveillance médicale : définition et cadre légal

Qu'est-ce que la télésurveillance médicale ?

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine défini par l'article R.60316-1 du code de la santé publique. La Haute Autorité de Santé (HAS) en donne la définition suivante : elle a “pour objet de permettre à un professionnel médical d'interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d'un patient et, le cas échéant, de prendre des mesures relatives à la prise en charge de ce patient”. La transmission et le partage des données peuvent être automatisés, mais ils peuvent également être réalisés par le patient lui-même, ou encore par un professionnel de santé. Elle permet donc un suivi à distance de l'état de santé du patient. Sa mise en place est soumise à prescription médicale, sa mise en œuvre et son suivi sont généralement pilotés par l'infirmier où l'infirmière de coordination (IDEC).

En décembre 2020, la Haute Autorité de Santé a émis un rapport d'évaluation concluant au gain de la télésurveillance. À la suite de ces études, l’Assurance Maladie annonce fin 2021 l'entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun. Dès le 1er janvier 2022, après publication du décret d’application, les éditeurs de logiciels ainsi que les établissements opérateurs de la télésurveillance médicale peuvent prétendre à un remboursement pour ce nouvel acte médical. Depuis le 1er juillet 2023, toute activité de télésurveillance médicale portant sur une pathologie ayant reçu un avis favorable de la HAS et faisant l’objet d’une publication au Journal Officiel par arrêté ministériel est directement pris en charge par l’Assurance Maladie.

Télésurveillance médicale : un dispositif médical à part en tière

Au même titre qu’un stéthoscope, qu’une paire de lunettes ou qu’un dispositif d’imagerie (scanner, IRM) la télésurveillance médicale est ce que l’on appelle un dispositif médical, ou DM. Autrement dit, la télésurveillance est “un produit de santé destiné, par son fabricant, à être utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure.

On distingue quatre grandes catégories de dispositifs médicaux. Celles-ci répondent à des règles de classification et des exigences de conformité strictes, relatives notamment au niveau de risque associé à chaque produit.

La télésurveillance en oncologie, quels bénéfices démontrés ?

En oncologie, les essais débutent en 2018, via des programmes d'expérimentation tels que décrits dans l’article 51 de la loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 portant sur l’innovation médicale. Mises en place par l’Assurance Maladie, ces dernières sont vouées à tester de nouvelles organisations en santé de façon à – entre autres – améliorer le parcours de soin. Celles-ci sont appuyées par des études scientifiques ayant permis de démontrer les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale des patients.

L’étude menée par Ethan Basch en 2017 par exemple, a notamment pu démontrer que le suivi des symptômes et effets secondaires via la télésurveillance médicale améliore la qualité de vie et la survie globale des patients. En moyenne ces derniers gagneraient 5,2 mois de vie et 31% d'entre eux ont déclaré avoir une meilleure qualité de vie. Par ailleurs, l'étude Capri menée par l’Institut Gustave Roussy a également démontré des bénéfices cliniques et organisationnels : en moyenne, les patients suivis étaient hospitalisés 1,62 jours en moins que les autres et avait recours 6,9 % moins aux urgences, tandis que la dose intensité des traitements était augmentée de 4%.

Où qu'il se trouve, quel que soit son traitement, le patient est accompagné et sa prise en charge est personnalisée. Semaine après semaine, l'évolution de l'état de santé des patients est scrutée de près. La détection des effets secondaires et des toxicités est ainsi beaucoup plus précoce. La sévérité des symptômes est donc davantage anticipée et mieux gérée, le nombre d'hospitalisation peut être réduit. En oncologie, la télésurveillance médicale permet ainsi d'améliorer le suivi et la qualité de vie des patients.

La télésurveillance médicale en oncologie : le rôle central des IDEC et des IPA

La télésurveillance est une activité qui peut être mise en place par les établissements de santé comme par les médecins libéraux. Dans tous les cas, le parcours de soins du patient est simplifié et fluidifié entre le domicile, la ville et l'hôpital. Les nouveaux métiers de la coordination émergent dans le secteur hospitalier comme dans les maisons de santé. Considérées comme des personnes pivots en matière de prise en charge, les IDECs (Infirmiers de Coordination) et IPAs (Infirmiers de Pratique Avancée) sont les garants de la vision globale du parcours de santé du patient, du diagnostic à la fin du suivi. De l’hôpital au domicile, l’amélioration de la coordination des soins vise à éviter les ruptures de parcours et optimiser les prises en charge. Mobilisés et impliqués, ces professionnels de proximité facilitent la mise en place d'un meilleur suivi, du diagnostic à l'après cancer.

De façon assez naturelle, les IDEC et les IPA sont ainsi bien souvent les premiers utilisateurs des solutions de télésurveillance. Au-delà de leur usage quotidien de l’outil dans le cadre du suivi des patients, ils peuvent jouer un rôle central dans l’inclusion et l’accompagnement des patients au sein d’un dispositif de télésurveillance. Du fait de leur fonction, ils seront à même d’informer les patients de l’existence d’un tel dispositif, de les sensibiliser et de favoriser leur adhésion. De fait, lorsque l’implémentation d’un outil de télésurveillance est envisagé, les inclure et leur donner toutes les clés pour leur permettre d’adhérer au projet et de s’approprier l’outil est primordial.

Dans le même temps, la télésurveillance médicale confère au patient un nouveau statut. Ce dernier acquiert la capacité de devenir acteur de son parcours de soin, tout en étant accompagné par les oncologues et les infirmiers. Les informations le concernant sont disponibles à tout moment et peuvent être partagées entre professionnels de santé afin d'assurer la qualité de son suivi. Les rapports de santé générés via les questionnaires auxquels il répond peuvent à terme venir enrichir le Dossier Médical Patient (DMP). Et ce, tout au long de son parcours.

La télésurveillance médicale : comprendre et surveiller pour mieux soigner

Le passage dans le droit commun des dispositifs de télésurveillance n'est pas dû au hasard : il est le fruit de plusieurs années d'expérimentation qui en ont démontré les bienfaits, tant du point de vue des établissements et des professionnels de santé que de celui des patients.

La télésurveillance est avant tout un outil qui nous aide à être plus efficace et à voir le parcours de soins comme un cycle continu ce qui permet d'éviter les ruptures dans l'accompagnement médical voire les erreurs de soins liées à certains patients.”Docteur Antoine Lemaire, Chef du pôle cancérologie et spécialité médicale du Centre Hospitalier de Valenciennes

Les liens avec mon équipe médicale ont pu être renforcés et la communication a été facilitée grâce à cette application.”Charlotte, patiente télésuivie, Institut Jules Bordet (H.U.B)

Aujourd’hui, l’efficacité de la télésurveillance médicale en oncologie est ainsi explicitement démontrée * et le déploiement de solutions dédiées au sein des établissement de santé progresse. Pour autant, l’implémentation d’un tel outil peut, à bien des égards, paraître fastidieuse. Mais si le recours à de nouvelles formes de prises en charge peut être intimidant, il n’en est pas moins utile et bénéfique.

Et si, ensemble, nous franchissions le pas ?

Qu’est-ce que la télésurveillance médicale ?

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Dec 2, 2025

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De l’amélioration de la prise en charge à l’optimisation du parcours de soin, la télésurveillance médicale constitue un véritable atout, notamment dans le cadre de la prise en charge médicale en oncologie, pour les patients comme pour les équipes soignantes qui les accompagnent.

Définition, enjeux, bénéfices : découvrons ensemble les grands principes de la télésurveillance médicale.

Télésurveillance médicale : définition et cadre légal

Qu'est-ce que la télésurveillance médicale ?

La télésurveillance médicale est un acte de télémédecine défini par l'article R.60316-1 du code de la santé publique. La Haute Autorité de Santé (HAS) en donne la définition suivante : elle a “pour objet de permettre à un professionnel médical d'interpréter à distance les données nécessaires au suivi médical d'un patient et, le cas échéant, de prendre des mesures relatives à la prise en charge de ce patient”. La transmission et le partage des données peuvent être automatisés, mais ils peuvent également être réalisés par le patient lui-même, ou encore par un professionnel de santé. Elle permet donc un suivi à distance de l'état de santé du patient. Sa mise en place est soumise à prescription médicale, sa mise en œuvre et son suivi sont généralement pilotés par l'infirmier où l'infirmière de coordination (IDEC).

En décembre 2020, la Haute Autorité de Santé a émis un rapport d'évaluation concluant au gain de la télésurveillance. À la suite de ces études, l’Assurance Maladie annonce fin 2021 l'entrée de la télésurveillance médicale dans le droit commun. Dès le 1er janvier 2022, après publication du décret d’application, les éditeurs de logiciels ainsi que les établissements opérateurs de la télésurveillance médicale peuvent prétendre à un remboursement pour ce nouvel acte médical. Depuis le 1er juillet 2023, toute activité de télésurveillance médicale portant sur une pathologie ayant reçu un avis favorable de la HAS et faisant l’objet d’une publication au Journal Officiel par arrêté ministériel est directement pris en charge par l’Assurance Maladie.

Télésurveillance médicale : un dispositif médical à part en tière

Au même titre qu’un stéthoscope, qu’une paire de lunettes ou qu’un dispositif d’imagerie (scanner, IRM) la télésurveillance médicale est ce que l’on appelle un dispositif médical, ou DM. Autrement dit, la télésurveillance est “un produit de santé destiné, par son fabricant, à être utilisé à des fins de diagnostic, de prévention, de contrôle, de traitement ou d’atténuation d’une maladie ou d’une blessure.

On distingue quatre grandes catégories de dispositifs médicaux. Celles-ci répondent à des règles de classification et des exigences de conformité strictes, relatives notamment au niveau de risque associé à chaque produit.

La télésurveillance en oncologie, quels bénéfices démontrés ?

En oncologie, les essais débutent en 2018, via des programmes d'expérimentation tels que décrits dans l’article 51 de la loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 portant sur l’innovation médicale. Mises en place par l’Assurance Maladie, ces dernières sont vouées à tester de nouvelles organisations en santé de façon à – entre autres – améliorer le parcours de soin. Celles-ci sont appuyées par des études scientifiques ayant permis de démontrer les bénéfices cliniques et organisationnels de la télésurveillance médicale des patients.

L’étude menée par Ethan Basch en 2017 par exemple, a notamment pu démontrer que le suivi des symptômes et effets secondaires via la télésurveillance médicale améliore la qualité de vie et la survie globale des patients. En moyenne ces derniers gagneraient 5,2 mois de vie et 31% d'entre eux ont déclaré avoir une meilleure qualité de vie. Par ailleurs, l'étude Capri menée par l’Institut Gustave Roussy a également démontré des bénéfices cliniques et organisationnels : en moyenne, les patients suivis étaient hospitalisés 1,62 jours en moins que les autres et avait recours 6,9 % moins aux urgences, tandis que la dose intensité des traitements était augmentée de 4%.

Où qu'il se trouve, quel que soit son traitement, le patient est accompagné et sa prise en charge est personnalisée. Semaine après semaine, l'évolution de l'état de santé des patients est scrutée de près. La détection des effets secondaires et des toxicités est ainsi beaucoup plus précoce. La sévérité des symptômes est donc davantage anticipée et mieux gérée, le nombre d'hospitalisation peut être réduit. En oncologie, la télésurveillance médicale permet ainsi d'améliorer le suivi et la qualité de vie des patients.

La télésurveillance médicale en oncologie : le rôle central des IDEC et des IPA

La télésurveillance est une activité qui peut être mise en place par les établissements de santé comme par les médecins libéraux. Dans tous les cas, le parcours de soins du patient est simplifié et fluidifié entre le domicile, la ville et l'hôpital. Les nouveaux métiers de la coordination émergent dans le secteur hospitalier comme dans les maisons de santé. Considérées comme des personnes pivots en matière de prise en charge, les IDECs (Infirmiers de Coordination) et IPAs (Infirmiers de Pratique Avancée) sont les garants de la vision globale du parcours de santé du patient, du diagnostic à la fin du suivi. De l’hôpital au domicile, l’amélioration de la coordination des soins vise à éviter les ruptures de parcours et optimiser les prises en charge. Mobilisés et impliqués, ces professionnels de proximité facilitent la mise en place d'un meilleur suivi, du diagnostic à l'après cancer.

De façon assez naturelle, les IDEC et les IPA sont ainsi bien souvent les premiers utilisateurs des solutions de télésurveillance. Au-delà de leur usage quotidien de l’outil dans le cadre du suivi des patients, ils peuvent jouer un rôle central dans l’inclusion et l’accompagnement des patients au sein d’un dispositif de télésurveillance. Du fait de leur fonction, ils seront à même d’informer les patients de l’existence d’un tel dispositif, de les sensibiliser et de favoriser leur adhésion. De fait, lorsque l’implémentation d’un outil de télésurveillance est envisagé, les inclure et leur donner toutes les clés pour leur permettre d’adhérer au projet et de s’approprier l’outil est primordial.

Dans le même temps, la télésurveillance médicale confère au patient un nouveau statut. Ce dernier acquiert la capacité de devenir acteur de son parcours de soin, tout en étant accompagné par les oncologues et les infirmiers. Les informations le concernant sont disponibles à tout moment et peuvent être partagées entre professionnels de santé afin d'assurer la qualité de son suivi. Les rapports de santé générés via les questionnaires auxquels il répond peuvent à terme venir enrichir le Dossier Médical Patient (DMP). Et ce, tout au long de son parcours.

La télésurveillance médicale : comprendre et surveiller pour mieux soigner

Le passage dans le droit commun des dispositifs de télésurveillance n'est pas dû au hasard : il est le fruit de plusieurs années d'expérimentation qui en ont démontré les bienfaits, tant du point de vue des établissements et des professionnels de santé que de celui des patients.

La télésurveillance est avant tout un outil qui nous aide à être plus efficace et à voir le parcours de soins comme un cycle continu ce qui permet d'éviter les ruptures dans l'accompagnement médical voire les erreurs de soins liées à certains patients.”Docteur Antoine Lemaire, Chef du pôle cancérologie et spécialité médicale du Centre Hospitalier de Valenciennes

Les liens avec mon équipe médicale ont pu être renforcés et la communication a été facilitée grâce à cette application.”Charlotte, patiente télésuivie, Institut Jules Bordet (H.U.B)

Aujourd’hui, l’efficacité de la télésurveillance médicale en oncologie est ainsi explicitement démontrée * et le déploiement de solutions dédiées au sein des établissement de santé progresse. Pour autant, l’implémentation d’un tel outil peut, à bien des égards, paraître fastidieuse. Mais si le recours à de nouvelles formes de prises en charge peut être intimidant, il n’en est pas moins utile et bénéfique.

Et si, ensemble, nous franchissions le pas ?

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